Délibérations du Conseil Municipal en 1832

05.02.1832 à l'heure de midi..... réunion ordinaire

Objet : Installation de l'adjoint au Maire.

Présents : Delpon, Glady, Vignes, Bonal, Raynal, Vierge, Bergues aîné, Austruy maire,

Vu l'arrêté de monsieur le Préfet du 31 décembre dernier, qui nomme aux fonctions d'adjoint de cette Commune Mr VIERGE Jacques, de Mélis, élu Conseiller Municipal par l'assemblée des électeurs communaux ainsi qu'il résulte du procès verbal sous la date du 9 octobre dernier ;

En exécution de l'arrêté précité, en présence de messieurs les Conseillers Municipaux réunis au nombre de sept et avons procédé à son installation après avoir prêté le serment ainsi conçu....

“ Je jure fidélité au roi des Français, obéissance à la charte constitutionnelle et aux loi du royaume ”

Et avons rédigé le présent procès verbal dont copie sera adressée à l’autorité supérieure qu’avons signé le jour, mois et an que dessus

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Délibérations du Conseil Municipal en 1833

06.02.1833

Objet : Planification des travaux d'entretien des chemins vicinaux en 1833.

Vu les trois délibérations du 15 mai 1831, approuvées par messieurs les Préfet et sous-Préfet, concernant l'exploitation des chemins vicinaux de cette Commune, dont la première fixe les époques où les travaux doivent s'exécuter et les chemins qui doivent être réparés les premiers.

La deuxième détermine le prix de chaque journée des prestations en nature ou en argent, au choix des contribuables.

Et la troisième qui accorde au receveur municipal une remise de trois centimes pour franc sur les dites contributions.

Arrête que les délibérations ci-dessus rappelées auront leur pleine et entière exécution quant aux chemins qui doivent être réparés les premiers. Conformément au classement qui a été dressé pour les époques fixées pour le commencement des travaux, auront lieu aux 1er août, 1er novembre et 1er décembre de la présente année.

Les autres époques demeurent annulées ainsi que le rôle des prestations qui a déjà été remis entre les mains du percepteur, ainsi que la remise du percepteur sur le dit rôle. Et immédiatement après l'approbation de l'autorité supérieure, il sera dressé un nouveau rôle qui sera de suite remis à exécution pour la dite année 1833 et aux époques ci-dessus mentionnées.

Monsieur le Maire demeure chargé de transmettre la présente délibération à monsieur le Préfet.

10.02.1833 réunion extraordinaire

Objet : Aménagement du jardin de l’église.

Le Conseil Municipal, réuni dans la maison commune en nombre compétent pour délibérer ;

Arrête que le Padouin situé au lieu de l'église, s'allongeant du côté du nord jusqu'à la porte du jardin de la maison curiale, confrontant du levant au mur de l'ancien cimetière, midi chemin public de l'église à Cuzorn, couchant à chemin public de Gibert à Saint-Front et nord à grange de DELFARGUIEL, et jardin du dit presbytère ; sera mis en place publique et sera planté en arbres d'agrément que dans le temps, la Commune pourra disposer à sa volonté sans que néanmoins personne ne puisse y faire aucune dégradation.

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03.04.1833 à l’heure de midi réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation du Maire de la Commune. de Cuzorn.

Nous, adjoint à la Commune de Cuzorn ;

Vu l'arrêté de Monsieur le Préfet du 26 mars dernier qui nomme aux fonctions de Maire de cette Commune Monsieur VIERGE Jacques, adjoint à la dite Mairie, élu conseiller municipal par l'assemblée des électeurs communaux ainsi qu'il résulte du procès verbal sous la date du 9 octobre 1831 ;

Avons en exécution de l'arrêté précité et en présence de messieurs les Conseillers Municipaux, réunis dans la maison commune au nombre de huit, procédé à notre installation, après avoir prêté le serment ainsi conçu :

"Je jure fidélité au roi des Français, obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois du royaume".

Avons rédigé le présent procès verbal dont copie sera transmise à l'autorité supérieure.

Et avons signé le jour, mois et an que dessus.

14.04.1833 réunion ordinaire

Objet : Désignation de deux commissaires pour la répartition des contributions.

Le Conseil Municipal, réuni dans la maison commune dans en nombre compétent pour délibérer ;

Vu la circulaire de monsieur le Préfet du premier avril courant, relative au nouveau projet de répartition entre les départements, tant de la contribution personnelle et mobilière que de la contribution des portes et fenêtres, en exécution de l'ordonnance royale du dix huit décembre dernier et une instruction de monsieur le Ministre des Finances du vingt tois du même mois, qui règle le mode d'exécution des dispositions de cette loi, en ce qui concerne la répartition et la contribution personnelle et mobilière ;

Nomme pour commissaires messieurs Théophile TAULANIER, propriétaire domicilié à Baillargues, Jean DELFARGUIEL, aussi propriétaire, demeurant au camp de la ville, tous les deux dans cette Commune, afin de procéder avec monsieur le contrôleur des contributions directes, en exécution de la circulaire, de l'ordonnance et de l'instruction précitées.

01.05.1833 à l’heure de midi réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation de l'adjoint au Maire.

Nous, Maire de la Commune de Cuzorn ;

Vu l'arrêté de Mr le Préfet du 19 avril dernier qui nomme aux fonctions d'adjoint monsieur BERGUE Jean Louis, élu Conseiller Municipal par l'assemblée des électeurs communaux, ainsi qu'il résulte du procès verbal en date du 9 octobre 1831 ;

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Avons, en exécution de l'arrêté précité et en présence de messieurs les Conseillers Municipaux réunis dans la maison commune au nombre de , procédé à son installation après lui avoir fait prêter le serment ainsi conçu :

“ Je jure fidélité au roi des Français, obéissance à la Charte constitutionnelle et aux lois du royaume ”

Et avons rédigé le présent procès verbal dont copie sera transmise à l’autorité supérieure

08.08.1833 réunion extraordinaire

Objet : Prise en charge de l'instruction primaire élémentaire par la commune.

Vu la loi du 28 juin dernier sur l'instruction primaire ;

Vu la circulaire de monsieur le préfet du 23 juin dernier, insérée au recueil administratif n°27, relative à l'organisation des écoles primaires, mentionnant une ordonnance royale du 16 du même mois qui n'est pas parvenue à la Commune, Mr le Maire ayant certifié au conseil n'avoir pas reçu le bulletin des ordonnances royales où celle là se trouve insérée ;

(Vu) Une autre circulaire de monsieur le Préfet en date du 27 juillet dernier, insérée au recueil administratif n°28 relative au même objet ;

Considérant que d'après les articles 9, 12 et 13 de la loi précitée, chaque commune est tenue d'entretenir au moins une école primaire élémentaire et de fournir à l'instituteur un local convenablement disposé pour lui servir d'habitation et recevoir les élèves, et en outre un traitement fixe qui ne peut être moindre de 200 francs ;

Considérant qu’au moyen des écoles privées, une seule école communale élémentaire sera suffisante pour la Commune de Cuzorn ;

Considérant que la Commune de Cuzorn n'a point de local pour servir d'habitation à l'instituteur primaire et recevoir les élèves, qu'elle est dans l'impossibilité de s'en procurer sans le secours du gouvernement ;

Considérant que dans la situation financière où se trouve la Commune de Cuzorn, elle ne peut pas faire tout ce qu'elle désirerait pour l'instruction primaire à moins que le gouvernement ou le département ne viennent à son secours ;

Considérant que d'après l'article 14 de la loi sus-mentionnée, le Conseil Municipal doit fixer la rétribution mensuelle que les élèves doivent payer à l'instituteur et en outre désigner les élèves qui seront admis gratuitement à l'école communale élémentaire ;

Considérant que la rétribution mensuelle à payer à l'instituteur doit être en rapport avec la localité ;

Considérant enfin que les instructions de monsieur le Préfet, sur ce que les conseils doivent délibérer dans la session du mois d'août, étant muettes à l'égard de la nomination de l'instituteur primaire et le Conseil n'ayant pas sous les yeux l'ordonnance du 16 juillet dernier ne peut rien proposer à ce sujet avant d'avoir reçu de nouvelles instructions ;

Délibère

Art.1er - Il y a lieu d'établir dans la Commune de Cuzorn, qui doit rester seule et non réunie à aucune autre commune, une seule école primaire élémentaire dont le siège sera à Cuzorn ;

Art.2 - La Commune étant quant à présent dans l'impossibilité de fournir un local à l'instituteur, le Conseil est d'avis qu'il lui soit payé provisoirement une somme de 50 francs pour indemnité de logement, comme nous lui payons depuis quelques années et dont nous avons reconnu que ce local qu'il a loué est le plus propre pour cet objet, qu'il ait à Cuzorn ;

Art.3 - Le traitement de l'instituteur est fixé à la somme de 200 francs par an, qui sera portée au budget annuel de la Commune ;

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Art.4 - La rétribution mensuelle payée à l'instituteur par chaque élève est fixée ainsi qu'il suit : premier prix soixante quinze centimes, deuxième prix un franc vingt cinq centimes, troisième et dernier prix un franc soixante quinze centimes.

Art.5 - Relativement au nombre d'élèves gratuits que l'instituteur doit recevoir, le conseil est d'avis qu'il recevra tous ceux qui se trouvent dans l'indigence.

10.08.1833 réunion ordinaire

Objet : Répartition des prestations en nature pour l'entretien des chemins vicinaux.

Le Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn, canton de Fumel, arrondissement de Villeneuve, département de Lot et Garonne ;

Arrête

Que les journées de prestations en nature, votées par nous pour l'exercice 1833 pour la réparation des chemins vicinaux, s'élevant à environ 1864 ;

Est d'avis que le tiers des susdites journées sera employé sur le chemin vicinal de Libos à Sauveterre, qui traverse cette Commune, qui commence du ruisseau tort et qui prend la direction de Pombié à Cuzorn et de là, en passant par Capoulette et se termine sur cette Commune à Rouby.

01.09.1833 par autorisation du sous-Préfet du 27 août réunion extraordinaire

Objet : Redistribution des ressources pour réparation des voies de communication.

Monsieur le Maire a donné lecture de la lettre susdatée de Monsieur le sous-Préfet de Villeneuve par laquelle le Conseil Municipal est invité à affecter la plus grande partie possible de prestations en nature aux travaux de réparations et de constructions qui s'exécutent sur le chemin de Libos à Villefranche, dans la Commune de Cuzorn.

Sur quoi, le Conseil Municipal ;

Considérant que l'importance de la route de Villefranche à Libos ne peut être mise en doute, surtout depuis qu'il est permis d'espérer que cette communication sera incessamment élevée au rang de route départementale ;

Considérant que pour faciliter l'exécution des intentions bienveillantes que l'administration a témoignées à l'égard de cette route, il importe d'appliquer aux travaux qui viennent d'être entrepris la plus grande partie des ressources que possède cette Commune ;

Considérant que par une précédente délibération le Conseil Municipal a distribué les prestations en nature savoir : un tiers sur le chemin de Libos à Villefranche et deux tiers aux autres chemins parmi lesquels il a été délibéré que le chemin de Libos à Salles serait réparé le premier ;

Considérant que cette distribution est contraire en plusieurs points aux véritables intérêts de la Commune, que d'une part elle n'applique pas au chemin de Libos à Villefranche des ressources proportionnées à son importance, que d'autre part elle prive de tout moyen de réparation les petits

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chemins vicinaux de cette Commune au profit du chemin de Libos à Salles qui passe à l'extrémité de cette Commune et n'intéresse en aucune façon la généralité des habitants ;

Considérant qu'il importe de rectifier cette distribution des prestations en nature ;

Délibère

1 - Il sera employé aux travaux de réparations du chemin de Libos à Villefranche deux tiers des prestations en nature inscrites aux rôles de cette Commune ;

2 - Le tiers restant sera employé aux travaux de réparations de tous les autres chemins vicinaux proportionnellement à leur importance et de manière que les habitants fournissent autant que possible leurs journées dans le voisinage de leur habitation.

Délibérations du Conseil Municipal en 1834

04.01.1834 à deux heures du soir réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation du Maire de la Commune de Cuzorn.

Dans la maison commune, Nous, Maire de la Commune de Cuzorn, ...

Vu l'arrêté de monsieur le Préfet du 27 décembre dernier, qui nomme aux fonctions de Maire de cette Commune Monsieur BALLANDE Casimir, élu Conseiller Municipal par l'assemblée des électeurs communaux ainsi qu'il résulte du procès verbal sous la date du 9 octobre 1831 ;

Avons en exécution de l'arrêté précité et en présence des Conseillers Municipaux réunis au nombre de dix procédé à son installation après prêté le serment ainsi conçu :

“ Je jure fidélité au roi des Français, obéissance à la Charte constitutionnelle et aux lois du royaume ”

Et avons rédigé le présent procès verbal dont copie sera transmise à l’autorité supérieure, qu’avons signé le jour, mois et an que dessus.

16.03.1834 dix heures du soir réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation de deux fabriciens de l'église succursale de Cuzorn.

Nous, Maire de la Commune ;

Vu l'arrêté de monsieur le Préfet en date du 3 courant, qui nomme membres du Conseil de Fabrique de l'église succursale de Cuzorn messieurs BLOT Mauvési aîné et DELFARGUIEL Jacques, avons en exécution de l'arrêté précité procédé à leur installation et avons rédigé le présent procès verbal dont copie sera transmise à l’autorité supérieure.

08.04.1834 sur convocation du Maire réunion extraordinaire

Objet : Présentation d'un instituteur communal pour la Commune de Cuzorn.

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Vu les articles 4 et 21 de la loi du 28 juin dernier et l'article 28 de l'ordonnance royale du 16 juillet suivant sur l'instruction primaire ;

Vu l'avis du comité communal de cette Comunme;

Délibère

Présente le sieur Jean Rémy DELPON, exerçant les fonctions d'instituteur primaire de cette Commune depuis environ six ans, qu’il s'est attiré la confiance des pères de famille pour les progrès qu'il fait faire à ses élèves ;

Déclare le dit Conseil présenter pour instituteur le dit Jean Rémy DELPON comme réunissant les qualités nécessaires pour atteindre le but que l'on se propose pour l'instruction primaire ;

Déclare qu'il est à sa connaissance personnelle que le sieur Jean Rémy DELPON, issu de parents honnêtes, jouit lui-même de beaucoup de considération et qu'il est, comme le dit le comité communal, probe, intelligent et capable de faire prospérer l'instruction primaire.

08.04.1834 sur convocation du Maire réunion extraordinaire

Objet : Avis du comité de l’instruction primaire après la présentation de l’instituteur.

Les membres du comité communal de la Commune de Cuzorn, réunis dans la maison commune sur l'invitation de monsieur le Maire pour donner leur avis pour la présentation d'un instituteur communal, conformément à l'article 21 de la loi du 28 juin, sur l'instruction primaire ;

Sont d'avis que le sieur Jean Rémy DELPON, instituteur primaire de cette Commune, soit présenté pour instituteur communal de la dite Commune de Cuzorn parce qu’il est honnête, intelligent et capable de faire prospérer l'instruction primaire.

04.05.1834 réunion ordinaire

Objet : Rejet des pétitions Bellecombe et Lascaze à propos des biens communaux.

Monsieur le Maire a dit qu’en conformité de la lettre de monsieur le sous-Préfet en date du 28 décembre 1833, il avait fait procéder à la confection d'un état descriptif et évaluatif des biens communaux, lequel état il a déposé sur le bureau pour être soumis à l'approbation du Conseil.

En conséquence, le Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn, après avoir examiné attentivement le dit état, reconnaissant qu'il était de la dernière exactitude et qu'il n'était besoin d'y faire ni changement ni modification, déclare l'adopter en son entier pour être envoyé, ainsi que le présent procès verbal, à monsieur le sous-Préfet, avec prière de provoquer au plus tôt l'ordonnance royale qui devra autoriser la vente des dits biens communaux.

Le Conseil Municipal s'est fait représenter de nouveau les pétitions de la dame veuve FRONTIN BELLECOMBE et celle de Bernard LASCAZE et Marie DUMAS, mariés, qui réclament les uns et les autres une partie des dits biens communaux dont il s'agit.

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(Les Conseillers) sont convaincus que les deux pétitions étaient sans aucun fondement, tandis que les droits de la Commune étaient incontestables, ainsi qu'il en justifiera en temps opportun.

Il (Le Conseil) déclare donc qu'aucun sacrifice ne lui coûtera pour les soutenir et que si Mme BELLECOMBE et les mariés LASCAZE persistaient dans leurs prétentions et qu'ils voulussent entraver la Commune dans le projet qu'elle a formé de vendre ces biens communaux, il demandera l'autorisation nécessaire pour plaider devant tout tribunal.

Au surplus, le Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn a jugé que ce n'était pas à lui à prendre l'initiative et à faire juger le mérite des réclamations de la dame Vve De BELLECOMBE et les mariés LASCAZE, que c'était à ces personnes qu'il appartenait seulement d'attaquer la Commune et qu'en attendant rien ne devait s'opposer à ce que monsieur le sous-Préfet sollicitat l'ordonnance royale en autorisant de vendre les dites propriétés.

10.05.1834 réunion ordinaire

Objet : Fixation des dépenses de l'enseignement primaire pour 1835.

Vu les dispositions de la circulaire du Préfet du 20 mars 1834 et le quatrième paragraphe de la dite circulaire, relatif au traitement de l'instituteur communal, évalué à 200 francs, et le loyer d'une maison d'école provisoire, ou l'indemnité du logement convenue avec l'instituteur, lorsque la Commune ne lui fournit point de local, évaluée à 50 francs ;

Vu que la Commune ne possède aucune localité ni maison propre à l'enseignement et au logement de l'instituteur ;

Vu enfin que pour remédier à ces inconvénients la Commune, n'ayant pas des fonds disponibles dans la caisse municipale ;

Le Conseil Municipal est d'avis qu'il soit prélevé 3 centimes par franc sur la contribution foncière personnelle et mobilière, en exécution de la loi du 28 juin 1833 ;

Arrête :

Qu'il sera perçu 3 centimes par francs sur la contribution foncière personnelle et mobilière pour l'exercice 1835, dont le montant s'élève à la somme de 296 francs 39 centimes, pour couvrir les dépenses mentionnées d’autre part.

10.05.1834. réunion ordinaire

Objet : Fixation de la rétribution mensuelle par élève à payer à l'instituteur.

Vu la loi du 28 juin dernier sur l'instruction primaire ;

Considérant que d'après l'article 14 de la loi précitée, le Conseil Municipal doit fixer la rétribution mensuelle à payer à l'instituteur communal pour chaque élève, en outre fixer le nombre de places gratuites et désigner les enfants qui doivent en jouir ;

Délibère

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Art.1er : la rétribution mensuelle à payer à l'instituteur pour chaque élève est fixée ainsi qu'il suit, premier prix un franc, deuxième prix un franc cinquante, troisième et dernier prix deux francs.

Art.2 : relativement au nombre d'élèves gratuits que l'instituteur doit recevoir, le Conseil est d'avis qu'il en recevra dix et qui sont ci-après nommés :

GRAS au Tournié, LAGARRIGUE au Calfour, COSTE à Bret, BAYLE à Bélyhaut, CAMMAS à Grillières, PARCILLIE à Cuzorn, Danis MARTINET à Lajasse Mélis, DUSSERRE à Cuzorn, CAVAILLIE à Baillargues et AUREILLE à Cuzorn.

10.05.1834.. réunion ordinaire

Objet : Vote d’un crédit de 300 francs pour la réparation urgente du pont de Pombié.

Vu le mauvais état où se trouve le pont de Pombié situé dans la sus dite Commune, sur le ruisseau mère de la Lémance sur lequel débouche le chemin de Salles à Fumel, ou du port de Libos, n°1 du classement ou autrement appelé l'ancienne route du port de Libos à la Forêt de Biron, parcourant une distance de 4300 mètres du Nord-Ouest au Sud-Est ;

Que le dit chemin ou passage est un des plus importants de toute la Commune et que par conséquent il nécessite la plus prompte réparation ;

Attendu que par la chute de l'ancien pont le dit passage n'est plus praticable à pied ni à cheval ;

Considérant que pour faire face à la dépense à faire pour remédier provisoirement à cet inconvénient il sera pris une somme de 300 francs sur la réserve de la caisse municipale pour subvenir à cette urgente réparation ;

Délibère

Qu'il sera pris sur la réserve de la caisse municipale pour être immédiatement employée à la réparation et amélioration provisoire du dit pont, une somme de 300 francs.

11.05.1834

Objet : Election des cadres d'une compagnie de la Garde Nationale.

Cette élection a eu lieu sur la place publique de Cuzorn.

Le Maire, Casimir BALLANDE, a été élu capitaine.

L'adjoint, Jean Louis BERGUE, a été élu sous-lieutenant.

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Ont été élus au grade de sergent major : ROBERT Pierre et VERDIER Gérôme.

Ont été élus au grade de sergent fourrier : ANDRAC Adolphe et BREZEGUET Pierre.

Ont été élus au grade de sergent : LEYMON Jean, HIBERT Pierre, AUGERE Jean, SOUSSIEL Jean.

Ont été élus caporal : AUGERE Pierre, VIGNE Jean, ESCOURRE Jean, MOUNIE Pierre,

BLOT Jean "Mauvési" cadet, DELPECH Guillaume, ESCANDE Jean, ANDRAC Pierre,

LAGARRIGUE Pierre, GRAS Antoine, TISSANDRE Jean, TEYSSEDOU Jean, ESCANDE Pierre, JOURDANNE Jean, MATIFEILLE Jean, CONTE Guillaume.

09.11.1834 dix heures du matin réunion extraordinaire et publique

Objet : Procès verbal du tirage au sort des membres du Conseil Municipal, fraction sortante en 1834.

Le Conseil Municipal de la Commune, sous la présidence de monsieur le Maire, présents messieurs Ballande Cazimir, Bergue Jean Louis, Austruy François, Vierge Jacques, Pasquet Pierre, Fabre Jean Baptiste, Raynal Bernard, Delpon Pierre, Vignes Jean, Glady Jean, Bonal Raymond.

Monsieur le président déclare la séance publique ouverte et donne lecture

- de l'article 17 de la loi du 21 mars 1831,

- de l'ordonnance du roi du 19 septembre dernier,

- de l'arrêté de monsieur le Préfet en date du 4 octobre suivant, qui convoque pour ce jour le Conseil Municipal en séance publique par laquelle devront être désignés par le sort les membres de ce Conseil formant la fraction sortante en 1834.

Monsieur le Président fait observer que cette opération étant l'objet spécial et unique de cette séance extraordinaire, le Conseil Municipal doit s'abstenir de toute proposition, délibération ou discrétion qui y serait étrangère. Il exhorte le public à rester jusqu'à la fin calme, décent et silencieux.

Sur l'invitation de Mr le président, Mr le Maire, le Conseil a désigné savoir pour scrutateurs messieurs AUSTRUY François, FABRE Jean Baptiste et pour secrétaire monsieur DELPON Jean Rémy, qui prennent place à leurs cotés.

Monsieur le président dit que le Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn, devant se composer de douze membres, la fraction sortante est de six.

En conséquence, le président fait faire le bulletin des noms de chaque membre du Conseil Municipal et lit au fur et à mesure qu'il les dépose dans l'urne.

Ayant ensuite agité l'urne, il en retire six bulletins portant les noms de messieurs VIERGE Jacques, VIGNE Jean, CABANNE Jean, BONAL Raymond, DELPON Pierre et BALLANDE Casimir.

En conséquence, il déclare que messieurs (les six tirés au sort) sont de la série sortante en 1834.

Le but de la convocation se trouvant ainsi rempli, le président lit le procès verbal de la séance qui est aussitôt signé par messieurs les Conseillers Municipaux et il déclare la séance levée.

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28.12.1834 à l’heure de midi réunion ordinaire

Objet : Vote d’un crédit de 64 francs 25 centimes pour des réparations à faire à l'église.

Vu les réparations indispensables à faire à l'église de Cuzorn ;

Vu l'urgence de ces réparations pour la conservation de cet édifice ;

Vu que le Conseil de fabrique n'a pas de fonds en caisse pour subvenir à cette dépense ;

Vu enfin l'état et devis estimatif qui nous a été présenté, s'élevant à la somme de 64 francs et 25 centimes ;

Délibère :

Que le susdit devis soit adressé à monsieur le Préfet et qu'il soit pris sur les fonds libres de la caisse municipale le dite somme de 64 francs 25 centimes pour être employée aux dites réparations de conformité au dit devis.

Délibérations du Conseil Municipal en 1835

01.01.1835 réunion ordinaire

Objet : Réglementation du travail et des rémunérations du carillonneur municipal.

Vu les observations et les plaintes qui nous sont journellement faites concernant le carillonneur de notre Commune, nous a déterminés à faire le règlement le concernant ;

Arrête

1° - Qu'à l'avenir, les propriétaires qui ne voudront faire aucun paiement au dit carillonneur soit pour sonner les agonies pour les morts, les fosses et services pour les morts, sonner lorsque le temps est orageux et enfin tout ce qui concerne le service du dit carillonneur, seront obligés de lui donner dans le courant du mois d'août de chaque année une mesure de blé par paire de bétail ou mulet de travail et demi-mesure pour les bourriques.

La dite mesure se fera aux frais de la Commune et ne pourra contenir que sept livres de blé au plus. Elle sera déposée à la maison commune.

2° - Le 1er août de chaque année, sera remise au dit carillonneur pour faire sa tournée et il sera tenu de la remettre le 30 du dit mois.

3° - Indépendamment de cela, il pourra faire une autre tournée à l'époque du blé d'Espagne et châtaignes. Mais nous ne prenons aucune détermination à cet égard, ce sera à la générosité des propriétaires.

Le dit carillonneur, en faisant sa tournée d'août est obligé de tenir une liste exacte de tous les propriétaires qui ne lui donneront pas la dite mesure de blé par paire, qu'il remettra le 30 août de chaque année à Mr le Maire afin qu'elle soit déposée aux archives de la Mairie.

Lorsqu'il travaillera pour ces propriétaires, il pourra se faire payer pour les fosses des enfants naissant à douze ans 1 franc 50 et de 12 ans en sus 3 francs. Dans ce prix est compris tous les services du dit carillonneur pour les services qui se font d'usage pour les morts.

S'il sonne des agonies pour ces personnes qui seront comprises dans la dite liste et que la mort ne s'ensuivra pas, il pourra se faire payer 25 centimes pour chacune.

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Sur le dit règlement, le carillonneur sera tenu de faire tous les services d'usage aux misérables de la Commune qui mourront et qui n'auront pu le rétribuer.

Il sera également tenu de faire le même service s'il arrivait quelque malheur dans la Commune, soit par des étrangers et qui pourraient y mourir et qui ne laisseraient pas des moyens pour le payer, ainsi que pour le passant qui pourrait être assassiné, trouvé mort par un chemin ou noyé.

01.01.1835. réunion ordinaire

Objet : Vote de crédits pour terminer la construction du pont sur la Lémance à Pombié

Vu le grand état d'avancement de la grande construction du pont en pierre situé à Pombié sur le ruisseau mère de la Lémance où se trouve la plus grande voirie de la Commune ;

Vu l'urgence qu'il soit terminé le plus promptement possible dans l'intérêt public ;

Considérant que pour faire face à cette urgente dépense il sera pris une somme de 225 francs sur les fonds libres de la caisse municipale, pour être immédiatement employée à terminer la construction du dit pont ;

Délibère

Qu'il sera pris sur les fonds libres de la caisse municipale pour être de suite employés à terminer définitivement la construction du dit pont, une somme de 225 francs.

22.02.1835 dix heures du matin réunion ordinaire

Objet : Procès verbal de l’installation du Maire et de l'adjoint.

Nous, Maire de la Commune de Cuzorn, canton de Fumel ......;

Vu l'arrêté de monsieur le Préfet en date du 12 courant qui nomme messieurs BALLANDE Casimir et BERGUE Jean Louis, le premier aux fonctions de Maire et le second d'adjoint de la Commune de Cuzorn, élus Conseillers Municipaux par l'assemblée des électeurs, ainsi qu'il en résulte des procès verbaux en date des années 1831 et 1834, avons en exécution de l'arrêté précité et en présence de messieurs les Conseillers Municipaux, réunis au nombre de 9, procédé à notre installation, ainsi qu'à celle de Mr l'adjoint après avoir prêté le serment ainsi conçu :

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"Je jure fidélité au roi des Français, obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois du royaume".

Et avons rédigé le présent procès verbal dont copie sera transmise à l’autorité supérieure, qu’avons signé le jour, mois et an que desus.

01.11.1835 réunion ordinaire

Objet : Engagement de fonds pour l'aménagement d'une maison d'école à Cuzorn.

Considérant que l'article 12 de la loi sur l'instruction primaire impose aux communes l'obligation de fournir à l'instituteur communal un local convenable et que l'article 13 de la même loi dispose que les communes seront aidées dans les frais de construction des maisons d'école soit par le département, soit par l'Etat ;

Considérant que le Conseil Municipal de Cuzorn est dans l'intention de remplir aux voeux de la loi et de consacrer à l'acquisition et réparation d'une maison d'école une portion notable du prix des ventes des biens communaux, mais qu'il est juste que le département et l'Etat viennent au secours de la Commune ;

Le Conseil Municipal arrête qu'une somme de 3 000 francs sera prélevée sur le prix des ventes des biens communaux et que Mr le Maire demandera à Mr le Préfet une subvention de moitié de cette somme pour subvenir à l'acquisition et réparation d'une maison d'école pour la Commune de Cuzorn.

Délibérations du Conseil Municipal en 1836

10.02.1836 réunion ordinaire

Objet : Vote de crédits pour couvrir les frais liés à la vente de terrains communaux.

Vu la lettre de monsieur le sous-Préfet sous la date du 21 janvier dernier, dont il résulte que le Conseil Municipal doit voter les fonds nécessaires pour acquitter les dépenses faites pour la vente des terrains communaux s'élevant à la somme de 201 francs 50 centimes et dont le détail est ci-joint :

1° - Frais de l'expert ou arpenteur pour soixante six vacations : 198 francs.

2° - Papier timbré pour le procès verbal d'expertise ou le cahier des charges : 3 francs 50 centimes

Ce qui fait une somme totale de deux cent un francs cinquante centimes..

Arrête

Qu'il sera pris sur les fonds de la caisse municipale, provenant de la vente des dits biens, une somme de 201 francs 50 centimes pour solder la dépense ci dessus mentionnée.

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10.08.1836 réunion ordinaire

Objet : Vote de crédits pour la réparation du presbytère.

Vu les réparations indispensables à faire au presbytère de cette Commune pour sa conservation, qui sont :

1° - un mur à reconstruire,

2° - deux croisées ;

Vu l'état et devis estimatif qui nous a été présenté s'élevant à la somme de 230 francs 50 centimes ;

Arrête

Que le susdit devis soit présenté à monsieur le Préfet et qu'il soit pris sur les fonds libres de la réserve de la caisse municipale une somme de 230 francs 50 centimes pour faire les réparations ci-dessus mentionnées.

Délibérations du Conseil Municipal en 1837

05.03.1837 par autorisation du sous-Préfet en date du 18 février réunion extraordinaire

Objet : Vote de crédits pour la réparation de la maison d’école.

Vu que la Commune de Cuzorn ne possède aucun local à elle propre pour pouvoir y placer les archives de la Mairie et tenir les séances du Conseil Municipal ;

Vu que la maison d'école est assez vaste et qu'on peut distraire une partie de cet appartement pour former une salle afin d'y placer les archives et tenir les séances du Conseil Municipal et que le restant sera suffisant à la tenue de l'école et au logement de l'instituteur ;

Vu que pour distraire la dite salle il faut faire une cloison et changer l'échelle du grenier qui se trouve dans la partie du bâtiment qu'on veut distraire ;

Vu le devis estimatif des travaux à faire, dressé par Etienne GALIS, menuisier s'élevant à la somme de 90 francs ;

Délibère

Qu'il sera pris sur les fonds libres de la caisse municipale une somme de 90 francs pour parer aux dépenses ci-dessus mentionnées.

01.11.1837 une heure de l’après midi réunion ordinaire

15

Objet : Installation des membres du comité local de surveillance des écoles de la Commune.

Vu l'extrait de délibération du comité de l'instruction primaire de l'arrondissement de Villeneuve en date du 21 septembre dernier qui nomme les notables ci-après membres du comité local de surveillance des écoles de cette Commune, qui sont messieurs BLOT Mauvési aîné, BERGUE Pierre et FABRE Jean Baptiste ;

Vu la lettre de monsieur le sous-Préfet du 24 du même mois qui prescrit leur installation, avons en exécution de la délibération et de la lettre précitées, procédé à leur installation et avons rédigé le présent procès verbal.

03.11.1837 sept heures du matin réunion ordinaire

Objet : Procès verbal de l’installation du Maire et de l'adjoint.

Vu les lettres de monsieur le Préfet en date du 24 août et du 16 octobre derniers ;

Qu'il nomme par la première Mr BALLANDE Casimir Maire de cette commune et par la seconde Mr BERGUE Jean Louis son adjoint, élus Conseillers Municipaux par l’assemblée des électeurs communaux ;

Avons, en exécution des lettres précitées et en présence de messieurs les Conseillers Municipaux réunis au nombre de dix, procédé à notre installation ainsi qu'à celle de monsieur l'adjoint, après après avoir prêté le serment....

03.11.1837. réunion ordinaire

Objet : Prise en compte par la Commune des frais de nourrice de l'enfant VERDIER.

Vu la grande misère où se trouve réduite la famille VERDIER Gérôme ;

Vu que son épouse vient depuis peu de mettre un enfant au monde et que par suite de cette maladie, elle a succombé à la mort ;

Vu que le père est infirme et qu'il lui reste encore autres deux petits enfants en bas âge dont le plus âgé n'est que dans sa quatrième année et qu'il est sans aucun moyen de subsistance ;

Considérant que si la Commune ne venait pas au secours de l'enfant nouveau-né, il ne pourrait manquer de périr attendu que les charités qu'on lui a faites jusqu'à ce jour n'ont pu suffir pour payer les frais de nourrice, ne s'étant élevés qu'à la somme de 11 francs 50 centimes et que la dépense faite s'élève à celle de vingt quatre et que d'ailleurs on ne peut mieux employer les fonds qu'à cette indispensable charité ;

Délibère

Que le dit enfant sera nourri encore aux frais de la Commune pendant l'espace de neuf mois et qu'une somme de 84 francs 50 centimes sera prise sur les fonds libres de la Commune pour parer à cette dépense et celle faite jusqu'à ce jour.

approuvée par le Préfet

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Lettre du sous-préfet de Villeneuve en date du 14 novembre 1837

Monsieur le Maire,

Vous m'avez adressé une délibération du 7 mai dernier par laquelle le conseil municipal de Cuzorn demande que le ruisseau de la Lémance soit curé aux frais des propriétaires riverains.

Cette délibération, que je vous renvoie, est irrégulière en ce qu'elle ne constate pas, comme cela est prescrit par le n°16 du recueil administratif de 1827, page 84 et suivantes. ...... bail suivi pour l'exécution des travaux de curage du cours d'eau de la Lémance.

De notre côté, elle contient des dépositions qui sont inadmissibles en ce qu'elles sont contraires aux lois et règlements généraux sur la matière.

Je vous autorise à convoquer le conseil municipal pour qu'il prenne sur cet objet une nouvelle délibération, afin de constater d'une manière bien précise que toutes les fois que le curage du ruisseau sus-indiqué a été opéré et notamment à quelles époques, il l'a été aux frais des propriétaires riverains.

Après que cet usage aura été établi, le conseil municipal demandera par la même délibération que ce ruisseau soit curé à vieux bords et vieux sol, suivant le mode déterminé par le dit curage.

Ensuite, vous dresserez une double expédition en joignant un tableau conforme au modèle inséré à la page 87 du n° du recueil précité et vous le déposerez pendant le délai de huit jours au secrétariat de la mairie en ayant soin de prévenir vos administrés de ce dépôt par un avis que vous ferez publier et afficher.

A l'expiration de ce délai, vous certifierez au pied du tableau l'accomplissement des formalités que je viens d'indiquer et constaterez, s'il y a lieu, qu'il ne s'est élevé aucune réclamation de la part des habitants. Dans le cas contraire, vous y joindrez celles qui auraient été faites.

Toutes ces pièces me seront envoyées avec deux expéditions de la délibération qui aura été prise et je soumettrai le tout à l'approbation de monsieur le préfet.

Recevez, monsieur le Maire, l'assurance de mes sentiments très distingués.

Délibérations du Conseil Municipal en 1838

10.02.1838 réunion ordinaire

Objet : Vote de crédits pour la remise en état du cimetière communal.

Vu que le cimetière de cette Commune est dans un état de délabrement au point que les animaux peuvent s'y introduire et qu'il est urgent de remédier à ce grave inconvénient ;

Vu l'état et devis estimatif des travaux à faire, dressé par Aymard MARTINET, maître maçon de cette Commune, s'élevant à la somme de 206 francs ;

Considérant que le dit état est juste et mérite d'être approuvé ;

Délibère

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Qu'il sera pris sur les fonds libres de la caisse municipale la somme de 206 francs pour parer aux réparations ci-dessus mentionnées.

approuvée par le Préfet

23.02.1838

Monsieur le sous-Préfet, j'ai l'honneur de vous envoyer ci-joint un double du procès verbal de reconnaissance et de prestation de serment des officiers de la garde de cette Commune.

23.02.1838

Monsieur le sous-Préfet, de conformité à la circulaire de monsieur le Préfet en date du 27 janvier dernier, j'ai l'honneur de vous faire parvenir une expédition du tableau de recensement des jeunes conscrits de la classe 1837, appartenant à cette Commune.

Après avoir pris les renseignements concernant le sieur BOUYER Jean, qui réside à Guiraudel dans notre Commune, m'a dit que le dit BOUYER, conscrit de 1837, comme le dit votre lettre du 3 courant, avait résidé plusieurs années dans cette Commune mais que pour le moment, il résidait dans celle de ......, lieu de sa naissance, mais que quoi que cela, il désirait subir le sort dans le canton de Fumel, ce qui a fait que je j'en ai porté sur le tableau de cette Commune.

Etat des riverains de a Lémance indiquant les travaux à exécuter et les dépenses à faires en vue du curage de la Lémance fait à Cuzorn le 13 mars 1838

RABOU André à Cuzorn AUGERE Françoic la Térisse

RABOU frère à Cuzorn LEYMON Peyrepau

RABOT François Cuzorn COMBE Guillaume Peyrepeau

MOUNIE Géraud Cuzorn DELFORQUIEL Jacques Gibert

GIGNOUX Cuzorn TOURRET Miquel Gibert

DELAGE Aymard Cuzorn MARTINET Jean Gibert

RAYMOND Jean Cuzorn LAYMON Raymon Gibert

ESCANDE Jean Cuzorn SERGUE Gibert

CAILLOU Jean Cuzorn REYNAL Petit Jean

SORRE Jean Cuzorn ESCANDE Pierre Pouget

LAMOTTE Miquel Cuzorn LADEVEZE Joseph Capoulette

LAPORTE Pierre sabotier Cuzorn LAGARIGUE Aîné Calfour

BARCILIE Pierre Cuzorn LAGARIGUE Calfour

FABRE Jean Fumel JOURDANE Calfour

LABORIE Victor Fumel CABANNE Jean La Gineste

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DALCHE Charles Fumel BERGUE cadet Pombié

LAFON Pierre Fumel DELZE François Pombié

FEDAS Léonard Fumel PASQUET Pierre Pombié

JAMBOU Salat DELPECH charpentier Pombié

RABOU aîné La Jasse Tesquet AUSTRUY Baillargues

TESQUET “ Latourelle ” Séjournet ARDAILLOU Belarbre

BLOT “ Mauvési aîné ” Tesquet VIGNE Jean Belarbre

DELPON Pierre Tesquet PASQUET aîné Guiraudel

BAYLE Raymond charron Tesquet FRONTIN“ Bellecombe ” Guiraudel

FROUMAINTY Tesquet ANDRAC aîné Bélybas

SEROUGNE Jean Tesquet ANDRAC Adolphe Bélybas

JAMBOU aîné Tesquet FROUNEN Raymond Bélybas

AUGERE “ Roucal ” Tesquet BRU Martial Bélyhaut

AUGERE “ Bidou ” Tesquet CASSAGNE Jean La Jasse ....

DELCOUSTAL aîné Laborde BARRAS Pusset

DELCOUSTAL cadet Laborde SEROUGNE Bardoulet

DELCOUSTAL Jean Laborde DELAJA Péméja

RIGAL Laborde POUZET Péméja

LAPOUJADE Laborde MARMIE “ Quenty ” Péméja

TERRIEN Laborde RABOT La Jasse Mélis

BALLES Bernard Laborde LABATUT Tournié

GREPIER Laborde RIGAL Tournié

DELSOL François Lagrange JOBERT Tuquette

MARTINET Bidou POUZET Anne Rouquet

AUGERE aubergiste La Sauvetat MATIFEILLE Coustalou

DELONI Ratié FABRE Jean Baptiste Rouby

BALLANDE Casimir Ratié CANNET Bodge

VERGNE Ratié BROUSSE Buffevent

RABOT Mélis BALSE St Front

MEZERGUE Haut ... BARRIERE fils ....

ANDRAC Marcelin ....... RABOU Pierre .....

BARRIAC Pierre ..... LAGREZE .....

07.03.1838 par autorisation du sous-Préfet du 14.11.37 réunion extraordinaire

Objet : Décision de faire procéder au curage de la Lémance.

Vu le grand mauvais état où se trouve le ruisseau de Lalémance ;

Vu les grandes pertes que la moindre crue des eaux pourraient causer aux propriétaires riverains et qu'il importe de remédier le plus promptement possible aux inconvénients graves qui ne pourraient manquer d'en subvenir ;

Vu enfin que toutes les fois que le curage du dit ruisseau a été opéré et notamment depuis plus de trente ans à diverses époques, il l'a été aux frais des propriétaires riverains ;

Délibère :

Art.1er - Il est ordonné à tous les propriétaires qui bordent le dit ruisseau de le curer à vieux sol et à vieux bords suivant le piquètement qui en a été fait et le tableau ci-joint ayant été dressé de conformité aux anciens usages suivis jusqu'à ce jour.

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Art.2 - Il est également ordonné aux dits propriétaires d'abattre tous les arbres gros et petits qui se trouvent sur la pente du dit ruisseau à partir du bord de la crête de sa verge (berge).

Art.3 - Le délai accordé aux dits propriétaires pour couper les dits arbres et avoir parfaitement fini le dit travail est et demeure définitivement fixé au 15 août. Passé ce délai, les travaux seront exécutés d'office aux frais des riverains et le montant en sera poursuivi contre eux comme en matière de contribution directe.

14.03.1838 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer une délibération du Conseil Municipal concernant le ruisseau de la Lémance, avec le tableau dressé conformément à le circulaire de monsieur le Préfet en date du 15 mars 1838.

22.03.1838 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous renvoyer l'état qui accompagne la lettre de monsieur le Préfet en date du 28 février dernier, concernant les réfugiés étrangers et déserteurs d'armée. Informations que j'ai prises dans ma Commune, il ne s'y en trouve aucun en résidence.

06.04.1838 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous informer que j'avais tiré le mandat pour le paiement de la somme de 50 francs qui avaient été accordés à cette Commune sur les fonds départementaux pour acquitter les constructions ou réparations à la maison d'école et dont vous m'aviez transmis le mandat par votre lettre du 26 septembre dernier.

Cette somme est destinée à la construction d'un hangar à la dite maison, construction très urgente pour abriter les élèves pendant le temps de récréation.

Monsieur le receveur municipal m'a dit que l'exercice 1837 étant clos, il ne pouvait payer que d'après une nouvelle autorisation ; ainsi donc, monsieur le sous-Préfet , veuillez , je vous prie me l'envoyer le plus tôt possible.

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14.04.1838 au sous-Préfet

En réponse à votre dépêche du 7 courant, j'ai l'honneur de vous dire que je ne puis vous envoyer d'état de vaccinations faites en 1837, puis qu'aucun médecin vaccinateur ne s'est présenté dans ma Commune, que je n'ai eu connaissance.

16.04.1838 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer l'état de classement et de reconnaissance des chemins existant sur le territoire de cette Commune.

16.04.1838 à monsieur l'inspecteur

J'ai l'honneur de vous envoyer les renseignements que vous me demandez par votre lettre en date du 12 courant.

25.04.1838 au sous-Préfet

De conformité à la circulaire de monsieur le Préfet en date du 6 courant, j'ai l'honneur de vous renvoyer la liste des médecins, officiers, sages-femmes, résidant dans cette Commune.

--.04.1838 au sous-Préfet

Je viens de recevoir une lettre de monsieur le receveur municipal qui me prie de vous écrire pour me faire autoriser à prendre une somme de 1,50 franc sur les fonds disponibles de l'exercice courant, pour le payer de la dite somme qu'il a avancée à la Commune pour le timbre du supplément du livre de 1837. Ainsi donc, je vous prie de m'envoyer cette autorisation.

19.05.1838 au sous-Préfet

Il vient de m'être signifié à l'instant même un acte en garantie par un des acquéreurs d'un lot de nos biens communaux. Je m'empresse de vous envoyer cette pièce et vous prie de vouloir me tracer la marche que j'ai à tenir.

Dans tous les cas que je dûsse plaider cette affaire après votre autorisation, je vous prierai s'il peut y avoir lieu à m'autoriser à convoquer le Conseil Municipal afin de nommer pour plaider cette affaire un membre du Conseil qui fit avec l'expert nommé par la Commune la ruche riche des dits biens et qui se trouvera mieux à portée de fournir tous les renseignements utiles ainsi que pour voter les fonds utiles pour soutenir au procès.

Ayant une occasion de voir monsieur ESCANDE avocat, nous l'avons prié de se charger de la défense de cette affaire.

Nous lui écrirons par semaine au courrier et dans le cas que la susdite pièce lui sera utile de suite, nous lui disons de se rendre auprès de vous pour en prendre connaissance.

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19.05.1838 à maître ESCANDE, avocat à Villeneuve

L'envoi par ce même courrier à monsieur le sous-Préfet. L'acte en garantie que nous vous avons par ..... concernant nos biens communaux, pour le prier de m'indiquer la marche que j'ai à suivre. Je lui ai dit en même temps que je vous ai prié de vous charger de la défense de cette affaire et que vous vous rendrez chez lui pour prendre la dite pièce dans le cas qu'elle vous fut utile de suite et que vous aurez la complaisance ..... que tout ce qui convient à cet égard.

Je vous prie de me dire chaque fois qu'il faudra vous faire tirer le moyen de défense.

29.05.1838 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous faire parvenir les certificats concernant Bertrand TERRIEN, conscrit de la classe 1837, n°13 du tirage et que vous m'avez demandé par votre lettre du 22 courant.

Je ne puis envoyer celui du nommé BOUYE Jean aîné, orphelin, puisque ce jeune conscrit est en résidence depuis quelque temps dans la commune de Vateille, canton de Montaigu, lieu de sa naissance ainsi que de ses frères et soeurs, lieu où ses père et mère sont décédés.

Et comme d'après la circulaire de monsieur le Préfet en date du 16 courant, le certificat doit relater les nom, prénom et âge des frères du réclamant, ce n'est que le maire de sa commune qui peut faire ce certificat ou bien il faudrait les extraits de naissances ainsi que de décès de ses père et mère.

Si, d'après ce que j'ai l'honneur de vous dire, vous pensez, monsieur le sous-Préfet, que j'ai quelque chose à faire, vous voudrez bien me tracer la marche et je serai à vos ordres. J'ai fait tenir au dit BOUYE son ordre de comparaître devant le conseil de révision.

04.06.1838 par autorisation du sous-Préfet du 29 mai réunion extraordinaire

Objet : Autorisation pour la Commune d'estre en jugement contre DELPON J.Rémy.

L'objet de cette délibération est de déterminer s'il y a lieu d'autoriser la Commune à défendre contre une action judiciaire que le sieur DELPON, instituteur de la présente Commune se propose d'intenter contre elle relativement à la vente qu'elle lui a consentie d'une pièce de terre et bruyère faisant partie des biens communaux, par acte du 13 décembre 1835.

Monsieur le Maire expose au Conseil Municipal, après lui avoir donné communication de la dite lettre d'un mémoire du sieur DELPON relatif à sa demande, d'une autre lettre de monsieur le Préfet en date du 26 mai dernier et du procès verbal d'adjudication de la dite terre et bruyère, lesquelles pièces sont déposées sur ce bureau :

Que lors de l'arpentement cadastral de la Commune, il s'est fait des avertissements individuels à tous les propriétaires pour faire la montrée de leurs propriétés aux arpenteurs du cadastre ;

Que lors de la vente des biens communaux, les affiches et publications ordonnées et voulues par les lois furent apposées et faites ainsi que de droit et que jamais Anne MARCENAC ne fit

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aucune réclamation, qu'elle n'était pas portée sur le rôle des contributions et que dès lors la Commune parut et parait très fondée à croire que l'objet réclamé faisait partie des biens nationaux.

D'après ces observations et l'examen des pièces déposées sur le bureau par Mr le Maire, le Conseil Municipal délibérant sur la question de savoir si la Commune est fondée à défendre sur l'action intentée par la dite MARCENAC et par suite sur l'action en garantie que le sieur DELPON se propose d'intenter à son tour contre la Commune.

Après un examen scrupuleux des dites pièces et des droits de la Commune, le Conseil Municipal est d'avis que la dite MARCENAC est mal fondée dans sa réclamation, attendu qu'elle n'a joui ni pu posséder le terrain qu'elle réclame, au moins depuis plus de trente ans, attendu qu'elle n'était pas portée sur la matrice unique et sur le rôle des contributions pour cet objet et pour les autres motifs de vérité pris par le Maire.

En conséquence, la Commune doit prendre fait et cause pour le sieur DELPON acquéreur de ce terrain et soutenir ses droits contre la dite MARCENAC, si elle est appelée en garantie de la part du dit acquéreur, après qu'elle y aura été autorisée par le conseil de préfecture qui doit décider si la Commune peut-être autorisée à ester en jugement.

05.06.1838 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer la délibération que le Conseil Municipal a prise relativement au vote exprimé par la lettre de monsieur le Préfet en date du 21 mai dernier.

05.06.1838 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous faire parvenir une délibération que le Conseil Municipal a prise relativement à la question de savoir s'il y avait lieu de défendre contre l'action intentée par Anne MARCENAC au sieur DELPON pour la pièce de terre que la Commune lui a vendus et qui se trouve à présent revendiquée avec le mémoire que le dit DELPON avait adressé à monsieur le Préfet.

01.07.1838 au sous-Préfet

Ainsi que vous l'avez demandé par votre lettre du 25 juin, j'ai l'honneur de vous envoyer le plan de la maison d'école de cette Commune. Nous n'avons encore pu faire de réparations en planche, faute de fonds pour la classe des demoiselles. L'instituteur les loge provisoirement dans un appartement à sa destination.

01.07.1838. au sous-Préfet

Ci-joint le certificat concernant RABOU Pierre, que monsieur le Préfet me fit honneur de me dire de vous adresser.

J'ai l'honneur de vous prier d'aider par tous vos moyens aux voeux des signataires, vu que si le père de ce conscrit était privé de son secours, se trouverait placé dans une situation des plus malheureuses, ce qui nous donne l'espoir d'un heureux résultat.

Le certificat a été dressé sans modèle, n'en ayant pas trouvé pour ce cas.

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S'il n'était pas bien , en le renvoyant vous voudrez avoir la complaisance de nous donner la marche à suivre.

21.08.1838 au commandant de recrutement

J'ai l'honneur de vous renvoyer ci-joint la lettre d'avis du nommé CARLES Pierre, fusilier, pour l'appel qui doit avoir lieu à Fumel le 7 du prochain mois en vous observant que ce militaire est en résidence dans votre ville exerçant la profession de charpentier, sans pouvoir dire sa maison ni sa rue.

03.09.1838 au sous-Préfet

En réponse à votre lettre en date du 1er août dernier, je viens vous prier de vouloir bien faire inscrire notre Commune au nombre de celles qui ont déjà souscrit pour le modèle uniforme des registres de délibération et arrêté qui a été prescrit aux communes par l'article 28 de la loi du 18 juillet 1837 sur l'administration municipale pour le paiement dont le coût sera de 7 francs d'après votre lettre. Vous aurez la complaisance de me fixer à cet égard.

30.10.1838 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer le tableau des taux et dépenses de curage du ruisseau de la Lémance que j'avais remis à monsieur le receveur municipal, pour en recouvrer le montant.

Par sa lettre du 28 courant que je vous transmets avec le dit tableau, il me dit qu'il n'est pas dressé d'une manière convenable et qu'il ne peut faire aucun recouvrement.

Cependant, il l'a été conformément à votre lettre du 14 novembre dernier et enfin approuvé. Maintenant, je ne connais pas d'autre marche. Insistant, monsieur le sous-Préfet, veuillez je vous prie la tracer à moi, ou à monsieur le receveur municipal, afin de faire le recouvrement le plus tôt possible vu que le travail est presque fini et qu'il tarde aux manoeuvres d'être payés.

05.11.1838 à Monsieur FAURE, agent voyer

J'ai l'honneur de vous informer que le Conseil Municipal, dans sa séance d'hier, a délibéré que les journées ou prestations en nature de 1838 devaient être faites incessamment. Les chantiers sur les chemins vicinaux seront ouverts le 12 pour employer le tiers qui leur revient d'après la loi.

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En conséquence, veuillez avoir la bonté de vous rendre le plus tôt possible afin d'ouvrir quelques chantiers sur le chemin de grande communication afin qu'on travaille partout à la fois.

Vous trouverez aussi quelques personnes pour conduire les chantiers.

09.11.1838 réunion ordinaire

Objet : Vote de crédits pour la remise en état de l'autel de l'église.

Vu le grand désordre où se trouve l'autel de notre église et les réparations urgentes à faire dans son intérieur ;

Vu que l'achat d'un autel et les susdites réparations sont indispensables ;

Vu les états et devis estimatifs des travaux, dressés par un homme de l'art, s'élevant à la somme de mille francs ;

Vu enfin que la Fabrique de notre église est absolument sans aucune ressource ;

Considérant que la somme de mille francs portée au devis ci-joint est nécessaire pour parer à ces dépenses et pour mettre l'intérieur de la dite église dans un état de décence, due à la célébration des saints offices ;

Délibère

Qu'une somme de mille francs sera prise sur les fonds libres de la caisse municipale ou sur le produit de la vente des terrains communaux pour parer aux dépenses ou réparations ci-dessus parlées.

approuvée par le Préfet le 29 décembre 1839

09.11.1838. réunion ordinaire

Objet : Vote de crédits pour la réparation du presbytère.

Vu que les murs de la cour et du jardin du presbytère ont besoin d'être refaits à neuf pour la conservation et sûreté de ces immeubles et la réparation à faire dans son intérieur ;

Vu l'état et devis estimatif des travaux à faire, dressé par un homme de l'art, s'élevant à la somme de trois cent soixante sept francs ;

Considérant que ces réparations sont urgentes et que la somme portée au susdit devis est indispensable ;

Délibère

Qu'une somme de trois cent soixante sept francs sera prise sur les fonds libres de la caisse communale ou sur le produit de la vente des terrains communaux pour parer à ces dépenses.

approuvée par le Préfet le 29 décembre 1839

12.11.1838 au maire de Fumel

J'ai l'honneur de répondre à vos trois lettres des 9, 10 et 12 courant, toutes relatives au contenu de celle que j'ai eu l'honneur de vous adresser le 7.

J'avais chargé mon secrétaire d'écrire au propriétaire de la vache dont il s'agit, qu'il se rendit devant moi.

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Il le rencontra à Cuzorn et lui dit qu'il était chargé de lui écrire de ma part et lui (l'autre) répondit que c'était inutile. Alors, mon secrétaire lui dit qu'il avait besoin de me voir et ils vinrent tous deux.

Etant tous trois dans mon bureau, je lui dis qu'on m'avait informé qu'un vache lui était morte et qu'on pensait qu'il l'avait vendue à quelque boucher. Il me répondit que c'était vrai, qu'il avait dit à ses voisins que la vache lui était morte et qu'il l'avait enterrée. Mais qu'il disait cela pour se faire payer le plus promptement de quelques dettes qui lui étaient dues, mais que la vache n'était pas morte, qu'elle était malade depuis quelque temps et qu'il l'avait faite saigner par le nommé VIDAL, se disant vétérinaire à Saint Front.

Qu'il s'en était servi pour semer quoiqu'elle ne fut pas guérie, que le dimanche 4 courant au soir il l'avait vendue ou fait vendre à RABEL, boucher à Fumel.

Je lui demandai s'il lui avait déclaré que la vache fut malade. Il me répondit que oui, mais que malgré cela la dite vache était dans un bon état, qu'il l'avait conduite lui-même le lundi avant le jour à Fumel et qu'elle avait été mise au poteau vers le soleil levé.

Un autre de mes administrés nous a déclré dimanche dernier, devant le Conseil Municipal réuni, que le propriétaire de la dite vache lui avait dit, étant à parler de cette affaire, que le boucher lui avait dit que quelqu'un lui en demandait nouvelles, qu'elle était morte et enterrée.

Voilà, monsieur le maire, tous les renseignements que je peux vous donner sur cette affaire. Maintenant, voyez ce que vous pouvez en faire.

12.11.1838 à Maître ESCANDE à Villeneuve

J'ai l'honneur de vous envoyer ci inclus le certificat de notre ex-receveur municipal, ainsi qu'il fut convenu la dernière fois que j'ai eu l'honneur de vous voir, le dit certificat que vous avez en main concernant la Commune.

Je me recommande à vos soins, de vos intérêts.

--.--.1838 à monsieur LAPEYRE, marchand doreur à Villeneuve

La dernière fois que j'ai eu l'honneur de vous voir, je vous ai dit que sitôt que le Conseil Municipal aurait pris une délibération pour nous fournir les moyens nécessaires pour l'achat de l'autel que vous me proposâtes et pour d'autres réparations et pour le décors de notre église, je vous en instruirai.

La délibération a été prise. Je viens donc vous en prévenir ainsi qu'il fut convenu.

Veuillez donc vous rendre d'ici dimanche prochain sans manquer. Nous vous ferons visiter notre église pour les achats et les réparations que nous voulons y faire et verrons alors de nous arranger pour le tout, si vos prix nous le permettent.

Si vous n'étiez pas rendu dimanche pour le plus tard, nous serions obligés de nous adresser à quelqu'un d'autre.

13.11.1838 au sous-Préfet

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Dans votre lettre du 8 courant, vous me dites de vous donner l'assurance que les propriétaires riverains qui bordent le ruisseau de la Lémance ont été mis en demeure d'exécuter les travaux portés au tableau approuvé le 7 mai dernier et aux époques fixées par la délibération du Conseil Municipal approuvée le même jour.

Je puis vous assurer, monsieur le sous-Préfet, que ces formalités ont été remplies et non seulement par écrit mais même plusieurs fois au son du tambour au lieu accoutumé, que même après les époques fixées par la sus dite délibération, les commissaires révisèrent encore les travaux faits et ceux restant à faire, qu'il a fallu faire encore de nouveaux avertissements et donner un nouveau délai afin que chacun finisse son travail, que malgré toutes ces précautions, nous n'avons pu le faire finir que par des journaliers.

A la vérité, il en resta très peu puisque sur 901 journées, il n'en resta que 34 ½, montant 75 francs 75 centimes, ainsi que vous le verrez par un relevé des travaux que je joins au premier état, indiquant le nom de chaque riverain, le nombre et le montant des journées.

Quant aux propriétaires qui ont fait leurs journées, d'indiquer que vous me dites mettre les colonnes observations, tout en .... il n'y a que ceux qui sont portés sur le relevé que je vous envoie. Trouvez, certifié par moi, les journées y relatées.

--.11.1838 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer ci-joint l'arrêté que j'ai pris concernant les boucheries-charcuteries. Veuillez, je vous prie, le faire approuver.

Il m'aura été impossible de faire saisir la viande et dresser procès verbal comme vous me dites par votre lettre du 27 du dernier, car je ne sus la fraude que quelques jours après que la viande fut débitée et les voisins du propriétaire de la vache et lui-même plus tard qui me l'ont apprise, qui sont tous de la même commune.

Et il parait même, d'après les dires des voisins, qu'elle était morte.

On l'a vu porter à un boucher de Fumel qui se rend tous les samedis et dimanches à Cuzorn pour en débiter de viande de boucherie et c'est un fait présumable, pour ne pas dire certain, qu'il emporta de celle-ci à Cuzorn, du moins nous l'avons tous cru.

Vous sentez, monsieur le sous-Préfet, qu'il est très difficile et presque impossible de reconnaître si telle bête est malade, ou la maladie, lorsqu'elle est dépecée. Car il y a des bêtes qui, quoique gravement malades, étant dans un bon état vivant, la maladie n'eut pas assez le temps d'opérer avant d'arriver à la dernière extrémité.

Et au reste s'il y a quelques parties de la bête altérées, le boucher ou charcutier pouvant faire le sacrifice de la jeter ou donner aux chiens car ces sortes de bêtes ne leur coûtent pas bien cher. Et c'est ce qui a fait que parlant de mon arrêté je fis défense d'emporter qui a été égorgé en d'autres communes et c'est la sollicitude qui m'a été faite par mes administrés depuis bien longtemps.

Ainsi donc, monsieur le sous-Préfet, j'espère que toutes ces considérations feront que vous voudrez bien faire approuver le dit arrêté tel il est.

16.11.1838 au maire de Fumel

En réponse à votre lettre du 13 courant, je viens vous dire que les renseignements que je vous ai fournis par la mienne du 12, relatifs à la vache qui entretient notre longue correspondance, me paraissent suffisants pour que vous poursuiviez cette affaire, puisque l'acheteur de la dite vache

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passée pour morte n'ignorait pas la maladie. D'autant que le vendeur l'en avait prévenu avant de lui faire la vente, ainsi qu'il en résulte de la déclaration qu'il nous a faite et que je vous ai transmise par ma dite lettre et qu'il a achetée sans doute à vil prix.

D'après cela, le boucher serait le plus coupable.

D'un autre côté, la fraude a eu lieu dans votre commune puisqu'il n'y a nul doute que la vache a été consommée à Fumel, ce qui paraît devoir me dégager d'en diriger les poursuites.

Au besoin, je vous affirmerai et vous ferai affirmer ce que je vous ai dit par ma lettre du 12.

19.11.1838 au sous-Préfet

Nous vous transmettons ci-joints deux délibérations relatives à diverses réparations à faire en notre église, presbytère et dépendances. Nous vous prions de bien vouloir nous être favorable pour leur approuvé vu qu'il n'y a plus de deux ans que nous sommes sans prêtre titulaire et que Monseigneur l'Evêque vient de nous faire connaître qu'il s'empressera de nous en donner un sitôt que notre église sera restaurée et mise dans un état de décence du à la célébration des saints offices et que le presbytère sera mis dans un état convenable.

Je vous prie de bien vouloir apprécier ces considérations vu que s'il en était autrement, nous serions encore privés du grand secours qu'on puise dans la religion et de rester avec nos administrés, dans la position fâcheuse que nous sommes depuis trop longtemps.

19.11.1838. au sous-Préfet

Un boucher de Fumel porte depuis quelque temps, tous les samedis et dimanches dans cette commune, dans une boutique qu'il a louée, de la viande de boucherie pour vendre. Ayant appris avec certitude qu'il avait abattu le lundi 5 courant une vache atteinte de maladie, je lui fis défense d'en porter à l'avenir. Mais je lui permis d'en abattre après les avoir fait examiner par monsieur l'adjoint ou moi.

Il a méprisé ces ordres puisqu'il a porté d'autres viandes et abattu des veaux sans m'en prévenir. Je viens donc vous prier, monsieur, de vouloir bien me dire si j'ai le droit de l'interdire d'en vendre absolument dans ma Commune, ou bien la marche que je dois suivre pour réprimer de pareils désordres.

Je vous prie de me fixer au plus tôt, vu que la démarche que je fais auprès de vous scande parfaitement le voeu de mes administrés.

02.12.1838.. au sous-Préfet

En réponse à votre lettre du 30 du dernier, j'ai l'honneur de vous dire qu'il n'existe qu'une personne protestante dans cette Commune, du sexe masculin, âgé d'environ 70 ans, dépendante de l'oratoire de Libos, commune de Monsempron.

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17.12.1838 à Miquel

Mon cher Miquel, je m'empresse de vous faire savoir que samedi dernier, je passe au grès comme nous avions convenu et cette fois-ci j'y trouve monsieur BARET, qui parut très disposé à me rendre service.

Il me dit qu'il veillerait sur mon procès comme si c'était pour lui-même.

Pensant que ce serait le déranger, que de vous faire savoir de lui envoyer des fonds pour la défense, s'il en était nécessaire, je lui en ai laissé en mains. En conséquence, il ne sera pas nécessaire que vous lui en envoyiez. Cependant, si vous allez à Moissac, vous pourrez lui faire savoir ainsi qu'à moi, où en sont les affaires.

Je passe chez CAMATTE, à Lagarde pour lui réclamer les 2 francs.

Délibérations du Conseil Municipal en 1839

03.01.1839 Mon cher Miquel

Je vous ai adressé une lettre le 10 octobre dernier, de laquelle je n'ai pas encore eu de réponse. Je vous disais qu'en passant au Grès, j'avais laissé 100 francs à monsieur BARET, pour soutenir le procès, si dans tous les cas on lui écrivait de Moissac d'en envoyer, et pour ne pas vous déranger à vous.

Je vous disais en même temps de vous informer quelques jours après les vacances où en étaient les affaires et de me le faire savoir.

S'étant déjà écoulé deux mois depuis les vacances et n'ayant rien su, je commence d'impatienter car ce procès a du être jugé.

Je viens donc vous prier de nouveau de vouloir bien me répondre dès la réception de la présente et me dire où en sont les affaires, si du moins vous le savez. Du contraire, veuillez nous en informer et me répondre le plus tôt possible.

07.01.1839 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous faire parvenir et que vous trouverez ci-contre l'état des jeunes gens qui sont nés dans cette Commune et ayant leur domicile dans d'autres. Quant aux jeunes gens domiciliés dans cette Commune et qui doivent être inscrits sur les tableaux de recensement de la classe 1838, le nombre s'élève à 14.

14.01.1839 à monsieur le juge de Paix

La conduite déplacée du sieur DELMOULI, dit "Rebelle", boucher à Fumel qui est en cette Commune, a épuisé toute ma patience et m'impose le devoir dans l'intérêt public d'en dresser le procès verbal que j'ai l'honneur de vous transmettre ci-joint, avec copie d'une lettre du sous-Préfet en date du 10 courant.

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Je réclame de votre justice qu'il soit puni conformément au délit dont il s'est rendu coupable et qu'un jugement soit rendu pour qu'en cas de récidive il soit puni conformément à l'article 474 du code pénal.

14.01.1839. à monsieur le Procureur du Roi

J'ai l'honneur de vous adresser ci-joints les registres de l'état-civil et publications de cette Commune pour l'année 1838.

21.01.1839 à monsieur le juge de Paix

Le 14 courant, je vous ai transmis un procès verbal contre le sieur DELMOULI, boucher à Fumel. Ayant hier commis la même infraction, je me vois dans l'obligation d'en dresser un second en récidive.

Je serai bien aise avant, de savoir si vous avez rendu votre jugement sur le premier. Ayez la complaisance de me fixer par le même porteur.

22.02.1839 au sous-Préfet

Conformément à la lettre du Préfet en date du 19 du dernier, j'ai l'honneur de vous adresser une expédition du tableau de recensement des jeunes conscrits de la classe 1838 de cette Commune.

09.03.1839 au sous-Préfet

Je viens vous prier de vouloir bien m'autoriser à prendre 6 francs sur les fonds libres de la caisse municipale pour payer la contribution du presbytère pour 1837, vu qu'il n'y a pas eu de prêtre dans le courant de l'année.

10.03.1839 au sous-Préfet

Conformément à la lettre de monsieur le Préfet en date du 14 janvier dernier, j'ai l'honneur de vous envoyer et que vous trouverez ci-joint une liste de dix candidats dont six résidents et quatre forains, pour la nomination des commissaires répartiteurs pour l'exercice 1840.

10.03.1839 à monsieur LAMARTINIE

Conformément à la lettre de monsieur le sous-Préfet en date du 7 courant, je viens vous prévenir que le Conseil Municipal se réunira jeudi prochain 14 courant à 1 heure de l'après-midi, dans le lieu ordinaire de ses séances à la mairie, afin de procéder à l'examen de votre compte de gestion pour 1838.

Veuillez donc vous y rendre et porter les pièces à l'appui.

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Délibération du 10.03.1839 réunion ordinaire

Objet : Soutien financier apporté à SISCAN, après la naissance d'un enfant.

Vue la position pénible de SISCAN, chargé de famille dont la femme sortant à peine convalescente d'une maladie depuis la Noël et qui n'a pu de ce fait nourrir l'enfant mis au monde à ce moment là. Celui-ci a du être placé en nourrice.

La famille a survécu grâce à l'aide apportée par des personnes charitables.

Le conseil vote une somme de 48 francs, qui sera prise sur les fonds libres de la commune, pour prendre en charge six mois de mise en nourrice.

.Délibération 10.03.1839 réunion ordinaire

Objet : Procès MARCENAC - DELPON - Commune : état de frais

Une demande en garantie formulée par Jean Rémy DELPON, est présentée au conseil municipal, consécutivement au procès intenté à la Commune par Anne MARCENAC.

Cet état de frais s'élève à la somme de 52 francs 14 centimes.

Un deuxième état de frais fourni par Mr Jean CONNE, avoué de DELPON, se monte à 74 francs et 28 centimes.

La dite MARCENAC étant dans un état d'insolvabilité absolu, le conseil vote une somme de 126 francs 36 centimes (6 centimes se sont envolés).

Délibération du 10.03.1839.. réunion ordinaire

Objet : remise en état des chemins vicinaux.

Vu le mauvais état des chemins vicinaux de petite communication, et en vertu de l'article 2 de la loi du 21 mai 1836, le conseil décide :

- une taxe de deux journées de prestation et trois centimes pour être utilisateur de la partie du chemin de grande communication n°2 qui traverse notre commune,

- une taxe de une journée de prestation et de deux centimes pour les chemins vicinaux de petite communication.

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Délibération du 14.03.1839 réunion extraordinaire

Objet : Vote d'une rétribution à Mr LAMARTINI, receveur municipal

En recouvrement du produit d'une vente de biens communaux, pour une somme de 3997 francs et 32 centimes, somme dont il faut soustraire 1181 francs 83 centimes non recouverts.

la différence est 2815 francs 49 centimes.

Le conseil municipal retient la somme de 2795 francs 49 centimes.

La rétribution due au receveur municipal, calculée à 1 centime par franc, est évaluée à 27 francs et 95 centimes et sera prise sur les fonds libres de la caisse communale.

étaient présents les conseillers municipaux suivants : BERGUES aîné, ESCANDE, PASQUET, BLOT, LAGARRIGUE, ESCOURRE, DELCOUSTAL, FABRE, Casimir BALLANDE, VIERGE.

Délibération du 14.08.1839 réunion ordinaire

Objet : envoi d'une délégation à l'assemblée cantonale en vue de l'étude d'une nouvelle sous répartition de la contribution foncière.

Jean BAUSEL (?) a été nommé comme délégué du conseil municipal pour se rendre avec Mr le Maire à l'assemblée cantonale, en vue de donner avis à propos des résultats qui leur seront soumis par BISSIERE, contrôleur des contributions directes chargé de recueillir les éléments d'une nouvelle sous-répartition de la contribution foncière.

14.08.1839 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer la délibération que le Conseil Municipal a prise concernant le compte de gestion rendu par monsieur LAMARTINIE, ex receveur municipal de cette Commune, pour 1838.

Je ne puis joindre deux expéditions de ce compte, ni celle timbrée, attendu que le susdit a dit avoir remis lui-même ces pièces à la sous-préfecture. Quant aux pièces produites à l'appui de ce compte, il a voulu lui-même en faire aussi la remise.

Vous trouverez également une délibération que la Conseil Municipal a prise, concernant la somme due au susdit pour le recouvrement de la vente des terrains communaux.

22.03.1839 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer sous ce pli les actes d'adjudication avec les autres pièces relatives des taux et coûts des réparations à faire à la maison presbytérale et ses dépendances et à l'église, afin que vous ayez la complaisance de les approuver.

11.04.1839 au sous-Préfet

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En réponse à votre lettre en date du 3 courant, j'ai l'honneur de vous dire que si je ne vous ai adressé de tableau de vaccinations pour l'année 1838, c'est qu'aucun médecin vaccinateur ne s'est présenté pendant la dite année pour opérer la vaccination et que par conséquent, nous n'avons pas pu dresser de tableau.

01.05.1839 au sous-Préfet

En réponse à votre lettre du 18 de l'expire, j'ai l'honneur de vous informer que ce n'a été que pour satisfaire le voeu d'un membre de la maison GIGNOUX et compagnie que j'écrivis le 24 mars dernier à monsieur le Préfet pour obtenir l'autorisation d'employer la somme recouvrée sur le rôle de prestations en nature de 1837.

La plus grande partie sur les mauvais pas de notre chemin de grande communication et le restant sur nos chemins vicinaux.

Cette personne devait arriver à Agen sitôt que la dite lettre et se rendre pour cet objet à la préfecture pour s'entretenir avec monsieur le Préfet de son contenu, afin que la dite somme fut employée sans délai aux endroits indiqués.

Mon secrétaire ayant pu pouvoir se rapporter à sa mémoire sur le chiffre porté dans la dite lettre à 764 francs et recouvrée par monsieur le receveur municipal a fait une méprise puisqu'elle n'est réellement que de 690 francs 76 centimes, et celle acquittée en nature à 421 francs 75 centimes, ainsi que vous pourrez en juger d'après le certificat de monsieur le receveur municipal que je joins à la présente.

J'ai été bien aise de vous énoncer les raisons qui m'ont donné lieu de m'adresser à monsieur le Préfet afin que vous puissiez juger combien je me plais à être agréable à mes administrés.

12.05.1839 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser ci-joint une délibération du Conseil Municipal qui accorde un secours de 48 francs à la famille SISCAN. Veuillez nous être favorable sur son approuvé.

12.05.1839 au sous-Préfet

Vous avez ci-joint une délibération du Conseil Municipal qui a voté une somme de 126 francs 36 centimes pour parer aux frais du procès de la Commune avec Anne MARCENAC, ainsi que les pièces que nous joignons à l'acquit qui en font foi.

12.05.1839 au sous-Préfet

Pour satisfaire aux voeux de plusieurs de nos familles concernant l'enseignement de l'instruction primaire, afin qu'il fut propagé aux enfants du sexe féminin et que notre instituteur communal fut autorisé à leur donner cette instruction; nous parlâmes à monsieur l'inspecteur à sa dernière tournée, qui vit avec bienveillance le désir de ces familles, ce qui nous a déterminé à soumettre la réclamation ci-jointe à messieurs les membres du comité supérieur.

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Nous vous prions de nous accorder votre puissant appui sur ce bienfait que nous sollicitons.

12.05.1839 au sous-Préfet

Mon secrétaire, après avoir transcrit sur le registre une publication de mariage, a versé par mégarde un encrier sur la dite publication au lieu de la serpillière, ce qui me met dans la nécessité de vous adresser ci-joint une feuille de papier timbré pour que vous ayez la bonté de la faire parapher par monsieur le président du tribunal, remplacer la deuxième feuille qui se trouve absolument tachée et nous la renvoyer aussitôt que possible.

22.05.1839 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous faire parvenir un paquet contenant le compte d'administration rendu par moi, les chapitres additionnels au budget 1839, le budget de 1840 et plusieurs délibérations relatives à cette cession.

23.05.1839 au procureur du Roi

Dès la réception de votre lettre en date du 13 courant, je me suis mis à même de joindre les renseignements dont elle m'entretient. J'ai donc fait venir devant moi les nommés MARCENAC père et fille avec le nommé PARGUI. Je leur ai communiqué votre lettre. Ils m'ont déclaré qu'ils avaient en effet acheté quelque temps avant l'expropriation de la maison dont il s'agit au sieur BLOT, les matériaux dont vous m'entretenez et que le dit leur avait rendus, ce qu'ils offrent de prouver s'il y a lieu.

07.06.1839 aux intendants militaires

A Paris, pour le succession de Jean Bruyère.

15.06.1839 au sous-Préfet

Conformément à la circulaire de monsieur le Préfet en date du 23 avril dernier, j'ai fait faire une caisse pour la conservation et le transport des matrices cadastrales dont le coût est de 5 francs 70 centimes. Je viens donc vous prier de bien vouloir m'autoriser à prendre cette somme pour payer l'ouvrier qui l'a livrée sur les dépenses imprévues de l'exercice courant.

04.07.1839 à FAURE, agent voyer de première classe, à Villeneuve

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Il fut convenu dimanche dernier, avec Me SEMBAUSEL, que je ferai approcher le plus tôt possible les propriétaires qui ont le plus d'intérêt que le chemin de grande communication n°2 passe par la côte, pour recevoir leurs offres, ce qui a eu lieu aujourd'hui.

Le Conseil Municipal prendrait en outre une délibération pour disposer des fonds libres de la caisse municipale une somme de 600 francs en faveur de cette ligne.

Il faut s'il peut y avoir lieu, seconder leurs voeux et, dans le cas contraire, veuillez nous en donner avis sans aucun retard et nous renvoyer en même temps la dite pièce.

28.07.1839 au sous-Préfet

Malgré que la conduite du sieur LAMARTINIE, ex-receveur municipal de cette Commune, soit loin de mériter .... certificat qui accompagnait votre lettre du 26 courant, ainsi que vous avez pu en juger par la réclamation qui vous a été remise dans le temps.

Je m'empresse de vous le transmettre pour m'acquitter des formalités que vous m'avez désignées. Les liaisons de cet individu seront enfin terminées avec cette Commune et je vous déclare que l'assemblée municipale des administrés et moi en serons très satisfaits.

08.10.1839 au sous-Préfet

En réponse à votre lettre du 25 du dernier, je viens vous rappeler l'entretien que j'eus l'honneur d'avoir avec vous, concernant la dite lettre, étant dans la maison d'école.

Je vous fis connaître combien il était nécessaire qu'une nouvelle salle fut construite pour agrandir la dite maison. Attendu que l'instituteur communal est autorisé à donner ses soins aux enfants des deux sexes et que n'ayant que deux salles pour son logement, dont une très petite et l'autre occupée par les enfants du sexe féminin, fait qu'il se trouve extrêmement gêné et que la nouvelle salle est de toute urgence.

Il y a déjà longtemps que nous vous aurions parlé de ce travail, mais nous attendions que la ligne du chemin de grande communication n°2 fut fixée, car dans le premier tracé il devait emporter la salle de la classe et s'il en avait été ainsi, le changement de celle-ci et la construction de l'autre auraient eu lieu en même temps.

10.10.1839 au sous-Préfet

GLADY, soldat dans l'armée d'Afrique, vient d'envoyer une traite du caissier central du trésor public de 100 francs à ses parents. Ils ont été aujourd'hui chez le receveur municipal pour en recevoir le montant. Il a refusé de payer.

Je vous envoie ci-joint la dite traite et les raisons que monsieur le receveur municipal a alléguées à ses parents.

Il me semble, monsieur le sous-Préfet, qu'il ne leur doit rien coûter pour cet encaissement.

Veuillez bien avoir la complaisance de renvoyer la dite traite sitôt que possible et me faire connaître la marche qu'il ont à suivre pour recevoir le montant.

Je compte sur cette bienveillance en faveur de cette famille.

25.10.1839 au sous-Préfet

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Conformément à votre lettre du 11 courant, j'ai l'honneur de vous adresser le certificat que .... nous demandait avec le plan de la maison d'école sur lequel figurent les deux nouvelles salles que nous nous proposons d'établir ou faire construire.

05.12.1839 à monsieur SIMBOSEL

Vous savez, mon cher monsieur, qu'il n'y a personne plus disposé que moi à faire tout ce qu'on peut raisonnablement pour que les travaux du chemin de grande communication n°2 soient continués avec toute l'activité possible.

Vous savez dis-je que nous avons été présents à l'accord qui a donné lieu à la confection de l'état estimatif des parcelles et maisons nécessaires à sa confection. Il a été promis aux dits propriétaires par monsieur le voyer et affirmé par vous qu'ils seraient payés comptant.

Vous devez vous rappeler les contrariétés que nous avons éprouvées pour le faire signer par certains d'entre eux puisqu'il en fut échangé quelques paroles entre vous et monsieur ESCANDE.

L'acte collectif qui fait l'objet de votre honoré, l'expiré serait passé si le dit propriétaire n'avait déclaré qu'il voulait être payé comptant ainsi qu'il leur avait été promis et qu'il ne voulait faire aucun frais relatif au conservateur du bureau des hypothèques qui leur est réclamé par le dit acte.

J'ai cru que je devais l'adresser au sous-Préfet, lui signaler cette difficulté en lui témoignant ma répugnance sur sa dictée, se trouvant contraire à la vérité, qu'a donc à faire l'administration : tenir à la promesse de son agent.

Les nôtres auront leur entier effet ainsi que ça doit être. Cette affaire se trouve terminée à la satisfaction que si la dit chemin traverse la Lémance à Cuzorn, j'aurai la majorité pour un vote de 1200 francs pour le pont qui serait construit du côté d'amont entre la maison de LAYMOND et le foulon de RABOU. Et je crois l'obtenir encore pour le vote des journées et centimes d'une année qui sont destinés aux chemins vicinaux, pour être utilisés sur cette ligne.

Ce qui présenterait un produit d'environ 2 000 francs.

En outre, cette ligne serait plus plénière, beaucoup plus courte et il y aurait une différence de plus de 8 000 francs sur l'achat des terrains et sans doute d'autant sur le travail. Vous pouvez juger de la grande économie que l'administration y trouverait et si je ne m'en occupe pas, je dis, vu que vous pensiez sérieusement à cette dernière ligne.

Vous connaissez l'attachement que le Maire de Cuzorn a pour votre maison et combien il lui sera toujours agréable lorsque l'occasion s'en présentera de pouvoir vous être utile.

--.12.1839 ????

J'ai reçu hier au soir votre lettre pour les dates du 7 décembre. Je me hâte de vous répondre.

La Commune de Cuzorn que j'ai l'honneur d'administrer vous a depuis longtemps confier la défense de ses intérêts, froissée par une usurpation de terrains communal, la confiance que mes prédécesseurs avaient en votre loyauté. Je l'ai aussi et je ne ma plains nullement du devis qu'on fait de vous. La Commune de Cuzorn a été obligée de soutenir un procès, ce procès qu'elle défend contre une fille qui n'a rien, entraîne la Commune dans ses dépenses qui absorbent ses ressources.

Si les moyens qu'elle a sont insuffisants, il faut recourir à un arrangement. Vous concevez combien est grande le responsabilité qui pèse à la fois et sur la Mairie et sur l'avocat.

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Pour moi, monsieur, j'ai la conscience du bien que je veux et peux faire. Vous, monsieur, qui depuis longtemps avez reçu nos pouvoirs, vous en qui nous mettons l'avenir de la Commune, vous nous défendez avec sincérité avec énergie, nous avons la plus entière foi en vos lumières et en votre loyauté bien connue.

Ainsi, monsieur, soyez sans crainte, comme nous le sommes, par les hautements de votre bon devoir de l'équité, de votre .... La justice vous écoutera et la femme reconnaissante n'oubliera jamais que c'est à vos soins qu'elle doit sa prospérité et le repos qui lui manque depuis longtemps.

Dimanche dernier, monsieur DELPON à son retour de Villeneuve, porta le dossier. Nous l'avons remis à un monsieur qui a toute notre confiance, par suite de l'examen qu'il en a fait, nous nous sommes livrés à des recherches .... relations au paiement des impôts de la fille MARCENAC.

A son inscription sur les rôles, cette recherche n'est pas finie, il nous manque quelques renseignements indispensables.

Nous vous prions dans le cas où la cause serait appelée de bien vouloir demander le renvoi à quinzaine et à jour fixe afin que nous puissions nous y retrouver. Nous avons la certitude que nous vous porterons des preuves écrites et inattaquables de votre bon droit. Je vous prie de vouloir bien insister pour obtenir cette remise et de me donner avis au plus tôt.

xx.xx.1839 Litige au sujet d’un terrain communal (feuille insérée en fin de registre).

Vu le rôle état de "...." de l’année 1739 d’après lequel Izac MARTY n’avait pour toute propriété que la contenance de 4 sextérées 4 cartonnats et un boisselats de terre ;

Vu l’état des fonds vacants d’une propriété située dans la juridiction de Cuzorn portant en marge diverses dates qui commencent en 1745 et descendent jusqu’en 1752 et 1760 dans lequel état il est écrit à la 26ème page ;

Les héritiers d’Izac MARTY possèdent un "..." de terre friche dans le même recensement de PONBIGUIE LATAPIE se comptant du levant avec le recensement de "VINCENT" du midi avec le recensement du Bois de la Feuilles, couchant friche de Jean TESQUET et "DALPHI" du nord avec le recensement de la Ruquette contenant 4 sextérées 7 cartonnats. En suite il est écrit en marge du dit état et de la même main.

Nota : Cette dernière pièce fait lors du dernier arpentement portée sur l’article du nommé "PEPOU" lequel il n’a voulu sous prétexte quelle ne lui appartenait "objet à déclarer".

10.12.1839 au sous-Préfet

Vous trouverez ci-joint un acte d'achat collectif dressé par monsieur FAURE, agent voyer de première classe, à la mairie le 8 courant pour les achats des parcelles de terrains et maisons nécessaires à la confection du chemin de grande communication n°2 et relatif à l'état estimatif qui a été dressé.

Cet acte me fait acheter au nom de la Commune, les dites parcelles et maisons en soumettant les vendeurs à produire un extrait du conservateur du bureau des hypothèques pour prouver que les dites parcelles et maisons n'en sont pas grevées, ce qui les induirait à des dépenses qu'ils ne feront certainement pas.

Si cette formalité était indispensable, monsieur FAURE étant sur le lieu à Villeneuve, pourrait s'en assurer avec l'état estimatif que je joins ici.

En outre, la Commune n'a pas de fonds votés pour le dit chemin et ne peut donc faire l'achat des dites parcelles et maisons sans une délibération du Conseil Municipal prise à cet effet. Je ne

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pourrai donc passer un acte ainsi conçu, pouvant me donner beaucoup de tracasseries et surtout beaucoup de blâme du Conseil Municipal et de tous mes administrés.

Il me semble, monsieur le Préfet, que l'administration qui dirige les dits travaux du chemin, dont monsieur FAURE est un des premiers agents qui a pour ainsi dire traité lui même avec les propriétaires devrait, s'il faut un acte, le passer et payer comptant.

Etant assuré que les vendeurs ne passeront qu'à cette condition, si je ne puis me dispenser de le passer, je désire qu'il soit sous ce nom, ou si je dois le passer au nom de la Commune, avoir une délibération du Conseil Municipal qui m'y autorise et les mains garnies pour payer comptant, conditions que les vendeurs m'ont déclaré ne pas se départir.

Dans tous les cas, je désire si ça se peut, que vous m'évitiez de le passer. Il me semble, monsieur le sous-Préfet, que monsieur l'agent voyer pourrait suivre la même démarche qu'il a suivie pour les parcelles qui ont été utilisées au partir du chemin qui est tout à fait confectionné.

Il a traité lui-même de gré à gré avec les propriétaires soit dans la commune de Fumel et la notre. Il leur a donné toute satisfaction et personne ne n'a certainement pas l'intention d'attaquer l'administration pour la déposséder ou en obtenir un second paiement.

Cette dernière marche serait plus simple et remplirait le voeu de tous. J'ai cru monsieur le sous-Préfet en vous remettant cet acte devoir vous témoigner ma répugnance sur sa dictée qui engage la Commune.

31.12.1839 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous informer que j'ai fait notifier à la famille d'ESCANDE Pierre, fusilier au 63ème de ligne, l'extrait de jugement que vous m'avez adressé le 9 du courant, qui le condamne à cinq années de prison pour vol. Le 29 du courant si cette notification n'a été plutôt faite vint que je n'étais pas bien fixé sur leur résidence.

31.12.1839 au sous-Préfet

Je viens vous prier de vouloir bien m'autoriser à prendre 15 francs sur les dépenses imprévues de l'exercice courant pour faire réparer la cheminée de la cuisine de la maison d'école, vu qu'elle est près d'écrouler.

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Délibérations du Conseil Municipal en 1840

25.01.1840 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous faire parvenir et que vous trouverez ci-contre, l'état des jeunes gens nés dans cette Commune en 1819, devant concourir au tirage pour la fraction du contingent de 1839 et ayant leur domicile dans d'autres communes. Quant à ceux y résidant et qui devront être inscrits sur les tableaux de recensement de cette Commune, le nombre s'élève à 18.

06.03.1840 au Préfet

En réponse à votre lettre du 22 du dernier, j'ai l'honneur de vous dire que je ne puis aller contre le voeu de la lettre que j'ai eu l'honneur d'écrire à monsieur le sous-Préfet, sous la date du 10 décembre dernier, relative à l'acte qui accompagnait la votre.

Vous voudrez donc m'autoriser à convoquer le Conseil Municipal afin qu'il prenne une délibération qui m'autorise à passer l'acte dont il s'agit, leur ayant promis que je ne ferai rien, relatif à cette affaire, sans leur consentement.-

Voyez, monsieur le Préfet, dans quelle position je me trouve. D'un côté pressé par vous et contre l'article 3 de votre arrêté du 14 septembre dernier, de l'autre ma promesse d'honneur engagée envers messieurs les conseillers et dont je ne puis me départir.

Ce qui me met dans l'absolue nécessité d'éprouver la vive peine de me conformer à vos ordres en me faisant le renvoi de l'acte ci-joint sans être signé. Je sens le besoin, monsieur le Préfet, de vous faire connaître combien vous avez été mal informé sur mon compte à l'égard du chemin de grande communication n°2 qui traverse notre Commune.

Ne pouvant y avoir personne qui ne désire plus que moi que ces travaux soient poussés avec toute l'activité possible, faisant tout ce que je peux au sein de cette Commune pour aider à arriver au plus tôt à ce résultat.

Après cela, monsieur le Préfet, j'ai été vivement contrarié de trouver dans votre lettre les expressions qui ?? La règle de ma conduite. Tout est bien loin de mériter.

J'ai l'espoir, monsieur le préfet, que la sincérité des détails que j'ai l'honneur de vous faire vous seront suffisant pour vous mettre en même de juger combien je suis loin de mériter la sévérité de votre lettre. C'est dans cette confiance que j'ai l'honneur d'être ....

12.03.1840 au sous-Préfet

On vient de présenter à monsieur le receveur municipal les mandats pour le paiement de la somme de 15 francs, pour les travaux faits aux cheminées de la maison d'école, à prendre sur les dépenses imprévues, ainsi que l'autorise votre lettre du 17 janvier dernier.

Il s'est refusé d'acquitter les mandats en disant qu'il y a erreur dans votre lettre et qu'il demande une nouvelle autorisation.

Je joins à la présente sa lettre et la votre et veuillez je vous prie me renvoyer la nouvelle autorisation ou ordonner qu'il acquitte sur celle du 17 janvier et me dire si les mandats peuvent être sur papier libre comme il le demande dans sa lettre.

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02.04.1840 A l'officier comptable de l'Hôpital du Dey d'Alger, en Afrique

J'ai l'honneur de vous accuser réception de l'extrait de décès de GLADY Jean, chasseur à la 4ème compagnie du 2ème bataillon du 61ème régiment d'infanterie de ligne, décédé à l'hôpital militaire du Dey d'Alger en Afrique et que vous m'avez transmis avec votre lettre du 21 décembre dernier.

02.04.1840 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer une délibération du Conseil Municipal de cette Commune, qui vote un crédit de 17 francs 35 centimes pour l'indemnité de logement du pasteur protestant de Libos et Lustrac.

Si le Conseil Municipal n'a délibéré en premier lieu, c'était pour faire relever l'erreur qu'il vous avait signalée.

Délibération du 02.04.1840 réunion ordinaire

Objet : Indemnité de logement au profit du pasteur protestant de Libos.

Le Maire présente une lettre du sous-préfet de Villeneuve, en date du 21 mars, mettant la Commune en demeure de voter une somme de 17 francs 35 centimes au titre de l'indemnité de logement du pasteur protestant des oratoires de Libos et Lustrac.

Cette somme sera prélevée sur les fonds libres de la Commune.

17.04.1840 au sous-Préfet

J'avais déjà pris des mesures que votre lettre du 15 courant me prescrit à l'égard de l'aliéné que nous avons dans la Commune. A son attaque, je le fis attacher par la gendarmerie dans sa maison d'après le voeu de ses parents.

Et ce n'a été que sur l'insistance de sa femme et de ses enfants qui sont venus me prier de le laisser auprès d'eux encore quelques jours que je ne vous ai fait parvenir la dite pièce.

A présent, son accès de folie lui ayant passé et vaquant à ses travaux ordinaires comme avant, j'ai cédé à leurs instances en leur promettant que, s'il était attaqué de nouveau, je serai forcé de me conformer à la loi, ce que je ne manquerai pas de faire.

Délibération du 09.05.1840 réunion ordinaire

Objet : Entretien des chemins vicinaux.

Présentation par le Maire d'un arrêté préfectoral en date du 25 avril, mettant les communes en demeure de voter les ressources nécessaires à l'entretien ou les travaux neufs sur les chemins vicinaux de grande et petite communications, pour l'année 1841.

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Délibère qu'il sera perçu en 1841 trois journées de prestation en nature et cinq centimes additionnels, à raison de :

- 1 journée et 1 centime 2/3 pour les chemins vicinaux de petite communication,

- 2 journées et 3 centimes 1/3 pour les chemins vicinaux de grande communication.

18.05.1840 à monsieur FAURE, agent voyer

J'ai l'honneur de vous informer qu'en réponse à votre lettre du 15 courant nous avons rempli aux formalités que votre lettre rappelle puisqu'il s'est employé une certaine quantité de prestations de 1840 et qui se seraient continuées s'il n'avait manqué de chef d'atelier.

A la vérité je ne vous ai envoyé l'extrait du rôle puisque tous les propriétaires ont déclaré vouloir s'acquitter en nature et qu'il nous était utile pour les convocations et que je suis en mesure de faire à vos volontés.

Je crains que les travaux de l'agriculture, qui vont s'ouvrir au premier beau, ne privent les prestataires de se rendre au chantier. Cependant, si l'extrait du rôle vous est nécessaire, je vous l'adresserai à votre volonté.

18.05.1840 à monsieur le procureur du roi

Nous avons l'honneur de vous adresser ci-joint une plainte avec l'acte y relatif. Vous y verrez jusqu'à quel point notre honneur s'y trouve attaqué.

Ce nous met dans la nécessité de vous prier, monsieur le procureur du roi, d'agir contre l'auteur avec toute la rigueur qu'une telle diffamation mérite.

Attendant de vous cette bienveillance, nous .....

19.05.1840 au sous-Préfet

Ayant fait faire quelques travaux d'art indispensables, un mur de soutènement de terrain sur nos petits chemins vicinaux, pour faciliter l'emploi des prestations en nature, et n'ayant pu encore les payer, j'ai prié monsieur le receveur municipal de me fixer sur les fonds disponibles qu'il y avait pour cet emploi.

Il résulte, d'après la note qu'il m'a remise, qu'il y a une somme de 859 francs 17 centimes.

Pendant qu'une partie de cette somme doit être utilisée aux chemins vicinaux de petite communication, je viens vous prier de me faire connaître de quelle somme nous pouvons disposer et si je puis tirer un mandat avec les autres pièces justificatives pour parer aux dépenses ci-dessus parlées, ou s'il faut une délibération du Conseil Municipal.

Dans ce dernier cas, je vous prie de m'autoriser à le convoquer.

24.05.1840 au sous-Préfet

Je vous renvoie ci-joints les actes qui accompagnaient votre lettre du 23. L'une est revêtue des formalités que votre susdite m'indiquait, sur laquelle vous trouverez un renvoi qui devenait indispensable pour relever une petite omission que vous aviez faite.

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08.06.1840 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous faire parvenir le procès verbal des élections municipales de cette Commune, avec la copie de la liste des électeurs communaux et d'autres pièces relatives à des réclamations qu'on a faites.

24.06.1840 au sous-Préfet

Conformément à la circulaire de monsieur le Préfet en date du 11 juin, je m'empresse de vous faire parvenir et que vous trouverez ci-jointe, la liste des candidats pour la nomination et la formation du comité local d'instruction primaire de cette Commune.

(BLOT, BERGUE Pierre, FABRE, VIERGE, RABOT, AUGERE, BIDOU)

28.06.1840 au procureur du roi

Votre lettre du 22 courant :

- nous fait connaître les moyens de définir que la partie BERBIGUIER a fait valoir, ne se trouvant pas conformes aux voeux de la loi, ont donné lieu au rejet de la plainte portée contre lui,

- nous expliquait les moyens que nous avons de le traduire devant la cour d'assises.

Votre seconde du 25 nous dit qu'il serait préférable de faire appel du jugement et que vous auriez besoin d'être fixé sur la déposition positive des témoins, en attendant que nous puissions remplir aux formalités exigées par la loi.

Je pense qu'il serait bien de ne pas laisser périmer l'appel dans le cas qu'il dût y être donné suite. Vous voudrez y remédier en temps utile.

Nous allons écrire à monsieur le sous-Préfet pour qu'il nous autorise à convoquer le Conseil Municipal pour prendre la délibération y relative, puisque son concours s'y trouve indispensable.

Notre prochaine vous donnera toutes les explications que vous nous demandez.

Nous vous observons provisoirement que les dépositions mentionnées dans la dite plainte sont celles fournies par GLADY et FABRE, qui ont été écrites pour leur dictée, vous ayant indiqué les autres témoins se trouvant avec eux dans le moment des diffamations.

Je vous dirai aussi que la vente du terrain dont il s'agit a été faite avec toutes les formalités requises, s'étant vendu dans cette même journée cinq lots, consécutivement, sans quitter les enchères et que celui-là se trouvait le troisième. Ainsi que je vous l'ai dit plus haut, notre prochaine vous donnera de plus amples explications.

28.06.1840 au sous-Préfet

Une diffamation ayant eu lieu depuis peu contre les Conseillers Municipaux qui assistaient à la vente de nos biens communaux, donna lieu à une plainte qui fut adressée à monsieur le procureur du roi. Celui-ci y donna suite, le tribunal la jugera.

29.06.1840 à BERBIGUIER aîné

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J'ai l'honneur de vous informer que par arrêté du conseil de préfecture en date du 22, la protestation que vous nous aviez faite contre les élections municipales de la Commune a été annulée le 22 du courant, vu qu'elle n'était pas accompagnée d'une délibération du Conseil Municipal qui autorisa les Conseillers diffamés à faire ces poursuites.

Je viens vous prier de m'autoriser à le convoquer à cet effet afin qu'ils prennent connaissance de la dite affaire et prennent la délibération dont il s'agit.

Délibération du 30.06.1840 14h00 réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation des conseillers municipaux élus le 31 mai dernier.

Les membres du Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn, sont réunis dans le lieu ordinaire de ses séances, conformément à la lettre de Mr le sous-préfet en date du 26 courant, en vue de l'installation des six nouveaux conseillers élus le 31 mai :

Casimir BALLANDE, Jean Mauvesi BLOT, Pierre DELCOUSTAL, Jacques VIERGES, Bidou AUGERE, Jean LABOUREL.

Avons procédé à leur installation après leur avoir fait prêter individuellement le serment ainsi conçu :

" Je jure fidélité au roi des Français, obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois du royaume."

Les six ont signé, ainsi que BERGUE aîné, PASQUET, LAGARRIGUE, ESCOURRE.

30.06.1840 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer expédition du procès verbal d'installation des nouveaux Conseillers élus par l'assemblée des électeurs communaux le 31 du dernier.

26.07.1840 au procureur du roi

Les enchères et adjudications de nos biens communaux furent faites avec toutes les formalités voulues et conformément au cahier des charges. Ayant en outre eu soin de faire publier par notre appariteur au son du tambour, devant la porte de l'église à l'issue des offices, plusieurs dimanches consécutifs avant les enchères pour annoncer les jours qu'elles devraient commencer.

Nous avons eu soin d'en agir aussi pour annoncer l'ouverture de la première séance, afin que le public en fut complètement instruit.

Ce même soin a été suivi dans le bourg de Cuzorn, en faisant prévenir le public que la séance allait s'ouvrir et les enchères commencer, et cela a été continué depuis la première séance jusqu'à la dernière.

Voici la note que monsieur le notaire n'a pu me remettre qu'aujourd'hui à cause de la raison que ma dernière vous a dite qui comprend toutes les séances.

La dernière est détaillée complètement puisque c'est à cette séance que le lot qui a donné lieu au sieur BERBIGUIER de se servir des diffamations et outrages contre l'autorité fut adjugé.

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Vous me dites dans vos lettres que Me BRONS a fait valoir, dans la défense, qu'il n'y avait que les trois conseillers et DELPON, qu'il le prouverait. Il n'a pu se servir de ces absurdités que sur les renseignements fournis par son client, ce qui prouve combien il est coupable. Voila la note des personnes, que notre mémoire nous a rappelées être présentes à l'adjudication du dit lot et après nous en être assurés avec eux, avec leur nom, prénom et demeure.

Si vous désiriez que la note de monsieur le notaire soit écrite sur papier timbré et signé, vous pourrez me la renvoyer. J'aurai soin de vous la remettre sans retard.

On ne m'a pas informé qu'il y ait d'autres personnes au moment des diffamations que celles que je vous ai indiquées au procès verbal.

Les témoins : Jean CAILLAC, Pierre LAGARRIGUE, Jean SISCAN, Raymond CAVAILLE, Jean MARTINET, maçon au Pouzet.

Délibération du 08.08.1840 réunion ordinaire

Objet : Vote de crédits pour l'agrandissement des locaux de l'école communale.

Vu que la maison d'école n'est pas assez vaste, attendu qu'elle ne se compose que de trois chambres dont l'une très petite et devant servir seule au logement de l'instituteur et les autres à l'enseignement, loger les archives de la Mairie, y tenir les séances du conseil municipal ;

Considérant que l'instituteur ne peut être assez logé avec une seule salle et que l'école est souvent interrompue, soit par les passages fréquents des personnes qu'occasionnent les archives de la mairie dans la salle d'école, soit par les réunions du conseil municipal et que tout cela ralentit le progrès des élèves et qu'il est urgent de faire cesser pareils désordres ;

Considérant que de nouvelles salles sont indispensables, dont l'une pour agrandir et servir au logement de l'instituteur, l'autre pour y placer les archives de la Mairie, y tenir les séances du Conseil Municipal ;

Vu le plan des lieux et des travaux à faire qui a été déposé sur le bureau par Mr le Maire ;

Vu l'état et devis estimatif des travaux dressé par un homme de l'art, s'élevant à la somme de 874 francs ;

Délibère qu'il sera pris sur les fonds libres de la caisse communale la somme correspondante.

Tous ont signé, plus GLADY.

19.08.1840 au sous-Préfet

Après nous être conformés à votre lettre du 7 novembre dernier, j'ai l'honneur de vous adresser de nouveaux plans, délibération du Conseil Municipal, devis estimatif et cahier des charges, le tout relatif aux deux nouvelles salles à construire pour la maison d'école et mairie.

Je vous prie de le faire approuver et renvoyer le plus tôt possible afin que nous puissions faire exécuter ces travaux avant le mauvais temps.

13.09.1840 au sous-Préfet

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Conformément à l'article 16 de la loi du 18 juillet 1837 sur l'administration municipale, j'ai procédé à l'adjudication des travaux à faire tant la maison d'école que pour la Mairie. J'ai l'honneur de vous faire parvenir le procès verbal qui en a été dressé avec les autres pièces y relatives.

Veuillez, je vous prie, les faire approuver et les renvoyer le plus tôt possible afin de commencer ces travaux.

Je vous observerais, monsieur le sous-Préfet, qu'il avait été fait erreur sur le devis à l'article 1er car la Commune avait cru bon faire mettre 21 toises et celui qui avait ne faisait que 32 mètres. Ayant reconnu qu'avant l'ancre, qu'il y avait erreur et préjudice pour la Commune et de consentement avec celui qui avait fait le devis et qui s'est rendu même adjudicataire, nous avons relevé l'erreur et avons porté 84 mètres, qui reviennent à 21 toises.

27.09.1840 au sous-Préfet

Conformément à votre lettre en date du 19 septembre courant et à celle de monsieur le Préfet en date du 26 août dernier, j'ai l'honneur de vous envoyer, dûment rempli, le cadre concernant la notice du Maire et de l'adjoint de cette Commune. Vous trouverez également les procès verbaux d'installation.

Je suis très reconnaissant, monsieur le sous-Préfet, de l'honneur et de la confiance que l'autorité supérieure a bien voulu mettre en moi en me nommant aux fonctions de Maire. Aussi, de mon côté, je ferai tous les efforts pour remplir exactement tous les devoirs que m'imposent cette place.

Délibération du 27.09.1840 10h00 réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation du Maire.

Vue la lettre de Mr le Préfet en date du 26 août, par laquelle il nous fait connaître que Monsieur Jean BLOT Mauvesi, élu conseiller municipal, est nommé aux fonctions de maire de cette commune.

Délibération du 27.09.1840 11h00 réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation de l'adjoint au Maire.

Vue la lettre du Préfet en date du 24 août, par laquelle il nous annonce que VIERGE Jacques est élu Maire adjoint.

12.10.1840 au sous-Préfet

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Le sieur RABOU, soldat de la classe 1836 et ayant eu le n°59 du tirage et ayant été appelé à l'activité vers la fin juillet dernier, nous a dit s'être fait remplacer et désirerait contracter mariage avec mademoiselle RABOU.

Comme d'après les lois et instructions, il nous est défendu de ne marier aucun soldat soit qu'il soit en activité, ou en disponibilité dans ses foyers et n'ayant aucune pièce authentique qui nous prouve que le susdit a été remplacé et le remplacé devant garantir son remplaçant pendant un an un jour.

Je viens donc, monsieur le sous-Préfet, vous prier de vouloir bien me fixer au plus tôt pour ce que j'ai à faire à l'égard de ce mariage.

11.10.1840 au maire de Villefranche

Vous conviendrez avec moi, monsieur le maire de Villefranche, qu'un maire qui fait les fonctions de secrétaire de première classe ne peut être satisfait de légalisation des bans de mariage du sieur ESCANDE et Marie TOURRET, que vous renvoie ci-joints.

Son style ne peut émaner que d'un personnage placé à un bien plus haut degré, aussi je dois vous observer que le mariage ne sera contracté que lorsque des pièces le comporteront, je vous conseille d'en examiner vu que vous aurez à faire et à ne pas mettre de retard dans l'intérêt des parties.

25.11.1840 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer les deux divers procès verbaux des élections de la garde nationale de cette Commune. Notre Commune ayant une compagnie de plus de 140 hommes, nous avons procédé, conformément à l'article 35 de la loi du 22 mars 1832 et au tableau y relatif.

Vous trouverez également dans le même envoi copie du procès verbal de réception et prestation de serment des officiers et sous-officiers.

Je ne peux procéder à ces formalités le 15 comme il était prescrit par l'arrêté de monsieur le Préfet en date du 31 octobre dernier, me trouvant en voyage lorsque le dit arrêté fut arrivé. Et à mon retour, je n'eus pas assez de temps pour faire les convocations ce qui me mis dans la nécessité d'ajourner au dimanche suivant.

Délibération du 28.11.1840 09h00 réunion ordinaire

Objet : Nomination des membres du comité local de surveillance des écoles.

Par lettre du sous-préfet du 14 novembre, apprenant que par arrêté du comité supérieur de l'arrondissement en date du 5 novembre, sont nommés membres du comité local de surveillance des écoles les notables suivants :

VIERGES Jacques, BLOT Jean Mauvesi, BERGUE Pierre.

12.12.1840 au sous-Préfet

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J'ai l'honneur de vous envoyer copie de la liste de recensement des citoyens mobilisables avec les bulletins individuels.

12.12.1840 au sous-Préfet

Les registres de l'état civil étant entièrement pleins, je vous envoie huit feuilles papier timbré afin que vous ayez la complaisance de les faire parapher par monsieur le président du tribunal civil et me les renvoyer aussitôt.

Délibérations du Conseil Municipal en 1841

01.01.1841 au sous-Préfet

Conformément à la circulaire de monsieur le Préfet, en date du 10 du dernier, je me suis occupé de l'état de recensement des jeunes gens nés dans cette Commune, devant concourir au tirage de la classe de 1840. Le nombre s'élève à 11 dont 8 y résidant et devant être inscrits sur nos tableaux de recensement et 3 résidant dans d'autres communes, ainsi que vous le verrez dans le tableau ci-contre.

04.02.1841 au sous-Préfet

Ainsi que vous me l'avez demandé par votre lettre du 27 juillet dernier, je vous envoie copie de l'arrêté que l'ai pris le 15 du même mois, concernant la police des cabarets et cafés.

12.02.1841 08h00 du matin

Par devant nous, soussigné BLOT Mauvési, Maire de la Commune de Cuzorn, étant instruit par Hypolite RAUST et qu'un homme avait été trouvé noyé dans un lac au lieu de Lagarde, dans cette Commune, je me suis transporté sur le dit lieu, étant accompagné de monsieur BRIANCON, docteur en médecine, lequel j'ai requis à l'effet de me prêter son assistance pour être par lui procédé à l'examen du cadavre, étant encore accompagné de monsieur DELPON, notre secrétaire, et de Bernard RAYNAL, lesquels j'ai requis pour être également procédé en leur présence.

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Etant arrivé au lieu dit, nous avons trouvé le cadavre sur le bord de l'eau, qui a été reconnu pour être celui de Pierre LAGARRIGUE, âgé de soixante ans, lequel était malade depuis environ deux mois.

Nous nous sommes ensuite rendus dans sa maison qui n'était qu'à une distance de cinquante mètres du dit lac et avons sommé sa femme et ses enfants à nous détailler comment était-il arrivé que cet homme fut sorti de la maison.

Ils nous ont dit que toute la journée d'hier, cet homme parut fort content et qu'il s'était même promené, ce qu'il n'avait fait depuis plusieurs jours. Que le soir vers 10 heures il demanda à souper, qu'il mangea un peu de soupe, que vers les 11 heures il voulut manger un peu de pain tendre qu'on venait de faire au four. Ensuite il leur dit qu'il avait fort bien passé sa soirée et qu'il fallait s'aller coucher. Effectivement il fut se coucher ainsi que sa famille.

Sa femme resta jusqu'à 01 heure du matin, qu'ensuite, voyant que son mari dormait d'un profond sommeil, elle alla se coucher à son côté, au même lit, que son mari ne s'éveilla pas ni même jusqu'à 02 heures et que s'étant endormie elle-même et s'étant éveillée vers les 05 heures et demie, elle ne trouva plus son mari avec elle.

Qu'alors, s'étant levée tout de suite, pour voir où il était, et ne l'ayant point trouvé dans la maison, elle appelait de suite sa famille qui se mit aussitôt sa recherche et qui le trouvèrent dans le dit lac, laissant apercevoir une épaule. C'était vers les 6 heures du matin.

J'ai ensuite requis le dit monsieur BRIANCON de faire à l'instant la visite du cadavre, de faire son rapport et de donner son avis en son honneur et conscience. Ce qu'il a fait et, son opération terminée, il en a dressé procès verbal qu'il a remis en nos mains pour être joint au présent.

En conséquence, vu que la cause de la mort est connue et que toute autre recherche serait inutile, je déclarai que rien ne s'opposait à l'inhumation du cadavre suivant les formes ordinaires.

J'ai de suite dressé le présent procès verbal pour être par nous transmis à monsieur le procureur de roi, avec celui de monsieur BRIANCON, docteur en médecine.

05.04.1841 au sous-Préfet

Nous avons l'honneur de vous remettre ci-joint une lettre que monsieur ESCANDE, avocat, nous a adressée avec des états de frais relatifs au procès que la fille MARCENAC avait intenté à la Commune. Le grand nombre d'articles qu'il renferme en élève le chiffre beaucoup plus que nous nous y attendions.

Nous verrions avec satisfaction qu'il vous plût d'avoir la bonté de voir ces messieurs, afin de les faire réduire autant que possible, s'il peut y avoir lieu, vu que la position de cette malheureuse fille nous donne la certitude que ces frais ne seront jamais remboursés à la Commune.

Ce qui place le vieux DELPON dans cette même position et ce serait très onéreux pour lui, surtout d'après les explications que monsieur BALLANDE, mon prédécesseur, m'a données, ne laissant aucun doute que c'est par les soins qu'il a eus de fouiller dans les archives de la Mairie, afin de procurer à la défense les pièces qui ont fait arriver cette affaire à bonne fin.

D'après cela, il serait de toute justice qu'il fut affranchi de sa quotité des frais, d'autant que cela serait le voeu de messieurs les Conseillers Municipaux et le mien.

Je n'entre pas dans d'autres détails, les explications que vous trouverez dans la lettre de monsieur ESCANDE me paraissent suffisantes. Je verrai avec la plus vive satisfaction qu'on m'autorise à réunir pour cette affaire le Conseil Municipal.

Il nous fut agréable qu'une somme fut votée pour faire face aux deux états. Je me permets de vous dire, au nom du Conseil, que nous attendons cette bienveillante bonté de vous, monsieur le sous-Préfet, et avons l'espoir que vos déterminations seront conformes aux voeux de vos administrés.

Délibération du 06.05.1841 réunion ordinaire

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Objet : Acceptation du devis de remise en état du mur du presbytère.

Après que Mr le Maire ait exposé qu'un des murs du presbytère menaçait ruines et qu'il était de toute urgence d'y remédier au plus tôt, nous nous sommes de suite rendus sur les lieux avec MARTINET, maître maçon, pour vérifier le dit mur et faire évaluer les dépenses de réparation.

Le devis s'élève à 120 francs et a été estimé régulier.

11.05.1841 au sous-Préfet

Je viens répondre aux demandes que vous m'avez faites de par votre lettre du 26 du dernier, relatives aux enfants du dessous de douze et de douze à seize ans qui sont employés aux usines et manufactures de cette Commune.

Ces questions sont :

y a-t-il des enfants au dessous de douze ans employés dans les fabriques ou usines ? NON

y en a-t-il de l'âge de douze à seize ans ? OUI, six.

est-il d'usage de les faire travailler la nuit ? OUI

11.05.1841 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous renvoyer la lettre de monsieur de SEVIN, que vous m'aviez adressée avec votre lettre du 27 du dernier pour en prendre communication.

12.05.1841 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer et que vous trouverez ci-joints, les divers certificats que vous m'avez demandés par votre lettre du 5 courant, relatifs à des conscrits de cette Commune.

12.05.1841 au sous-Préfet

Je viens vous prier de m'envoyer, sitôt qu'il vous sera possible, les renseignements que je vous ai demandés par ma lettre du 5 du dernier, relatifs au procès qu'a eu la Commune avec les pièces qui étaient jointes à ma lettre.

30.05.1841 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer et que vous trouverez ci-joint, le certificat que vous m'avez réclamé par votre lettre du 13 courant, relatif à la subvention que cette Commune a touchée en 1839, pour acquisition ou construction de la maison d'école.

14.06.1841 au sous-Préfet

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Conformément à votre lettre du 27 mai dernier, le Conseil Municipal vient de délibérer et a voté les fonds nécessaires pour pare aux dépenses qu'a nécessitées le procès qu'a eu la Commune contre la fille MARCENAC et DELPON.

Je vous transmets et que vous trouverez ci-joints, la dite délibérations avec les deux états de frais et la lettre de monsieur ESCANDE, avocat de la Commune. Veuillez je vous prie, l'approuver telle qu'elle est.

Délibération du 20.06.1841 réunion extraordinaire

Objet : Procès MARCENAC - DELPON - Commune : état de frais.

Me ESCANDE est avocat de la Commune pour cette affaire.

La Commune a présenté, dans le procès qu'elle soutient contre la fille MARCENAC, un état de frais de 550 francs 91 centimes.

Par ailleurs, un état de frais a été exposé par DELPON contre la commune, s'élevant à la somme de 84 francs 95 centimes.

La commune a obtenu gain de cause mais la fille MARCENAC est notoirement insolvable.

Il est donc plus conforme aux intérêts de la Commune de ne point lever l'expédition du jugement et de ne pas augmenter les frais par d'autres poursuites et le Conseil Municipal estime qu'il vaut encore mieux payer à DELPON la somme de 84 francs 95 centimes.

Décide l'ouverture d'un crédit spécial de 635 francs 86 centimes :

- pour rembourser à l'avoué de la Commune 550 francs 91, pour le montant des frais taxés, par elle exposés contre la fille MARCENAC ;

- pour payer les 84 francs 95 au sieur DELPON.

18.07.1841 au sous-Préfet

Conformément à votre lettre du 22 mai dernier, j'ai réuni le Conseil Municipal pour délibérer sur l'estimation des terrains. Soit de ceux déjà pris, soit de ceux à prendre, pour continuer les travaux du chemin de grande communication n°2 jusqu'à l'extrémité de la Commune.

La majorité a refusé de délibérer en disant que quoique le plan et la ligne sont approuvés, ils voyaient qu'on faisait par intervalles quelques changements et que par ces motifs, on ne pouvait se fixer définitivement. Par ce, disaient-ils, qu'en transportant la ligne soit sur la droite, soit sur la gauche, le terrain devenait bien supérieur ou inférieur et que par conséquent l'évaluation devait changer de valeur.

Il n'y aurait pas eu difficulté pour faire délibérer sur la partie déjà ouverte, c'est à dire depuis Cuzorn jusque tout près de Ratier. On aurait laissé à peu près un dixième de l'état qu'a fait l'expert quoique cependant, le Conseil aurait préféré et préférerait ne délibérer absolument sur aucune parcelle si la loi ne l'y obligeait et que l'administration ne peut passer outre.

Ayant prévu qu'il y aurait quelques difficultés, cela fit que je différait de le réunir au vu de votre lettre, pensant qu'en attendant on ouvrirait un peu plus loin et que les difficultés seraient moins grandes et qu'en outre nous pourrions faire comprendre raison aux riverains et parvenir à les mettre d'accord avec l'expert.

La réussite à eu lieu avec quelques, mais rien n'a pu toucher les autres.

Cependant, on a travaillé et on a continué de travailler sans opposition.

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Ne pouvant le réunir de nouveau sans une nouvelle autorisation, je vous prie de me l'envoyer et dans la lettre que vous me ferez l'honneur de m'envoyer, je vous prie de me fixer sur la question dont j'ai parlé d'autre part, c'est à dire :

- si on doit délibérer pour toute la ligne,

- si la délibération est de rigueur.

18.09.1841 au Préfet

J'ai l'honneur de vous transmettre une pétition que vous adresse un de mes administrés relativement à une entrée, prise faite sur sa propriété par l'entrepreneur du chemin de grande communication n°2 de Montaigu à Villefranche.

04.11.1841 au procureur du roi

M'ayant proposé un mariage pour être passé devant moi et n'ayant point trouvé les pièces en règles et ayant cru devoir refuser pour une autre raison, mais ayant persisté en disant que je pouvais et devais le faire, je vous adresse avec la présente les susdites et soumets l'autre question pour que vous ayez la bonté me dire si je dois refuser ou passer outre.

1 - dans l'acte de naissance du futur, il est dit qu'il est fils d'Etienne DELSON et de Jeanne DELBERGE,

2 - dans le décès de la mère, il est dit que c'est Jeanne BAILLES, épouse de Guillaume DELSON, qui est décédée.

Il n'y a donc point identité du prénom du père sur la naissance du futur et le décès de la femme, ni identité de nom de la mère sur la naissance du futur et le décès puisque sur l'un il est fils de DELBERGE et que le décès est BAILLES.

3 - lors des publications, la future, qui est native de cette Commune, habitait depuis un an en qualité de domestique dans la commune de Gavaudun et elle habite présentement avec ses père et mère dans celle-ci depuis un mois.

D'après l'article 74 du code civil, il faudrait six mois. Ainsi donc, monsieur le procureur du roi, veuillez vérifier je vous prie au plus tôt ces pièces et me dire ce que j'ai à faire.

Dans l'intérêt des parties, j'aurai une autre question à vous faire. Monsieur le maire de Tournon a refusé de faire le mariage en ce que le prénom de la future n'était point mis dans l'ordre de l'acte de naissance n°3, quoiqu'il le soit en marge. Cependant, il est fort bien expliqué qu'il est né un enfant de sexe féminin de Jean LEYMON et Jeanne JAUBERT. Il se trouve même d'autres actes, sur le registre de la même année, dont le prénom n'est qu'à la marge.

Le registre ayant été collationné par qui de droit, il me semble qu'on aurait pu passer outre.

27.11.1841 au sous-Préfet à l'heure de midi

Par devant nous, soussigné BLOT Mauvési, Maire de la Commune de Cuzorn, étant instruit par Pierre GARRIGUE, meunier, qu'un homme avait été trouvé noyé dans l'étang du moulin à blé de RABOU, qu'il exploite au chef-lieu de Cuzorn, je me suis transporté sur le dit lieu, étant accompagné de monsieur BRIANCON, docteur en médecine, lequel j'ai requis à l'effet de me prêter son assistance pour être par lui procédé à l'examen du cadavre.

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Etant accompagné de deux gendarmes, étant arrivé au dit lieu, nous avons trouvé le cadavre dans le moulin, travers lesquels lieux, d'où on l'avait sorti, que nous avons reconnu être celui du nommé Jonne THOMAS, ouvrier pudleur d'origine anglaise, âgé de 45 ans, travaillant depuis environ quatre ans à la forge de Cuzorn.

Nous avons ensuite sommé sa famille et voisins à nous détailler comment il était arrivé que cet homme fut sorti de chez lui et par suite se noyer.

Il nous ont dit qu'il était parti de la forge avec son gendre vers les 5 heures du soir et était monté à Cuzorn, où demeure ce dernier, et qu'ils furent chez FILLOL aubergiste pour boire. Que son gendre sortit un moment avant lui et se retira vers les sept heures.

Le dit Jenne (John) sortit aussi en disant qu'il allait se coucher. Vers les 8 heures, sa famille ne le voyant arriver, furent le chercher. Ne l'ayant trouvé à Cuzorn, on fut voir dans la Forge, mais toute recherche étant inutile, on présuma qu'il aurait pu être tombé dans le ruisseau de la Lémance dont les eaux étaient grandes depuis quelques jours.

Enfin, ayant pensé encore, qu'ayant peut-être voulu aller à une autre auberge qui est près du dit moulin, dont il faut traverser l'étang sur un pont en bois pour y arriver, il aurait pu s'y être laissé tomber. Que l'ayant péché, on l'avait trouvé devant les pales. C'était vers les 11 heures.

J'ai ensuite requis le dit BRIANCON de faire à l'instant la visite du cadavre, faire son rapport et donner son avis en honneur et conscience. Et son opération terminée, il en a dressé procès verbal qu'il nous a remis pour être joint au présent.

En conséquence, vu que la cause de la mort est connue et que toute autre recherche serait inutile, j'ai déclaré que rien ne s'opposait à l'inhumation du cadavre suivant les formes ordinaires. J'ai ensuite dressé le présent procès verbal pour être par nous transmis à monsieur le procureur du roi avec celui de monsieur BRIANCON, docteur en médecine.

24.12.1841 au sous-Préfet

Conformément à la lettre du 30 novembre de monsieur le Préfet, j'ai l'honneur de vous faire savoir que le nombre des jeunes gens qui devront être portés sur le tableau de recensement de cette Commune et qui, par suite devront concourir au tirage, est de 9. Et ceux y nés mais ayant leur domicile dans d'autres est de 2.

Vous trouverez les indications à la page ci-contre.

Délibérations du Conseil Municipal en 1842

15.01.1842 au sous-Préfet

Je viens vous prier de vouloir bien me faire savoir quel est le montant des fonds en caisse revenant à la Commune pour la réparation des chemins vicinaux ordinaires, provenant soit des cinq centimes votés conformément à l'article 2 de la loi du 21 mai 1836, soit des prestations qui n'ont pas été employées et qui ont u être converties en argent, et m'autoriser en même temps à en faire l'emploi, soit pour payer les chefs d'ateliers, soit pour faire les travaux d'art.

Tels que achats de brouettes pour faire des terrassements ainsi que pour faire le parapet du pont construit sur le ruisseau de la Lémance à Pombié qui était dangereux par sa hauteur et dont il a été la perte de quelques animaux.

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Ce pont est pour le passage du chemin classé n°1 par le classement du 8 avril 1838, qui s'embranche au chemin de grande communication n°2 à Pombié. Ce chemin est le plus important de la Commune attendu que tous les bois de la forêt de Biron et lieux circonvoisins, ainsi que le produit des fabriques à papier, forges à fer de Gavaudun, Salles, Montagnac, la Brame, Sainte Croix,... s'effectuent sur ce chemin.

Les communes circonvoisines ont presque fini leurs travaux jusqu'à la limite. Nous sommes à même de nous mettre en travail, avec les prestations de 1841 et 1842, pour les joindre. Mais sans quelque argent il nous serait impossible. Veuillez donc, je vous prie, m'honorer de votre réponse au plus tôt possible pour qu'aux premiers jours de beau temps, je fasse mettre la main à l'oeuvre.

Je voudrai vous prier encore, monsieur le sous-Préfet, nous faire obtenir quelque argent sur les fonds départementaux ainsi qu'il est dit à l'article 8 de la loi précitée, toujours pour la réparation du même chemin.

11.02.1842 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser la liste de recensement des citoyens mobilisables de la Garde Nationale de cette Commune, avec les bulletins individuels y relatifs.

12.03.1842 au sous-Préfet

Je viens vous entretenir d'une plainte qui m'a été faite et vous prie de me donner quelques renseignements à ce sujet.

Il y a environ quatre ans qu'un nommé GLADY de cette Commune se permit de fermer une fontaine publique dont quelques village et hameaux allaient puiser du souvenir des plus anciens et ce dont il convint lui-même. Je pris les meilleurs renseignements possibles pour bien m'éclairer de cette affaire.

J'appris que mon prédécesseur s'y était transporté et que le dit GLADY avait promis de la réouvrir. Il y a environ un an après la plainte que je m'y transportai aussi avec quelques vieillards septuagénaires, honnêtes gens voisins non intéressés puisqu'ils ne puisaient pas à cette fontaine. Ils me dirent que le village de la Borderie allait par temps puiser à cette fontaine, mais que les deux hameaux de Valette allaient constamment y puiser et qu'ils n'avaient jamais eu d'autre fontaine et que depuis sa fermeture, ces gens avaient été obligés de puiser au lavoir, au ravier ou au ruisseau où va se jeter l'eau de la dite fontaine, et pendant l'hiver aux sources qui se forment dans les terres ou rochers.

Je m'aperçus que cette eau était marécageuse et pouvait par suite porter atteinte à la santé. Alors je dis à GLADY qu'il fallait réouvrir la fontaine, ce qu'il promit d'avoir fait à la Saint Michel. Et de ce les intéressés convinrent en leur promettant cependant qu'ils pourraient puiser en attendant au milieu d'un pré du dit GLADY, à un endroit qu'il venait de pratiquer pour amener l'eau de la fontaine au ruisseau et pour dessécher son pré.

Ces gens sont revenus me dire qu'il n'avait pas tenu sa promesse, que la source n'était pas encore ouverte et qu'à présent que les sources d'hiver allaient se fermer, ils allaient être obligés de revenir au ruisseau. J'ai interpellé de nouveau GLADY et lui ai demandé pourquoi il n'avait tenu sa promesse et réouvert la source.

Il me dit qu'il ne croyait point y être tenu et qu'il ne voulait point réouvrir qu'après condamnation du tribunal, et qu'on le cita. Mais comme les deux hameaux qui n'ont eu autre puisage ou fontaine ne peuvent le traduire devant les tribunaux à cause de leur indigence, attendu que ce sont

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des indigents, pour au moins les vieillards et les enfants, je voudrai vous prier au nom de l'humanité de me dire s'il n'y avait pas d'autre moyen.

12.03.1842. à l'agent voyer de 1ère classe

J'ai l'honneur de vous informer que par sa lettre du 3 courant, monsieur le Préfet a fixé que les travaux des prestations en nature de cette Commune, applicables au chemin de grande communication n°2, devront s'exécuter du 29 courant au 18 avril.

En conséquence, je viens vous prier de vouloir bien envoyer le plus tôt possible un chef d'atelier muni de l'extrait de rôle que vous devez avoir en main afin que, conformément à la circulaire de monsieur le Préfet du 30 septembre, nous fassions la répartition des journées revenant aux chemins de petite et grande vicinalité.

Cette répartition n'exigera pas beaucoup de temps vu que j'ai préparé moi-même le travail et attribué au chemin de grande communication les journées des contribuables dont le domicile est le plus rapproché. J'ai été obligé de faire cette répartition attendu que les journées de cette année nous étaient indispensables pour réparer les mauvais pas sur le chemin de la Commune qui est le plus important et dont on ne pouvait absolument plus se passer.

Ainsi donc, on ne pourrait attribuer au chemin de grande communication les prestations qui ont déjà commencé à travailler sur les chemins de petite vicinalité.

Si monsieur le voyer préférait une copie des numéros et noms des prestataires que j'ai pris pour les petits chemins et dont on a commencé de se libérer, je le lui enverrai au premier avis.

Les publications voulues par l'article 27 du règlement sur les chemins vicinaux seront faites les 13 et 19 du courant.

19.03.1842 au maréchal de camp

Conformément à la circulaire de monsieur le Préfet en date du 20 janvier dernier, j'ai l'honneur de vous faire parvenir le livret et la feuille de route de LEYMON Pierre, fusilier, soldat retiré en permission dans ses foyers.

18.04.1842 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser deux procès verbaux dont l'un sous la date du 12 et l'autre du 17 courant et vous prie de les faire tenir à qui de droit. Les procès verbaux sont relatifs à deux autres rendus par monsieur le Préfet pour quelques parcelles de terrain nécessaires pour l'établissement du chemin de grande communication n°2 appartenant aux sieurs VIERGE et TOURRET.

18.04.1842 au sous-Préfet

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J'ai l'honneur de vous envoyer les pièces justificatives pour les droits à l'exemption pour jeunes conscrits de cette Commune pour la classe 1841, qui sont RABOT Pierre et GERVAUX Pierre.

Délibération du 08.05.1842 réunion ordinaire

Objet : Vote des ressources pour les réparations des chemins vicinaux.

Vu l'arrêté préfectoral du 20 avril, qui met les Communes en demeure de voter les ressources permettant les réparations ou travaux neufs des chemins vicinaux de grande et petite communication ;

Délibère qu'il sera perçu en 1843 cinq centimes additionnels et trois journées de prestations en nature pour être utilisés :

- 2 journées et 3 centimes 1/3 pour les chemins de grande communication,

- 1 journée et 1 centime 2/3 pour les chemins ordinaires.

Délibération du 08.05.1842 réunion ordinaire

Objet : Avis du Conseil Municipal sur l'estimation de terrains.

Le Maire expose :

- un état d'expertise de certaines parcelles de terrain nécessaire à l'établissement du chemin de grande communication n°2, dressé le 28.10.1840 par Mr FAVRE, agent voyer de 1ère classe,

- un arrêt de Mr le Préfet, du 6 avril, désignant les dites parcelles,

- le plan des lieux et une lettre du sous-Préfet invitant à dresser une estimation.

Délibère que l'estimation des terrains portés sur l'état d'expertise a été faite conformément aux valeurs de la Commune.

18.05.1842 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer l'état d'expertise et le plan des lieux de certaines parcelles de terrain nécessaires pour l'établissement du chemin de grande communication n°2 de Montaigu à Villefranche et la délibération que le Conseil Municipal a prise le 8 de ce mois, relative à l'estimation du terrain des dites parcelles, partie sur l'état d'expertise que vous m'avez adressé le 8 du dernier avec le plan des lieux.

22.05.1842 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser les budgets et délibérations relatifs à l'exercice de 1843 avec le compte administratif de l'exercice 1841.

--.--.1842 au sous-intendant militaire

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J'ai l'honneur de vous renvoyer un mandat de la somme de 33 francs 90 centimes, d'un nommé MIRIE Pierre, fusilier, et la lettre du 24 mai dernier que vous m'aviez adressée avec le mandat. Je vous dirai que j'ai pris tous les renseignements possibles pour savoir où était ce jeune homme.

Personne ne l'a jamais connu ni même de famille dans la Commune portant ce nom.

J'ai même vérifié le tableau de recensement et je n'ai trouvé ce nom, ce qui m'a fait penser que vous aviez fait erreur en me l'adressant.

02.06.1842 au sous-Préfet

Je viens vous prier de vouloir bien m'autoriser à prendre la somme de 20 francs de dépenses imprévues de l'exercice courant, pour le paiement d'un canal que j'ai fait faire pour conduire les latrines de la maison d'école au ruisseau de la Lémance.

02.09.1842 au sous-intendant militaire

En vous accusant réception des pièces que vous m'avez adressées avec votre lettre du 24 du dernier, j'ai pensé qu'il était urgent de vous envoyer en même temps l'extrait de décès de ce militaire, pour en informer à son corps.

Je ne sais, monsieur le sous-intendant, si je dois informer quelque autre autorité de ce décès. S'il en était ainsi, je vous serai obligé de me l'indiquer et je me conformerai exactement.

Délibération du 14.09.1842 réunion extraordinaire

par autorisation du sous-Préfet en date du 16 août

Objet : Intérêt présenté par la création d'une nouvelle place de pasteur à Libos.

Le consultoire de l'église réformée de Castel Moron demande la création d'une nouvelle place de pasteur pour desservir les églises de Libos et Lustrac et dont on fixerait la résidence à Libos. Cuzorn serait parmi les communes desservies par la nouvelle section.

Cuzorn ne comprend qu'un seul protestant septuagénaire et infirme au point qu'il ne pourrait pas se rendre à Libos.

Constate donc la non utilité ni opportunité pour la Commune de Cuzorn de créer cette nouvelle place.

--.09.1842 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer la délibération que le Conseil Municipal a prise le 14 de ce mois, conformément à la demande que vous nous en faisiez par votre lettre du 16 du dernier et relative à la création d'une nouvelle place de pasteur.

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24.09.1842 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer le certificat que vous m'aviez demandé par votre lettre du 31 du dernier, pour l'emploi de 150 francs accordés sur les fonds départementaux, pour travaux d'art à exécuter sur le chemin de Monflanquin à la Lémance.

16.10.1842 au sous-Préfet

En réponse à la lettre que vous m'avez adressée du 7 courant, j'ai l'honneur de vous donner avis que le nommé ANDRIEU Bernard, réclusionnaire libéré, soumis à la surveillance de la haute police pendant sa vie, est arrivé dans cette Commune le 1er du courant et nous a déposé son passeport.

Délibérations du Conseil Municipal en 1843

Délibération du 05.02.1843 réunion ordinaire

Objet : Remplacement du pont de la Forge, détruit par les crues de la Lémance.

Les crues de la Lémance du 12 au 15 janvier ont détruit le pont en bois au devant de la Forge, pont d'une utilité indispensable pour rallier le chemin vicinal n°2 de Tesquet à Ratier au chef-lieu de la Commune. Ce chemin traverse le bourg de Cuzorn.

Ce pont était le commencement du chemin communal n°5, de la Forge à Laborderie.

Considérant :

- que les chemins 2 et 5 sont d'une importance réelle pour la commune et particulièrement pour les hameaux de la Jasse, Tesquet, le Vignal, Guiraudel, la Gineste et la Terrisse, qui en usent pour aller au bourg de Cuzorn et à l'église,

- que les habitants de cette contrée ou partie de la Commune n'ont aucune autre voie pour communiquer à ces deux points, sièges des autorités civiles et religieuses,

- et le second chemin encore pour unir la Forge, centre d'activité et de travail, à la partie méridionale de la Commune ;

Considérant l'état actuel des ressources, le conseil est d'avis de construire ou rétablir provisoirement un pont en bois, tel qu'il existait.

Le devis estimatif dressé par Bernard MARTINET, maçon et FRAYSSINOU, charpentier, s'élève à 464 francs, sans compter les transports.

Cette somme de 464 francs sera prise sur les fonds libres et les transports de matériaux seront faits par des prestations en nature du tiers revenant à la Commune.

Les travaux seront faits par voie de régie économique, sous la surveillance de Mr le Maire ou d'un délégué du Conseil Municipal.

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Délibération du 10.02.1843 réunion ordinaire

Objet : Décision d'acquisition de terrains pour le passage du chemin GC n°2.

Le Conseil Municipal, étant donnés :

- deux lettres du sous-Préfet, datées des 20 janvier et 7 février,

- un arrêté du Préfet en date du 9 décembre dernier,

- un état d'expertise de certaines parcelles de terrain,

- le plan des dits lieux,

le tout relatif au passage du chemin de grande communication n°2 de Montaigut à Villefranche ;

Décide que les parcelles citées sont nécessaires pour l'établissement du GC n°2 et qu'il y a lieu de les acquérir soit par voie d'expropriation, ou de gré à gré avec les propriétaires.

Délibération du 01.05.1843 20h00 réunion ordinaire

Objet : Nomination des membres du comité local d'instruction.

Présentation d'une lettre du sous-Préfet, en date du 22 avril, qui fait connaître une délibération du 6 avril du conseil supérieur de l'arrondissement de Villeneuve, laquelle nomme membres du comité local d'instruction de cette Commune les notables suivants :

BALLANDE fils, VIERGE Jacques, BERGUE Pierre.

Délibération du 07.05.1843 réunion ordinaire

Objet : Refus de participer à la remise en état du chemin vicinal de Lalémance à Monflanquin.

Le Conseil :

- après étude de deux lettres du sous-Préfet, des 31 mars et 23 avril, relatives au chemin vicinal de Lalémance à Monflanquin, en mauvais état sur les communes de Salles, Gavaudun et Montagnac,

- constatant que la Commune est assez grevée et que d'autres chemins d'importance sont en mauvais état, est d'avis de ne pas appliquer l'article 6 de la loi du 21.05.1836.

Délibération du 07.05.1843. réunion ordinaire

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Objet : Vote des ressources destinées aux réparations des chemins vicinaux en 1844.

Après étude d'une mise en demeure du Préfet, en date du 24 avril, pour voter les fonds nécessaires à la réparation en 1844 des chemins vicinaux de grande et petite vicinalité, tant en centimes additionnels qu'en prestations en nature ;

Le conseil est d'avis d'imposer cinq centimes additionnels et trois journées de prestations en nature.

Délibération du 22.06.1843 réunion extraordinaire

Objet : Litige Mr GIGNOUX (forge)

Vue la délibération du 5 février approuvée par le Préfet en date du 23 suivant ;

Vue la lettre du sous-Préfet du 5 juin, par laquelle il communique à Mr le Maire l'intention de Mr SEMBAUSEL (représentant Mr GIGNOUX, propriétaire de la Forge de Cuzorn) de s'opposer à l'exécution de la délibération du 5 février ;

Vue une lettre du 8 avril, de Mr le Maire au sous-Préfet, fournissant des renseignements concernant Mr SEMBAUSEL

Vue une lettre du sous-Préfet, datée du 15 avril, dans laquelle il explique que Mr SEMBAUSEL, sans abandonner sa prétention à la propriété du sol sur lequel le chemin est établi, réduirait la difficulté à s'entendre sur les dimensions qu'il convient de suivre dans la construction du pont et par laquelle il engage le Maire à s'entendre avec SEMBAUSEL .

Vue la lettre adressée par Mr le Maire au sous-Préfet le 21 avril, où il déclare que ni lui, ni aucun membre du Conseil Municipal ne pourra s'entendre avec SEMBAUSEL et qu'il accepterait une intervention du sous-Préfet ;

Vue la lettre du sous-Préfet du 9 juin, portant envoi de mémoire adressé par GIGNOU, propriétaire de la Forge de Cuzorn au Préfet : GIGNOU est décidé à intenter une instance pour se faire déclarer propriétaire du sol sur lequel est établi le chemin qui relie le chemin vicinal n°2 à celui de Tesquet, au chef lieu de la Commune ;

Vu le dit mémoire ;

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Avant que GIGNOU ne soit propriétaire de la Forge, il existait autrefois un chemin devant la forge qui allait de Libos à Cuzorn. Sur ce chemin est maintenant établi le chemin de grande communication n°2.

Derrière la Forge existait un autre chemin qui allait de Monsempron à Saint-Front.

A la hauteur de la Forge, ces deux chemins étaient reliés par un autre chemin qui passait à côté de la Forge et traversait la vallée ; ceux qui empruntaient ce chemin passaient avec les charrettes à gué et les piétons sur un bac qui portait sur les deux rives de la Lémance.

Ce chemin servait au public, principalement aux villages de La Jasse, la Gineste, Tesquet, la Terrisse, le Vignal, Guiraudel et le Bret pour arriver au chef-lieu et à l'église.

Devenu propriétaire de la Forge, GIGNOU, aujourd'hui décédé, voulant agrandir sa propriété, fit rehausser de un mètre et demi la totalité des sols, ce qui ne permettait plus le passage à gué. Il fit construire à ses frais un pont sur l'emplacement du gué. Il recula un peu le chemin de son établissement et laissa le passage libre sur le chemin qui par le pont reliait les deux rives, le tout sans réclamation de qui que ce soit jusqu'à l'actuelle inondation qui a emporté le pont.

Ce chemin fait partie des parcelles 886 et 887 de la section D de la matrice cadastrale, en rive gauche de la Lémance.

Il existe un espace sans numéro, entre les parcelles 886 et 887, qui ne pourrait donc appartenir à Mr GIGNOUX.

Le Conseil Municipal délibère qu'il y a lieu d'autoriser la Commune à ressoutenir l'instance dont elle est menacée par Mr GIGNOUX, à moins que Mr le sous-Préfet puisse être médiateur.

Délibération du 31.08.1843 17h00 réunion ordinaire

autorisation du sous-Préfet en date du 17 août

Objet : Procès verbal d'installation des conseillers municipaux élus le 3 juillet.

L'arrêté préfectoral du 9 août maintient les élections du 2 juillet et installe les six conseillers élus qui sont :

- Bernard LAGARRIGUE, Jean Baptiste FABRE, Pierre BERGUES, Jean GLADY, réélus ;

- CABANNE, fils aîné, Pierre THUILLIE, nouveaux élus (ce dernier signe à chaque fois TEUILLIE).

Délibération du 01.10.1843 09h00 réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation du Maire.

BLOT Mauvesi est maintenu aux fonctions de maire par lettre préfectorale du 13 septembre.

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Délibération du 01.10.1843 10h00 réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation de l'adjoint au maire.

Par lettre préfectorale du 13 septembre, la nomination de Bidou AUGERE aux fonctions d'adjoint au maire est acceptée.

Délibérations du Conseil Municipal en 1844

26.05.1844 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser diverses pièces relatives à la session de mai, qui sont au nombre de 26, savoir :

- six relatives à l'instruction primaire,

- huit relatives au compte de la Commune, sur la gestion de 1843 y compris le compte du percepteur et le reste à payer qui approuve le dit compte,

- quatre pour le budget de 1843,

- quatre pour le budget supplémentaire de 1844,

- deux pour le vote de centimes et prestations pour l'exercice 1845.

15.06.1844 au procureur du roi

J'ai l'honneur de vous informer qu'il est venu à ma connaissance qu'un enfant de l'âge de 3 ans six mois avait le doigt index de la main droite coupé à la première phalange et cela depuis peu et qu'on présumait que le père l'avait fait pour le faire sortir du sort militaire lorsqu'il serait d'âge. Sur ces dires, j'ai fait appeler le père à la Mairie avec son enfant et me suis convaincu qu'effectivement il

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lui manquait la première phalange du dit doigt, bien coupé sans autre cicatrice aux autres doigts ni à la main.

J'ai interrogé le père sur ce fait. Il m'a répondu que le 26 mai dernier, vers l'heure de midi, il avait été à son étable avec son enfant pour panser ses boeufs et qu'il avait coupé de l'herbe avec une serpe. Que peu après il était monté sur le grenier à foin, que peu d'instant après il avait entendu crier son enfant. Qu'étant descendu il l'avait trouvé qui s'était coupé le dit doigt.

Qu'il s'était mis à crier aussi lui même pour que les voisins vinrent à son secours, qu'il avait été et qu'il était bien peiné de cet accident. Que pour tout au monde il n'aurait point commis une pareille cruauté envers son enfant et que les préjugés qu'on lui attribuait étaient bien faux.

Voilà, monsieur le Procureur du Roi, des faits que j'ai recueillis et que j'ai cru devoir porter à votre connaissance. L'enfant ne parlant pas, je n'ai pu l'interroger.

16.06.1844 au sous-Préfet

Lors de l'inondation du mois de juillet 1843, l'ancien pont de Cuzorn établi sur le ruisseau de la Lémance fut emporté en partie, au point que le passage était impraticable. Voyant que pour le réparer il fallait une grande dépense et qu'elle aurait été presque infructueuse, attendu que le pont qu'on construisit sur le même ruisseau, à 200 mètres environ de l'ancien, pour le passage du chemin de grande communication allait sous peu être fini.

Je fis démolir l'ancien pour établir provisoirement un passage à gué. J'eus soin de faire mettre de chaque côté de rives, en tas les pierres de la démolition pour les utiliser à des travaux de la Commune, ou les vendre à son profit, le volume pouvant être d'environ 20 mètres cubes.

Quelque temps après, on me fit apercevoir qu'elles diminuaient. Il y a peu de jours qu'on est venu me dire que RABOU André et ses neveux finissaient de les emporter, soit pour relèvement de la défuite d'un moulin qu'ils ont à Cuzorn, soit pour la construction d'une maison qu'André fait construire.

Je me suis rendu sur les lieux avec mon adjoint et avons vu effectivement qu'il ne restait plus sur la place qu'environ deux mètres cubes de pierres et qu'il y en avait sur le bord de la défuite, qui étaient et paraissaient être de la démolition du pont.

Nous nous sommes ensuite rendus chez ce RABOU et lui avons demandé s'il n'aurait point pris de pierres de la démolition du pont avec ses neveux, soit pour la construction de sa maison, ou le mur de la défuite.

Il nous a répondu que pour la construction de sa maison il n'en avait point pris, que pour le mur de la défuite, ses neveux et lui en avaient chargé quelque charrettes qui étaient sur le bord du ruisseau et qu'ils en avaient même sorti une partie de sous terre ou sable et qu'il croyait en avoir le droit, attendu qu'une inondation leur avait démoli une étable, qu'ils l'avaient porté sur la place commune, c'est à dire près de l'ancien pont.

Avant de sortir du bourg, des personnes nous ont dit que RABOU André en avait pris aussi pour la construction de sa maison, qu'ils l'avaient vu eux-mêmes, et notamment une grosse pierre qui a servi pour la porte ou une croisée.

Voilà, monsieur le sous-Préfet, les renseignements que j'ai recueillis sur cette affaire, que j'ai cru devoir mettre à votre connaissance et attendu maintenant vos ordres s'il y a quelque chose autre à faire.

23.06.1844 au sous-Préfet

En réponse à votre lettre du 13 courant, j'ai l'honneur de vous dire :

1 - que la forge de Cuzorn est en activité ;

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2 - qu'elle est installée pour la refonte. Que quant à la question de savoir si la quantité de six mille quatre cent trente et un kilogrammes dont il s'agit, en dehors des approvisionnements qu'il est possible de se procurer à l'intérieur, est en rapport avec l'établissement.

Il faudrait être maître de forge pour statuer sur cette question, quoiqu'il serait peut-être difficile de se procurer la quantité dont il s'agit dans la contrée, en ferraille.

30.06.1844 au sous-Préfet

Je viens vous donner avis que le 24 du courant vers les six heures du soir, la grêle a ravagé un quart de la Commune. J'ai suivi la partie ravagée et j'ai évalué approximativement les pertes en vin, blé et maïs à 15 000 francs.

Je vous prie de nommer deux experts qui, de concert avec le contrôleur, se rendront sur les lieux pour fixer définitivement les pertes pour que plus tard nous puissions avoir part aux secours destinés pour cet emploi.

01.07.1844 à monsieur le Procureur du Roi

Ainsi que vous me l'avez dit par votre lettre du 16 dernier, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour avoir les meilleurs renseignements sur l'affaire du nommé BEBINGUT dont on présume avoir coupé l'index à son enfant, dont voici le résultat.

J'ai fait appeler les nommés BLOT Jacques, RAYNAL Etienne et TROUILLE Jean, ses voisins, à la Mairie et leur ai demandé si en questionnant l'enfant et lui demandant qui lui avait fait mal au doigt, quelle pouvait être sa réponse.

Ils m'ont dit que présentement il ferait signe avec l'autre main que c'était lui qui se l'était fait, mais qu'en premier lieu, il disait que c'était son papa. D'après les dires de leurs femmes, que ne restant guère chez eux à cause des travaux, ne l'avaient entendu. Je leur ai dit de les faire venir devant moi pour voir leur déclaration.

Est venu RAYNAL Pierre, âgé de 15 ans, qui m'a dit que un jour, étant avec l'enfant, il lui avait demandé qui lui avait fait le mal, qu'il avait répondu que c'était son papa.

Catherine RIGAL, épouse BLOT, a dit qu'ayant souvent la même demande, il répondait que c'était papa et d'autres fois maman.

Quant à l'épouse RAYNAL, Thérèse RIGAL et Marie BALES, ses domestiques de TROUILLE qui auraient entendu mes propos, n'ont voulu faire de déclaration ni se rendre à la Mairie, ayant dit au piéton qu'elles ne se rendaient que par invitation.

Voilà, monsieur, les renseignements que j'ai recueillis.

15.07.1844 à RABOU André

Je viens vous donner avis que le Conseil Municipal, dans sa séance du 4 de ce mois, a évalué de pierres enlevées provenant de la démolition de l'ancien pont de Cuzorn à la somme de 12 francs. Ainsi veuillez me la faire tenir d'ici à jeudi par le piéton présent porteur, sans quoi je serai obligé d'en dresser procès verbal, ainsi que me l'ordonne monsieur le sous-Préfet par sa lettre du 17 du dernier.

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Je m'adresse à vous comme auteur du dit délit, attendu que d'après les renseignements que j'ai eus et dont vous avez fait aveu, votre maison serait construite en partie de cette pierre. Si vous pensez que vos neveux doivent contribuer pour quelque chose, vous vous entendrez avec eux.

26.07.1844 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous donner avis qu'ayant donné connaissance au sieur André RABOU de la lettre que vous m'aviez adressée le 17 juin dernier, il consentit à prendre arrangement pour les pierres qu'il avait enlevées de l'ancien pont de Cuzorn et me dit vouloir s'en référer à la sagesse du Conseil Municipal.

Je le réunis ainsi que vous m'y aviez autorisé et il évalua les pierres enlevées à la somme de 12 francs. Vu que ce n'était que du moellon et qu'il est très commun à Cuzorn.

Cette somme vient de m'être restituée par RABOU. Je pense qu'à mon tour, je dois la verser à la caisse du receveur municipal, ce que je ferai dans la huitaine si, dans cet intervalle, je ne reçois de votre part d'autre destination.

29.10.1844 au sous-Préfet

Répondant à vos deux lettres du 6 et 21 du courant, j'ai l'honneur de vous faire part que le sieur BERBIGUIER aîné possède en ce moment une propriété d'une valeur d'environ 30 000 francs et qu'au décès de son beau-père, qui n'a qu'une fille unique qui est sa femme, il en aura au moins autant et n'a lui non plus qu'un fils unique.

Il réside à la Salles et exerce les fonctions d'instituteur.

BERBIGUIER second possède une propriété d'environ 16 000 francs et il réside à Cuzorn. Il est commis aux forges et a deux enfants.

06.11.1844

Nous, soussigné Maire de Cuzorn, certifions à qui il appartiendra que le plan d'alignement du chemin de grande communication n°2 de Montaigu à Villefranche, dans la traversée du bourg de Cuzorn, a été déposé pendant le délai d'un mois à notre Mairie depuis le 14 octobre jusqu'à ce jourd'hui 6 novembre 1844 et que le 6 octobre, jour de dimanche, les habitants ont été prévenus de ce dépôt par un avis qui a été publié et affiché par des moyens accoutumés, en leur observant que pendant ce délai, ils pourraient remettre à la Mairie les oppositions qu'ils auraient à faire valoir contre les alignements projetés et qu'après l'homologation du dit plan, aucune construction ne pourrait être établie qu'ors du tracé et que lorsque quelques propriétaires voudraient démolir, ils devraient suivre en reconstruisant l'alignement indiqué par le dit plan.

A la Mairie de Cuzorn le 6 novembre 1844.

06.11.1844.

Nous, soussigné Maire de Cuzorn, certifions à qui il appartiendra qu'aucune opposition ni réclamation ne nous a été faite sur le plan d'alignement du chemin de grande communication n°2 de Montaigu à Villefranche dans la traversée du bourg de Cuzorn, pendant le délai d'un mois, qu'il est resté déposé en notre Mairie depuis le 4 octobre 1844 jusqu'à ce jourd'hui.

Fait à Cuzorn le 6 novembre 1844.

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14.11.1844 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous renvoyer le nouveau tableau que vous m'avez adressé avec votre lettre du 3 octobre dernier pour être déposé pendant un mois à la Mairie, le certificat de dépôt et la publicité qui lui a été donnée et celui constatant qu'aucune réclamation ne nous a été faite pendant ce délai.

25.11.1844 au sous-Préfet

J'ai soumis à cette session au Conseil Municipal votre lettre du 28 du dernier ainsi que le rapport de monsieur le voyer de première classe adressé à monsieur le Préfet le 22 du même mois.

Après avoir lu et examiné ces deux pièces, le Conseil Municipal a dit avec raison que la Commune de Cuzorn n'avait nul intérêt que le chemin de grande communication dont il est question fut changé sur la rive gauche au lieu de Saint Front et que par cette raison, la Commune n'avait aucun sacrifice à faire.

Mais qu'il n'en serait plus ainsi s'il était question de cette modification en partant du bourg de Cuzorn. Dans ce cas, la Commune aurait de grands avantages et qu'elle ferait quelques sacrifices.

27.11.1844 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous renvoyer le bulletin que vous m'avez adressé avec votre lettre du 25 du dernier. Dès sa réception, j'en fis dresser deux autres deux, dont un pour la fabrique mécanique de Ratier et l'autre pour la fabrique de Pombié. Je les fis remettre de suite aux fabriquants, avec prière de les remplir et me les renvoyer au plus tôt.

Celui de Pombié me fut remis le même jour, mais celui concernant la fabrique de Ratier ne m'a été remis qu'aujourd'hui, malgré plusieurs demandes et vos deux lettres de retard que j'avais fait communiquer aux fabriquants.

Enfin, aujourd'hui, j'y ai envoyé de nouveau le piéton et on m'a renvoyé l'état en blanc en disant qu'on n'avait pas eu le temps de le remplir.

01.12.1844 au sous-Préfet

Je m'empresse de répondre à votre lettre du 28 courant que je n'ai reçue que hier à 6 heures du soir. Je suis bien fâché, monsieur le sous-Préfet de vous avoir causé tant de retard pour l'envoi des pièces que vous me demandiez par votre lettre du 28 du dernier.

Je vous prie cependant de croire qu'il n'y a nullement de ma faute car, ainsi que je vous l'ai dit par ma dernière du 27 qui faisait l'envoi des pièces, dès la réception de la votre je fis dresser un état pour chaque établissement en activité, je l'envoyai de suite aux fabriquants avec prière de les remplir et de les renvoyer au plus tôt.

Monsieur BALLANDE me fit dire qu'il le ferait remplir et le renverrait dans la semaine. Voyant qu'il ne l'envoyait, j'y fis aller deux fois mon secrétaire pour le remplir lui même, sur les renseignements qu'on lui donnerait. Mais il fut renvoyé en lui disant qu'on le remplirait et qu'on le renverrait le lendemain.

Enfin, en définitive, il m'a été renvoyé sans renseignements. Je ne pouvais le remplir moi-même sans ces renseignements car je ne connais ni la matière première qu'on emploie pour l'origine du produit, ni débouchés, ni le nombre d'ouvriers. Il m'aurait fallu être fabriquant moi-même et

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encore, étant un nouveau genre de fabrication, on n'aurait pu donner que des renseignements inexacts.

Maintenant, si ces renseignements sont indispensables, il vous faudra prendre des mesures pour forcer le fabriquant à les donner.

22.12.1844 au sous-Préfet

Répondant à votre lettre du 16 du courant, j'ai l'honneur de vous dire que monsieur le juge de paix et le brigadier de gendarmerie s'étant transportés sur le lieu où fut tué Pierre BOYER pour en constater la mort, ils me dirent que du moment où ils y étaient, c'était à eux à faire toutes les recherches possibles pour découvrir la vérité.

Alors j'était dispensé de tout. Ils entendirent les témoins, prirent tous les renseignements possibles et dressèrent leur procès verbal. Je ne pris aucune note.

Cependant, d'après votre lettre, j'ai été chez monsieur le juge et il me dit qu'il avait adressé le tout à monsieur le procureur du Roi. Voyez donc, monsieur le sous-Préfet, qu'avec la meilleure volonté je ne puis faire davantage.

23.12.1844 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous donner avis que le nombre de jeunes gens nés dans cette Commune en 1824 et y étant domiciliés sont au nombre de 17. Vous trouverez en outre sur la page ci-contre ceux qui y étant nés et ayant leur domicile dans d'autres.

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Délibérations du Conseil Municipal en 1845

27.01.1845 au sous-Préfet

Conformément à la circulaire de monsieur le Préfet en date du 9 du courant, j'ai l'honneur de vous envoyer à la suite de la présente une liste des candidats pour la nomination de commissaire répartiteur pour l'exercice 1845.

Résidents : BLOT dit "Vignal", TROUILLE Pierre, DELCOUSTAL, RABOT Pierre, BERGUE fils aîné, DELAGE Aymar.

Forains : MAGNOL Jean, FEDASSE Léonard, FABRE Lafon.

12.02.1845 au sous-Préfet

En novembre 1843, avec l'aide de monsieur FRONTIN Gustave, j'ai fait rétablir le pont de Pombié avec les prestations de la même année et les fonds qui avaient été désignés pour cet emploi.

Les prestations étant épuisées, je fis suspendre les travaux de remblai qui restaient à faire pour les continuer avec les prestations de 1844.

Mais, monsieur FRONTIN Gustave n'ayant plus voulu payer les travaux et pensant qu'un agent voyer cantonal nous serait envoyé, je retardais ces travaux.

Voyant le mois de décembre arriver sans agent voyer, alors je dis qu'il était temps de mettre la main à l'oeuvre. Je me nommais un conducteur et avec les prestations de 1844 et 100 francs d'argent qui me restait, j'ai fait finir les remblais et arranger le même chemin dans le village de Tesquet qui était impraticable.

Avec ces 100 francs et 300 journées de prestations qui me restaient, j'ai fait faire un travail immense pour ces fonds. Je serai d'avis de me débarrasser entièrement de ce chemin et je crois que j'en viendrai à bout avec les prestations de 1845. Mais j'aurai besoin d'un autre secours, soit pour faire relever un mur qui vient de tomber au même pont, des ennuis qui restaient ou construire quelques aqueducs indispensables.

Je vous prie de vouloir bien me faire accorder quelque choix.

Dans cette vue, j'ai ajourné les travaux et l'agent voyer n'aura en ce moment qu'à faire employer 200 journées que j'ai accordées pour la réparation du chemin de Fumel à Sauveterre, sur la demande de messieurs les maires de Fumel et de Saint Front, dont ce chemin se trouve mitoyen avec eux.

Monsieur RICHARD, maire de Gavaudun, avait promis 50 francs pour la construction du dit pont mais il n'a encore rien donné ni je sais s'il donnera pour intenter un procès. Je préfère en faire un abandon. Si vous vouliez lui en parler, vous m'obligeriez.

18.02.1845 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous renvoyer la lettre de monsieur le Procureur général et vous transmettre les renseignements que vous me demandez par votre lettre du 13 courant.

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J'ai fait prier messieurs LADEVEZE et Simon TREPIER de venir à la Mairie pour me donner des renseignements sur l'affaire dont vous m'instruisez.

Ces messieurs m'ont dit qu'en effet FERRAND a pris le fils mineur de RIGAL un peu avant le jour, traversant une propriété de monsieur LADEVEZE, pour se rendre à un lavoir établi au fond de la même propriété de monsieur LADEVEZE pour raser du minerai que Simon TREPIER tout exploité et dont le dit RIGAL y travaille la journée. Arrivé au chantier, il dit à TREPIER qu'il avait gagné sa journée à bonne heure, que FERRAND l'a pris traversant la propriété, qu'il avait dit qu'il se rendait chez monsieur LADEVEZE pour en dresser procès verbal et que s'il voulait s'y rendre, il tâcherait de s'arranger.

Et que le jeune RIGAL pria TREPIER de l'y accompagner et que s'y étant rendus, ils avaient trouvé que monsieur LADEVEZE écrivait le procès verbal et qu'ayant parlé d'arrangement, ils s'accordèrent à 10 francs. Que RIGAL ne les ayant pas sur lui, TREPIER s'était rendu sa caution.

Qu'un temps fixé, RIGAL n'ayant voulu payer, TREPIER le laissa assigner. Que FERRAND fut relaxé de sa demande et condamné aux dépens et que séance tenante, monsieur le juge lui dit d'aller en faire son rapport.

J'ai interrogé FERRAND et m'a confirmé les faits. Je lui ai demandé s'il savait écrire et il m'a répondu que non, qu'il signait par routine. Je lui ai dit de se rendre devant vous et lui ai porté les diverses commissions qu'il avait reçues. Il m'a assuré qu'il s'y rendrait samedi, muni de ces pièces.

Voila, monsieur le sous-Préfet, les renseignements que j'ai recueillis sur cette affaire et que je m'empresse de vous transmettre.

08.05.1845

Nous, BLOT Mauvési, Maire de Cuzorn, procédant en vertu de la lettre de monsieur le sous-Préfet en date du 3 du courant, avons donné copie au sieur ESCOURRE Guillaume du procès verbal de contravention dressé par monsieur LABONNE Nicolas, piqueur ambulant des Ponts et Chaussées, le 25 avril dernier.

Si le dit ESCOURRE juge à propos de produire des moyens de défense devant le conseil de préfecture, il voudra bien les faire parvenir à la Mairie dans la huitaine afin de les joindre au dossier qui sera renvoyé à la sous-préfecture.

Après ce délai, nous avons notifié au sieur ESCOURRE de les présenter à nous-mêmes à notre Mairie.

Délibération du 10.05.1845 réunion ordinaire

Objet : Vote des ressources nécessaires aux réparations des chemins vicinaux.

Par arrêté du 21 avril, le Préfet demande le vote des ressources nécessaires pour 1846, en vue des réparations des chemins vicinaux.

Le Conseil Municipal approuve l'imposition de trois journées de prestations en nature et cinq centimes additionnels.

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19.05.1845 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer les diverses pièces relatives à la session de mai qui sont au nombre de 25, savoir :

- vote des prestations et centimes, par chemins ;

- deux pièces relatives à l'instruction primaire ;

- six pièces relatives au compte de 1844 ;

- trois concernant les comptes administratifs et état de situation de 1844 ;

- quatre chapitres additions au budget de 1845 ;

- quatre pour le budget de 1846 ;

- quatre délibérations qui approuvé le compte du receveur municipal en deux pièces.

06.07.1845 lettre du maire de Saint-Front

Nous, ESCANDE, maire de la commune de Saint-Front, commissaire délégué par arrêté de monsieur le sous-Préfet de l'arrondissement de Villeneuve, en date du 20 du mois dernier, à l'effet de procéder à une enquête de commodo et incommodo au sujet des alignements projetés dans la traversée du bourg de Cuzorn, pour la construction ou la réparation des édifices le long du chemin de grande communication n°2 de Montaigu à Villefranche. Recevoir les dires et contredires de tous les intéressés, vu le certificat dressé aujourd'hui par monsieur le Maire de Cuzorn, constatant qu'il a fait publier et annoncer par la voie accoutumée que nous procéderions aujourd'hui dans la maison commune à la dite enquête, à l'heure de midi.

Etant en effet dans la dite maison commune, nous avons mis sur le bureau l'arrêté de monsieur le sous-Préfet susdaté, le plan du susdit chemin en ce qui comprend la traversée du bourg de Cuzorn, le certificat de monsieur le Maire de la dite Commune considérant que le dit plan a été déposé à la Mairie pendant un mois, un second certificat de ce même fonctionnaire constatant qu'il n'a été fait aucune réclamation contre les alignements projetés.

En présence de monsieur PINITRE, agent voyer de deuxième classe, avons ouvert le présent procès verbal d'enquête à midi et demie. Nous avons attendu jusqu'à quatre heures. Personne ne s'étant présenté, nous nous sommes porté, assisté de monsieur PINITRE et accompagné de monsieur le Maire de Cuzorn, sur le susdit chemin de grande communication n°2 dans la traversée du dit bourg de Cuzorn.

Et après avoir raccordé le dit plan avec la localité, nous estimons de l'avis de monsieur le Maire de Cuzorn qu'il y a lieu de l'homologation du dit plan.

Fait à ... et clos le présent procès verbal au chef lieu de la Commune de Cuzorn à la Mairie à quatre heures et demie du soir et avons signé avec monsieur PINITRE et monsieur le Maire de Cuzorn le 6 juillet 1845.

06.07.1845

Nous, soussigné Maire de la Commune de Cuzorn, certifions à qui il appartiendra

qu'avons fait publier et afficher par la voie ordinaire le 29 juin du mois dernier, jour de dimanche, qu'un commissaire délégué par arrêté de monsieur le sous-Préfet du 20 du même mois se

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transporterait aujourd'hui au chef lieu de la Commune de Cuzorn, à la Mairie, pour y procéder à une enquête de commodo ou incommodo au sujet des alignements projetés dans la traversée du bourg de Cuzorn, pour la construction et la réparation des maisons et édifices le long du chemin de grande communication n°2 et avons invité dans notre publication tous ceux qui auraient des réclamations à faire, à les porter à la connaissance du susdit commissaire qui ouvrira son procès verbal à midi.

Fait à Cuzorn, le 6 juillet 1845.

Délibération du 13.07.1845 réunion extraordinaire

par autorisation du sous-Préfet, par sa lettre du 20 juin

Objet : Homologation du plan d'alignement du chemin de grande communication n°2.

Le Conseil est réuni pour donner un avis sur le plan d'alignement du chemin de grande communication n°2, de Montaigut à Villefranche, dans la traversée du bourg de Cuzorn.

"Vu le procès verbal dressé par Mr ESCANDE, maire de Saint-Front, commissaire délégué par le sous-Préfet à l'effet de procéder à une enquête de commodo et in commodo au sujet des alignements projetés."

Ce procès verbal reste ouvert pendant plus de trois heures à la Mairie sans quelque observation ni réclamation de la part des habitants de la Commune prévenus huit jours avant.

Le Conseil Municipal est d'avis de procéder à l'homologation du plan.

14.07.1845 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer diverses pièces relatives au chemin de grande communication n°2, en ce qui concerne la traversée du bourg de Cuzorn. Ces pièces sont :

1 - le plan des lignes du dit bourg ;

2 - trois certificats constatant

- que le dit plan est resté déposé pendant un mois à la Mairie,

- qu'aucune réclamation ne nous a été faite contre le dit plan,

- que les habitants ont été prévenus qu'un commissaire se rendrait à la Mairie pour procéder à une enquête de commodo et incommodo, relative aux constructions et reconstructions dans la traversée du bourg de Cuzorn,

- le procès verbal dressé par le dit commissaire,

- la délibération du Conseil Municipal.

Délibération du 09.11.1845 réunion ordinaire

Objet : Priorités d'emploi des ressources pour les réparations des chemins vicinaux.

Vu l'article 48 du règlement préfectoral du 10 février 1837 sur les chemins vicinaux, portant que le Conseil Municipal doit désigner les chemins qui doivent être réparés dans chaque exercice,

Délibère :

Les journées de prestation en nature de l'exercice 1846 seront employées :

- sur le chemin de Monpazier à la Lémance,

- sur celui de Monpazier à Fumel.

- sur celui de Lacapelle à Cuzorn.

08.12.1845 au sous-Préfet

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Conformément à la circulaire de monsieur le Préfet en date du 11 novembre dernier, j'ai l'honneur de vous adresser la liste des candidats pour la nomination du comité local de surveillance de l'instruction primaire de cette Commune, qui sont VIERGE Jacques, BALLANDE fils, BERGUE Pierre.

08.12.1845 au sous-Préfet

Je viens vous prier de vouloir bien m'autoriser à réunir le Conseil Municipal pour avoir son avis sur les moyens à prendre sur un jugement rendu le 29 du dernier par le tribunal de Villeneuve, entre la Commune et monsieur GIGNOUX.

Délibération du 31.12.1845 réunion extraordinaire

par autorisation du sous-Préfet en date du 11 décembre

Objet : Affaire Commune - GIGNOU : décision de ne plus monter en appel.

Vu le jugement rendu par le tribunal de Villeneuve, entre Mr GIGNOUS et cette Commune

Entendu le Maire de la commune qui expose que l'avocat et l'avoué qui ont représenté la commune dans le susdit jugement sont d'avis qu'il en soit relevé appel ;

Considère que quelque probable que paraisse au conseil le résultat de l'appel ;

Attendu l'existence immémoriale du chemin contesté et l'absolue nécessité de ce chemin pour une très grande partie des habitants de cette commune, néanmoins le jugement, par des circonstances que le conseil ne peut apprécier, pourrait être à l'abri de la critique ;

Considère que la prudence commande de s'assurer autant que possible de l'événement de l'appel, pour ne pas exposer la commune à supporter des frais qui la grèveraient.

Le conseil est d'avis que le Maire consulte sur le fait de savoir s'il y a lieu d'appeler du susdit jugement, deux ou trois avocats exerçant près la cour royale d'Agen et qu'à cette consultation des avocats réunis, soit appelé le bâtonnier, laissant au Maire réuni avec le dit bâtonnier le choix des autres.

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Délibérations du Conseil Municipal en 1846

12.01.1846 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous donner avis que le nombre des jeunes gens nés dans cette Commune et qui doivent être inscrits sur nos tableaux de recensement de la classe de 1845 sont au nombre de neuf. Vous trouverez également d'autre part ceux nés dans cette Commune et qui ont leur domicile légal dans d'autres.

Si j'ai tant tardé à vous donner ces recensements, c'est que je n'ai encore pu découvrir le domicile de PONS Pierre, fils de Martial et de Marie GIBERT, métayers à Latapie. Je prendrai de nouvelles informations et si d'ici le tirage je puis le découvrir, je vous en informerai.

14.01.1846. au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser la délibération que le Conseil Municipal a prise le 31 du dernier, relative au procès qu'a eu la Commune avec monsieur GIGNOUX. Je vous l'aurai adressé plus tôt, mais je tenais à vous le remettre moi-même.

Je me suis rendu hier à Villeneuve dans cette intention, mais vous avez été absent. Je me vois obligé de vous l'adresser par la poste. Je vous prie de vouloir bien l'approuver.

08.03.1846 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser diverses pièces, tendant à faire obtenir un secours à une fille qui vient d'être mère d'un enfant du sexe masculin. Je vous prie en particulier de le lui faire obtenir car elle appartient à une pauvre famille et dont n'a jamais eu que des louanges à leur attribuer.

Elle-même a passé jusqu'à ce jour pour vertueuse et n'avait eu de fréquentation avec personne et elle a été séduite par des moyens que je ne peux vous détailler.

Ses parents sont peu fortunés et charge d'une nombreuse famille.

21.03.1846 au sous-Préfet

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Conformément à votre lettre du 12 courant, j'ai pris les meilleurs renseignements possibles sur le sieur ESCOURRE Raymond. Soit de ses parents et voisins, ils m'ont tous assuré que lorsqu'il partit pour l'armée, en 1808, il était célibataire et qu'ils n'ont aucune connaissance qu'il ait laissé des enfants.

Depuis le moment de son départ, ils n'en ont eu d'autre nouvelle. Voilà, monsieur le sous-Préfet, les renseignements que j'ai pu recueillir et que j'ai l'honneur de vous transmettre.

21.03.1846. au sous-Préfet

Conformément à la circulaire de monsieur le Préfet, en date du 2 du courant, j'ai l'honneur de vous adresser une liste de dix candidats pour la nomination des commissaires répartiteurs qui sont :

- Résidents : BLOT jeune, BROUSSE fils aîné, BARRAS fils aîné, VIERGE Jacques, BERGUE Pierre, DELAGE Aymar ;

- Forains : MAGNOL fils, FILUS Léonard, MAURY Jean, FABRE Jean.

21.03.1846.. à monsieur le Procureur du Roi

J'ai fait venir à la Mairie le sieur FABRE et lui ai donné connaissance de votre lettre du 16 courant. Après l'avoir lue, il m'a dit qu'il n'avait vu les personnes que vous désignez se livrer à la chasse, mais qu'il les avait rencontrées dans un chemin public tout près de Ratier.

Délibération du 10.05.1846 réunion ordinaire

Objet : Vote des ressources pour la réparation des chemins vicinaux.

Vu l'arrêté préfectoral en date du 20.04,

Le Conseil Municipal est d'avis d'imposer pour 1847 trois journées de prestation en nature et cinq centimes additionnels.

Délibération du 10.05.1846 réunion ordinaire

Objet : Répartition des ressources pour la réparation des chemins vicinaux.

Vu l'article 48 du règlement préfectoral du 10 février 1837 sur les chemins vicinaux,

Le Conseil Municipal délibère

Les journées de prestation en nature seront employées sur les chemins :

- de Monflanquin à la Lémance,

- de Monpazier à Fumel,

- de Lacapelle à Fumel,

laissant à la disposition de Mr le Maire cent journées pour réparer les plus mauvais pas des autres chemins.

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26.05.1846 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser diverses pièces relatives à la session de mai, qui sont au nombre de 26, savoir :

- quatre pour les comptes du Maire et du receveur municipal,

- un état des restes à payer,

- quatre pour le budget de 1847,

- quatre pour le budget supplémentaire de 1846,

- treize pour l'instruction primaire.

21.10.1846 au Préfet

Répondant à votre lettre du 30 septembre dernier, j'ai l'honneur de vous dire que, quant à moi, je pense que les agents voyers cantonaux rendent de grands services aux communes en ce que les prestations en nature sont mieux employées sous leur surveillance que sous toute autre personne de la Commune.

Qu'en outre, il connaît mieux la direction des travaux, les redressements ou changements à faire, que les contribuables sont moins récalcitrants et par conséquent font plus de travail sous leur direction. Et que par ces motifs leur concours est très efficace et que leur suppression entraînerait des pertes pour la petite vicinalité.

Je dois cependant ajouter que celui de Fumel ne se tient pas assez sur les chantiers, au moins dans cette Commune, ce qui fait qu'il faut un second surveillant.

Délibération du 20.08.1846 16h00 réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation des Conseillers Municipaux.

Le Conseil Municipal a été réuni en vertu de la lettre du sous-Préfet en date du 14 août.

Vu l'arrêté préfectoral du 10 août qui maintient les résultats des élections municipales du 19 juillet, le Conseil Municipal procède à l'installation de six Conseillers :

Mauvési BLOT, Jean LABOUREL, Pierre DELCOUSTAL, Casimir BALLANDE, réélus,

Pierre BARAS et Pierre BROUSSE, nouveaux Conseillers.

Délibération du 03.10.1846 16h00 réunion ordinaire

Depuis

Objet : Maintien de BLOT Mauvési aux fonctions de Maire.

Par lettre du Préfet, datée du 19 septembre, Mauvési BLOT est maintenu aux fonctions de Maire.

Délibération du 05.10.1846 16h00 réunion ordinaire

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Objet : Désignation de l'adjoint au Maire.

Par lettre du Préfet, datée du 15 octobre et adressée à Casimir BALLANDE, ce dernier est nommé adjoint au Maire.

Délibérations du Conseil Municipal en 1847

10.01.1847 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous donner avis que le nombre de jeunes gens nés dans cette Commune en 1826 et qui doivent concourir au tirage de la classe 1846 sont au nombre de 15.

Vous trouverez également, d'autre part, les indications nécessaires pour ceux qui, étant nés dans cette Commune et qui ont leur domicile légal dans d'autres.

17.03.1847 Lettre concernant le différend entre la commune et GIGNOUX

Messieurs, j'ai soumis à monsieur le sous-préfet la proposition d'échange qui a été faite entre nous. S'il était question d'une transaction, soit sur le procès déjà jugé entre monsieur GIGNOUX et la commune pour le pont et le chemin de la forge, soit sur le procès que la commune serait en droit de nous faire, en démolition des constructions faites il y a quelques années par anticipation sur le chemin vicinal de Tesquet à Cuzorn, passant derrière la forge, ainsi que monsieur GIGNOUX l'a reconnu dans le rapport du juge commissaire qui se transporta sur les lieux pour les vérifier et les décrire lors du procès.

Il faudrait obtenir une ordonnance royale au terme de l'article 59 de la loi du 18 juillet 1837 sur l'administration municipale, tandis que si nous ne faisons qu'un simple échange de chemin, un simple arrêté de monsieur le préfet suffira, selon l'article 46 de la même loi.

Dans le premier cas un an suffira à peine pour terminer nos accords, tandis que dans le second, nous pourrons les avoir terminé dans un mois.

J'ai donc l'honneur de vous proposer de vous abandonner, à titre d'échange au nom de la commune, toute la partie du chemin vicinal de Tesquet à Cuzorn situé derrière la forge, entre les lettres A et B marquées sur le plan, contre un nouveau chemin que vous céderez à la commune pour communiquer du chemin vicinal précité au chemin de grande communication 122 (ou n°2), soit sur l'emplacement où il existait déjà à l'époque du procès, soit en dessous, et où vous trouveriez le plus convenable, de la forge au moulin BALLANDE, mais alors à vos frais.

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Vous savez qu'il a été convenu aussi que les syndics ne réclamaient pas à la commune les 150 francs de dommages et intérêts auxquels elle a été condamnée. Monsieur GIGNOUX lui-même n'en avait pas l'intention.

Mais par motif précité, nous ne pouvons pas en établir l'abandon dans nos accords, à titre de transaction. Il faut donc que cela soit à titre de soulte de l'échange. La commune demandera en outre qu'au même titre vous fassiez l'abandon des frais exposés par monsieur GIGNOUX, auxquels elle a été condamnée.

Veuillez, messieurs, vous concerter comme vous le jugerez convenable avec les créanciers de la faillite et me faire savoir de suite si vous acceptez cette proposition. Dans ce cas, ayez la complaisance de marquer par des lettres, sur le plan ci-joint, que vous voudrez bien me renvoyer et que je vous renverrai ensuite, si vous en avez besoin, l'emplacement sur lequel vous entendez céder le nouveau chemin.

Nous aurons alors à faire dresser, pour former un rapport d'expertise du morceau de chemin AB que vous cédera la commune et de l'emplacement que vous lui abandonnerez en échange, moyennant la soulte de 150 francs et les frais à cet effet.

Veuillez désigner l'expert qui vous représentera et lui écrire pour l'en charger. De mon côté je ferai vous nommer .... Monsieur le sous-préfet, je convoquerai le conseil municipal et je remplirai toutes les formalités administratives qui me sont prescrites pour obtenir l'arrêté définitif de monsieur le préfet.

Veuillez aussi en même temps remplir tous les préalables qui vous sont également nécessaires pour être autorisé à passer régulièrement l'échange dont il s'agit avec la commune.

Je n'ai pas cru, messieurs, devoir vous faire signifier un acte par huissier comme vous le désiriez, pour vous faire cette proposition, parce qu'un acte de cette nature n'aurait pas été susceptible de contenir toutes les explications que comporte ma lettre et qui pourtant me paraissent indispensables.

D'ailleurs, la présente lettre a tout autant d'importance et de force qu'un acte d'huissier.

cette lettre n'est pas signée

26.04.1847 au Procureur du Roi

Par votre lettre du 22 courant vous me dites de vous faire tenir de suite le nouveau procès verbal que je rédigeai le 15 du courant, sur de nouvelles plaintes de monsieur BALLANDE, contre le nommé VIERGE.

Monsieur BALLANDE fils, désirant vous parler pour vous donner des renseignements, il voulut se charger de vous le remettre. Il m'a dit qu'après avoir causé avec vous de cette affaire, vous aviez convenu qu'il poursuivrait à sa requête et qu'alors vous lui aviez dit de remettre le procès verbal à son avocat.

Vu qu'ayant communiqué votre lettre, il me dit que monsieur CORNE, était absent et qu'il ne devait rentrer que demain 26 et que ce même jour, il se rendrait dans votre ville pour le reprendre et vous le remettre. Ce qui fait que je l'ai même chargé de la présente.

05.05.1847 Lettre concernant le différend entre la commune et GIGNOUX

Monsieur, je viens de recevoir une lettre de monsieur MEDIEU, avoué de la Commune dans le procès qu'elle avait avec monsieur GIGNOUX, dans laquelle il me dit que monsieur FABRE ..... contre la commune, lui réclame le montant des frais.

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N'ayant reçu de réponse concernant l'échange de chemin, je n'ai rien pu proposer à monsieur le sous-préfet. Je viens donc, par la présente, vous prier d'y répondre afin que de concert avec monsieur le sous-préfet avisions aux moyens à prendre.

Délibération du 09.05.1847 session de mai réunion ordinaire

Objet : Vote des ressources pour la réparation des chemins vicinaux.

Vu l'arrêté préfectoral en date du 21 avril, le Conseil Municipal est réuni pour voter les ressources nécessaires applicables en 1848 à la réparation des chemins vicinaux, tant en centimes additionnels qu'en journées de prestations en nature, conformément à la loi du 21 mai 1836.

Le Conseil Municipal décide d'imposer cinq centimes additionnels et trois journées.

Délibération du 10.05.1847 session de mai réunion ordinaire

Objet : Décision de répartition des ressources pour la réparation des chemins.

Vue la délibération de ce jour par laquelle le Conseil a voté les prestations en nature et centimes additionnels à réaliser en 1848 pour la réparation des chemins vicinaux ;

Vu l'article 48 du règlement de Mr le Préfet, en date du 10 février 1837, sur les chemins ;

Portant qu'au moment du vote des prestations et centimes, les conseils municipaux désigneront les chemins ou parties de chemins à réparer pendant le même exercice ;

Le Conseil délibère

Les journées de prestations en nature de l'exercice 1848 seront employées sur les chemins suivants :

- celui de Monflanquin à Lalémance,

- celui de Monpazier à Fumel,

- celui de Lacapelle à Fumel,

laissant néanmoins à la disposition de Mr le Maire cent journées pour réparer les plus mauvais pas des autres chemins.

26.05.1847 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser diverses pièces relatives à la session de mai, au nombre de 29, savoir :

- cinq pour les comptes du Maire et du percepteur,

- quatre pour le budget de 1848,

- quatre pour le budget supplémentaire de 1847,

- deux pour la désignation des élèves gratuits,

- deux pour le traitement et le logement de l'instituteur,

- deux pour l'imposition annuelle pour l'instruction primaire,

- trois pour les autres comptes de 1846,

- deux pour votes de prestations et centimes,

- deux pour la désignation des chemins à réparer,

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- trois pour les certificats du compte du percepteur.

Délibération du 04.07.1847 19h00 réunion ordinaire

Objet : procès verbal d'installation de l'adjoint au Maire.

Vu l'article 3 de la loi du 21 mars 1831 sur l'organisation municipale ;

Vu l'arrêté préfectoral du 26 mai ;

Le Conseil Municipal procède à l'installation de Jean Baptiste FABRE, aux fonctions d'adjoint au Maire, en remplacement de Casimir BALLANDE, décédé.

17.10.1847 au sous-Préfet

Conformément à la circulaire de monsieur le Préfet en date du 20 mars 1841, n°12, j'ai l'honneur de vous adresser diverses pièces pour faire obtenir un secours à la nommée Marie CARLES, fille mère. Ces pièces sont :

- l'extrait de naissance de l'enfant,

- un certificat du percepteur des impositions payées par la fille et ses père et mère,

- le certificat du Maire et des deux Conseillers Municipaux.

La fille, ainsi que les père et mère sont dans une position les plus tristes. La fille ne possède absolument rien. Ses père et mère ne possèdent qu'un petite maison et un jardin, le tout d'une valeur d'environ 300 francs, et âgés de plus de soixante ans.

Cette fille était couturière. Allant travailler à la campagne, s'est laissé séduire par un jeune qui l'a abandonnée quelques jours avant ses couches. Ce sera une des plus belles ou grandes aumônes que de lui faire obtenir le secours.

18.10.1847 (Circulaire du 15 juin 1844)

Le sieur FAUVEL Pierre fils aîné, propriétaire domicilié à Lascombes, Commune de Cuzorn, canton de Fumel, arrondissement de Villeneuve, prie Monsieur le Maire de la susdite Commune de vouloir bien lui faire délivrer un permis de chasse. Signé FAUVEL

Nous, soussigné, Maire de la Commune de Cuzorn, certifions à qui de droit que le sieur Pierre FAUVEL fils, ainsi dénommé ci-dessus, natif et habitant de cette Commune, est de bonnes vie et moeurs et il n'est pas à notre connaissance qu'il se trouve dans aucune des catégories pour lesquelles le permis de chasse ne pourrait être délivré.

07.11.1847 au sous-Préfet

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Je viens répondre à votre lettre du 30 septembre dernier et en après en avoir donné connaissance à tous les propriétaires des lavoirs à bras existant dans cette Commune.

Je vous dirai qu'il existe sur les bords de la Lémance, ou presque sur les bords, les uns plus rapprochés que les autres, huit lavoirs à bras, mais aucun n'est alimenté par les eaux de ce ruisseau.

Les lavoirs appartiennent, savoir :

- l'un à monsieur BALLANDE Casimir, fabriquant de papier à Ratier,

- un autre nommé SEROUGNE Henri, propriétaire. Ces deux sont alimentés par la fontaine de Mirières,

- trois sont établis sur les propriétés de monsieur LADEVEZE Joseph, dont deux sont alimentés par des fontaines et eaux de source qui coulent de certains fossés, et l'autre par un petit ruisseau appelé le ruisseau de la Borderie. On observe que sur ces trois, deux sont présentement en chômage, mais ils ont été en activité tous les trois à la fois.

- le sixième est sur la propriété du nommé ANDRAC Adolphe et alimenté par un petit ruisseau appelé le Gril,

- le septième sur la propriété de PRADIE Etienne, alimenté par le même ruisseau,

- enfin le huitième sur les propriétés de Jean CABANNE et ce dernier alimenté par le ruisseau de l'Estanéou.

Il en existe un neuvième à la forge de Cuzorn, mais ce dernier n'est plus un lavoir à bras. Le minerai est écrasé par une machine appelée Baucard, ce dernier appartenant à monsieur AUNAC, banquier à Agen.

Délibérations du Conseil Municipal en 1848

24.01.1848 à Demoiselle GIBERT, à l'église

Je viens vous informer que monsieur BASTET, notaire liquidateur de la vente de votre bien GIBERT de Marty, a reçu les pièces pour commencer la liquidation. Je vois que c'est le moment où chacun doit faire valoir ses droits.

En conséquence, je vous engage à vous présenter de suite au notaire afin de lui faire toutes vos observations et réclamations que vous croirez utiles dans vos intérêts. Ou bien me faire savoir ce que j'ai à faire, afin que je réclame pour vous.

Je ne sais si vous avez renoncé à la succession de votre père ou comment monsieur BASTET a trouvé d'après l'estimation des biens qu'il fit avec feu votre père et vos frères pour 7500 francs d'acquit. Quant à ses propres, je ne les connais pas. Cependant, je dois vous observer que ces acquêts seront diminués en proportion du prix de la vente.

Je ne sais s'il y a eu des ventes ou des dégradations depuis le mariage de vos père et mère.

Si vous ne pouvez venir, veuillez me fixer sur les réclamations et observations que vous aurez à faire et je les transmettrai au notaire.

Votre avoué a du vous instruire de ce que je vous dis car monsieur ROBIN vous a fait assigner à la demeure de vos avoués.

07.02.1848 au citoyen commissaire provisoire de la République de l'arrond. de Villeneuve

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J'ai l'honneur de vous adresser une copie des procès verbaux des officiers, sous-officiers et caporaux de la Garde nationale élus le 26 du dernier et 2 du courant, avec un tableau contenant les noms, prénoms, âge et professions de chaque citoyen élu aux divers grades.

Vous trouverez également en sus du tableau, le nombre total de gardes nationaux inscrits au contrôle ordinaire.

11.04.1848 au commissaire de la République

J'ai l'honneur de vous adresser deux certificats pour la libération de deux jeunes conscrits de la classe 1847, dont l'un comme fils aîné de veuve, l'autre comme frère mort en activité de service. je n'ai pu joindre à l'appui l'extrait de décès, vu que le père et frère des réclamants sont décédés en 1847 et que les registres sont encore entre les mains du Procureur du Roi.

Si ces extraits étaient indispensables, il faudrait les prendre au greffe.

20.04.1848 au commissaire de la République

J'ai l'honneur de vous adresser le certificat que vous m'avez demandé par votre lettre du 17 du courant, concernant les réparations à faire à la maison d'école de cette Commune.

04.05.1848 au Procureur de la République

J'ai l'honneur de vous adresser une plainte qu'un de mes administrés m'a porté contre quelques individus de la commune de Fumel qui l'ont attaqué, dit-il, en pleine route et que sans secours ils l'auraient probablement bien maltraité.

Délibération du 22.05.1848 réunion ordinaire

Objet : Vote des ressources pour la réparation des chemins vicinaux.

Vu l'arrêté du Citoyen commissaire provisoire du département, en date du 22 avril ;

Le conseil délibère

Imposition de cinq centimes additionnels et trois journées de prestations en nature pour la réparation des chemins vicinaux en 1849.

Délibération du 22.05.1848. réunion ordinaire

Objet : Désignation des chemins vicinaux à réparer.

présents : BERGUE, FABRE, BROUSSE, THUILLIE, BARAS, DELCOUSTAL, LAGARRIGUE, CABANNE, LABOUREL, BLOT

absent : GLADY

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Vue la circulaire préfectorale du 5 mai, demandant d'arrêter la liste de présentation des chemins vicinaux qui devront être mis en voie de construction ou de réparation par ordre d'importance et d'urgence, conformément aux prescriptions de l'article 24 du règlement du 25 août 1847 ;

Le Conseil Municipal considère que le chemin de Cuzorn à Gibert est le plus urgent pour la commune, dans le plus mauvais état et que son parcours n'est plus que de 300 mètres.

Délibère les priorités suivantes :

- chemin du bourg à Gibert,

- chemin de Bardoulet à Monpazier,

- chemin de Tesquet à Lacapelle,

- chemin de Pourquiès à Cuzorn,

- chemin de Fumel à Villefranche,

et qu'il en soit réparé deux à la fois.

Délibération du 22.05.1848.. réunion ordinaire

Objet : Décision de répartition des ressources pour la réparation des chemins.

Le Conseil décide la répartition suivante :

- pour le chemin de Cuzorn à Gibert 300 francs en journées et une somme de 50 francs 77,

- pour celui de Bardoulet 288 francs 40 centimes en prestations.

Délibération du 22.05.1848… réunion ordinaire

Objet : Travaux de réparation des trois catégories de chemins vicinaux.

Parmi les chemins proposés par les agents voyers, les quatre premiers sont les plus urgents pour l'année 1849 et les ressources de toutes natures sont réparties :

- chemin de Bardoulet à Monpazier 2198 francs 20 en prestations,

- chemin de Tesquet à Lacapelle 25 francs 88 parcellaires,

- 150 francs pour les travaux urgents.

02.06.1848 au citoyen sous-commissaire de la République

J'ai l'honneur de vous adresser les diverses pièces relatives à la session de mai, qui sont au nombre de 26, savoir : ......

22.06.1848 à notre agent voyer

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J'ai l'honneur de vous renvoyer trois pièces que vous m'aviez adressées, il y a quelques jours, que j'ai remplies et fait remplir par le Conseil Municipal.

Veuillez, je vous prie, donner votre avis pour qu'elles aient leur exécution conformément aux délibérations du Conseil, vu qu'il est le voeu de toute la Commune.

24.06.1848 au citoyen sous-commissaire de la République

J'ai l'honneur de répondre aux dernières questions que vous me faites dans votre lettre du 22, que je vais reproduire article par article.

1 - je crois que la journée de travail peut être portée à douze heures sans inconvénient ; les ouvriers et manoeuvres de cette Commune et de la contrée, de quel corps qu'ils soient, travaillent en toute saison du soleil levé jusqu'au soleil couché ;

2 - quant au décret du 10 mars, personne n'en a tenu aucun compte, tous les ouvriers ont travaillé comme auparavant ;

3 - dans la Commune il y a très peu d'ouvriers et il n'est à ma connaissance que ni patrons ni ouvriers n'aient fait aucune convention pour se soustraire aux conditions dont vous me parlez ;

4 - je pense qu'il n'y aurait eu aucun inconvénient à ce que les patrons ne puissent passer des contrats avec les ouvriers pour porter le travail à douze heures, mais dans ce moment, nous n'avons dans la Commune que quelques ouvriers partiels.

Délibération du 14.08.1848 18h00 réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation du nouveau Conseil Municipal.

Sous la présidence du citoyen BLOT Maire ;

En vertu de l'autorisation du citoyen Préfet, pour procéder à l'installation des Conseillers Municipaux nouvellement élus, d'après le décret du 3 avril ;

Vue la loi du 21 mars 1831 et son article 52 ;

Vue l'instruction du 17 juillet ;

Vue l'instruction du 2 août ;

Vu le procès verbal de l'assemblée des électeurs communaux ;

Jean ROBERT Elie Joseph LADEVEZE Pierre BROUSSE fils aîné

Mauvési BLOT Jean CAILLAC Jean Baptiste FABRE

Pierre BERGUE Père Antoine CABANNE fils aîné Jean LABOUREL

Jean TROUILLE Pierre RABOT Pierre DELCOUSTAL

ont réuni le plus de suffrages.

Avons procédé à leur installation.

Délibération du 15.08.1848 07h00 réunion ordinaire

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Objet : Résultats des élections municipales et élection du Maire.

Ont obtenu aux élections municipales :

Jean ROBERT chef d'atelier des chem. vici. de grande comm. 35 ans 353 suffrages

J.E.LADEVEZE propriétaire à Capoulette 63 ans 286 suffrages

Pierre BROUSSE cultivateur à Buffevent 36 ans 286 suffrages

Mauvési BLOT propriétaire 54 ans 256 suffrages

Jean CAILLAC forgeron 43 ans 255 suffrages

Jean Bapt. FABRE agriculteur à Rouby 57 ans 253 suffrages

Pierre BERGUE teinturier à Pombié 64 ans 250 suffrages

Ant. CABANNE cultivateur 38 ans 245 suffrages

Jean LABOUREL cultivateur 40 ans 245 suffrages

Jean TROUILLE cultivateur 40 ans 244 suffrages

Pierre RABOT cultivateur 52 ans 241 suffrages

P. DELCOUSTAL cultivateur 47 ans 237 suffrages

Le citoyen ROBERT a pris la présidence de l'assemblée réunie en vue de l'élection du Maire, a appelé LADEVEZE, FABRE et BERGUE, comme étant les plus âgés et BROUSSE comme étant le plus jeune, lesquels ont pris place au bureau.

Le choix du Maire ne peut porter que sur un membre du Conseil Municipal ;

L'élection ne profiterait qu'à celui qui aux deux premiers tours de scrutin réunirait la majorité absolue des suffrages ;

Le nombre des votants est 12, la majorité absolue est 7.

Lors de l'élection du Maire, Jean Mauvési BLOT a obtenu 11 suffrages et a été proclamé Maire ;

Pour l'élection de l'adjoint, Jean Baptiste FABRE a obtenu 11 suffrages.

25.09.1848 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser les bulletins individuels des citoyens mobilisables avec les relevés nominatifs des gardes nationaux de cette Commune. Vous trouverez sous le même pli trois bulletins dont les gardes nationaux ne sont pas résidents dans ce canton.

L'un est à Lacapelle Biron, l'autre à Duravel et enfin l'autre à Agen.

25.11.1848 au sous-Préfet

Je viens vous prier de vouloir bien m'autoriser à prendre la somme de 18 francs pour les dépenses imprévues de l'exercice courant pour le paiement, savoir :

- paiement de la réparation de dix chaises et quatre meubles pour la Mairie : 12 francs ;

- la somme de 6 francs pour supplément de secours distribué en pains dimanche dernier, jour de promulgation de la constitution aux indigents de la Commune, en présence du Conseil Municipal, après la lecture de la constitution.

25.11.1848. au Préfet

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Je viens par la présente vous faire part de la manière dont la solennité de la promulgation de la constitution a été accomplie dans cette Commune.

Le Conseil Municipal fut convoqué pour 8 heures du matin afin de désigner les pauvres qui devaient avoir part au secours qui avait été alloué.

Le matin à la sortie de la première messe, les habitants furent prévenus au son de tambour qu'à midi ou la sortie de la grande messe, la promulgation de la constitution aurait lieu sur la place publique et que lecture en serait faite en entier.

Qu'un Te Deum serait chanté à vêpres et qu'ensuite une distribution de pain aurait lieu en faveur des pauvres.

La Garde Nationale fut aussi convoquée.

Monsieur le curé fit la même convocation, dite au prêche de la première messe.

Voilà, monsieur le Préfet, comment fut faite la cérémonie de la Constitution.

Délibération du 17.12.1848 15h00 réunion extraordinaire

Objet : Vote de crédits pour payer l'envoi d'un drapeau national destiné à la Mairie.

Le Maire a annoncé que par décret du 14 octobre, l'assemblée nationale a décidé de faire un don patriotique d'un drapeau à chaque commune qui en ferait la demande.

La circulaire préfectorale émise le 1er décembre précise que par le décret précité, il n'est pourvu qu'au paiement des drapeaux et non aux frais d'emballage et de transport. Les communes en adressant leur demande doivent y joindre l'engagement d'acquitter les dépenses auxquelles donnerait lieu l'envoi qui leur en sera fait (par une délibération spéciale).

Considérant qu'il est urgent que la Commune fasse la demande d'un drapeau, attendu que celui qui existe à la Mairie est dans un très mauvais état, le Conseil Municipal vote les fonds nécessaires aux frais d'emballage et de transport. Montant en sera pris sur les fonds libres de la caisse municipale.

Délibérations du Conseil Municipal en 1849

24.04.1849

Lettre envoyée par le préfet au maire en vue de voter les ressources pour l'année à venir applicables aux réparations des chemins vicinaux.

Par un arrêté en date de ce jour, j'ai mis les communes en demeure de voter dans les limites déterminées par la loi du 21 mai 1836, les ressources destinées aux dépenses des chemins vicinaux de grande et de petite communications pendant l'année prochaine.

Le nombre de centimes additionnels et de journées de prestations en nature qui devra être imposé sur votre commune, soit d'après le vote favorable du conseil municipal, soit d'office en cas de refus, est déterminé dans cet arrêté dont j'ai l'honneur de vous envoyer un extrait.

Veuillez bien le communiquer au conseil pendant sa session du mois de mai et insister sur la nécessité d'une délibération immédiate.

Si les ressources communales ordinaires disponibles représentaient une somme égale au produit, soit des centimes, soit des prestations énoncés dans mon arrêté, le conseil municipal devrait

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voter l'affectation de cette somme aux dépenses des chemins vicinaux et il se trouverait alors dispensé de demander l'imposition soit des centimes additionnels soit des prestations en nature, ou des deux choses à la fois, suivant que les fonds disponibles égaleraient l'un ou l'autre produit.

Quelles que soient les délibérations adoptées, je vous prie d'en faire l'envoi immédiatement, à moi pour l'arrondissement d'Agen et au sous-préfet pour les autres arrondissements. Ces fonctionnaires me les transmettrons de suite.

Toute commune dont le vote ne me parviendrait pas avant le 31 mai serait considérée comme ayant refusé de voter et elle serait imposée d'office, conformément à la loi.

Je suis convaincu dès lors que vous ne perdrez pas un seul instant pour l'envoi des délibérations précitées.

Agréez, monsieur le maire, l'assurance de ma considération distinguée.

En pièce jointe, l'extrait du registre des arrêtés du préfet en date du 24 avril 1849

Nous, préfet du département de Lot et Garonne,

vu les rapports des agents voyers sur la situation et sur les besoins des chemins vicinaux de grande et petite communications, indiquant les ressources qu'il serait nécessaire de réaliser en 1850 pour l'exécution des travaux neufs ou les ouvrages d'entretien ;

vu les articles 2, 5 et 8 de la loi du 21 mai 1836, les règlements préfectoraux des 10 février 1837 et 25 août 1847 et les instructions y relatives ;

arrêtons :

Article premier - les communes ci-après dénommées sont mises en demeure de voter sur les ressources ordinaires ou à défaut en centimes additionnels et en prestations, les sommes correspondant au nombre ci-dessous indiqué de centimes et de journées de prestations pour servir à solder en 1850 la dépense des chemins vicinaux de grande et de petite communications.

Article deux - des extraits du présent seront notifiés par les soins de messieurs les maires aux conseils municipaux des communes ci-dessus désignées.

30.04.1849 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser les pièces indiquées au n°4 du 23 janvier 1846, du recueil administratif pour établir les droits à l'exemption des jeunes gens de la classe de 1848 des nommés GARRIGUE Pierre aîné, d'orphelin et Michaël Pierre, fils unique de veuve. L'acte civil de mariage du père de ce dernier et l'acte du notaire ne sont pas identiques.

Craignant qu'il n'y eut quelques difficultés, je vous adresse l'un et l'autre.

Il paraît que le nom du père sur l'acte civil n'a pas été mis tel qu'il devait l'être. Je vous prie d'examiner ces pièces afin que s'il t avait quelques autres formalités à remplir à cause de ce nom, nous puissions le faire.

Délibération du 09.05.1849 session de mai réunion ordinaire

Objet : Vote des ressources pour la réparation des chemins vicinaux.

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Cf. à l'arrêté préfectoral du 24 avril, le Conseil Municipal vote une imposition de cinq centimes additionnels et trois journées de prestation en nature pour couvrir les réparations des chemins vicinaux pendant l'exercice 1850.

31.05.1849 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser les diverses pièces au nombre de 26, toutes relatives à la session de mai, qui sont, savoir :

- huit pour le budget,

- trois pour les comptes du Maire,

- deux pour les comptes du percepteur,

- six pour l'instruction primaire,

- deux pour certifier le compte du receveur,

- deux pour les chemins.

Délibération du 09.08.1849 16h00 réunion ordinaire

Objet : Approbation de l'estimation des terrains à acquérir pour l'établissement du chemin de Monflanquin à Lacapelle.

Etant donnés :

- l'arrêté préfectoral du 23 juillet qui désigne les terrains qu'il est nécessaire d'acquérir dans cette commune pour l'établissement du chemin de grande communication n°50, de Monflanquin à Lacapelle,

- le procès-verbal d'expertise,

- le plan des lieux,

- une lettre du sous-Préfet, disant que le Conseil Municipal doit délibérer sur l'estimation des terrains dont il s'agit et faire connaître s'il y a lieu ou non de renoncer aux formalités hypothécaires des acquisitions à réaliser.

Le conseil Municipal est d'avis que l'évaluation est conforme aux valeurs locales et qu'il n'y a aucun danger à renoncer aux formalités hypothécaires.

Délibération du 09.08.1849. 16h00 réunion ordinaire

Objet : Désignation de deux Conseillers Municipaux pour participer à la commission cantonale chargée de former le jury.

Etant donnés :

- une circulaire préfectorale en date du 4 août,

- le décret du 7 août 1848 sur la constitution du jury,

Il résulte que dans la première quinzaine du mois d'août de chaque année, les Conseils Municipaux doivent désigner deux membres du conseil, appelés à faire partie de la commission cantonale chargée de dresser la liste annuelle du jury.

Le Conseil nomme Joseph LADEVEZE et Pierre BERGUE.

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14.10.1849 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser la liste des candidats aptes à exercer les fonctions de jurés.

Délibérations du Conseil Municipal en 1850

Délibération du 16.02.1850 réunion ordinaire

Objet : Constitution du comité de surveillance de l'instruction primaire.

Le comité de surveillance, établi près de l'école communale, réuni à la Mairie en vertu de la lettre du maire du 14 février doit émettre son avis et donner des enseignements sur la conduite

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habituelle de l'instituteur communal, ainsi que demandé par le Préfet par sa circulaire du 31 janvier dernier.

Ont été désignés pour composer ce comité d'instruction primaire :

Pierre BERGUE, Jean Elie LADEVEZE, Pierre BARAS, BALLANDE fils.

Délibération du 16.02.1850. réunion ordinaire

Objet : Réunion du comité de surveillance de l'instruction primaire.

Convoqué par lettre du Maire en date du 14 février, le comité de surveillance de l'instruction primaire s'est réuni et, conformément à la circulaire préfectorale du 31 janvier propose au Conseil Municipal l'avis suivant:

Le sieur Jean Rémy DELPON, instituteur communal à Cuzorn, remplit les devoirs que lui imposent ses fonctions. Il est assidu à son école, zélé pour les élèves et ne leur enseigne pas des doctrines immorales et contraires à l'ordre social. Epoux et père de famille, il a de bonnes moeurs. Citoyen, il obéit aux lois de son pays.

Le sieur DELPON est né dans la commune et il y exerce ses fonctions depuis plus de vingt années, ce qui met en mesure le comité de mieux le connaître et d'apprécier ses qualités.

Délibération du 16.02.1850.. réunion ordinaire

Objet : Avis du Conseil Municipal sur la conduite habituelle de l'instituteur.

En réponse aux instructions contenues dans la circulaire préfectorale, le Conseil Municipal estime que le Monsieur DELPON, Jean Rémy, instituteur communal à Cuzorn depuis 24 ans, est de bonnes vie et moeurs, citoyen honnête, qu'il obéit aux lois de son pays et ne s'est jamais fait le propagateur des doctrines anarchiques et subversives de l'ordre social, qu'il est en deux mots un instituteur digne et irréprochable dans sa conduite.

18.02.1850 au Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer les deux procès verbaux contenant les avis du Conseil Municipal et du comité de surveillance, établi près de l'école communale de Cuzorn, touchant la conduite habituelle du sieur Jean Rémy DELPON, instituteur de le Commune.

Vous y verrez que ces avis y sont favorables. En effet, je crois que, soit le comité, soit le Conseil Municipal devait ainsi apprécier la conduite du sieur DELPON.

J'approuve complètement des deux délibérations parce que je suis convaincu que notre instituteur est digne de la confiance des pères de famille, par son zèle pour l'accomplissement de ses devoirs et est digne également de la confiance de l'autorité publique comme bon citoyen, ami de l'ordre et adversaire prononcé des doctrines anarchiques.

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09.03.1850 au sous-Préfet

Conformément à la circulaire de monsieur le ministre de l'intérieur, en date du 6 mai dernier, j'ai formé un tableau des anciens militaires qui n'ont pas reçu les récompenses dues à leur service. Je vous adresse ce tableau et vous prie de vouloir bien donner suite aux justes demandes des anciens défenseurs de la Patrie.

09.04.1850 lettre de AUSTRUY, de la Forge de Cuzorn

Monsieur le Maire,

Depuis quelque temps, j'ai demandé au ministre de l'Instruction publique une bourse gratuite pour mon fils, dans un lycée. Cette demande avait été basée sur le droit acquis par le service militaire de feu mon père.

Une lettre du ministre m'a envoyé la note indicatrice des pièces à fournir, afin que mon fils puisse passer son examen au concours qui doit avoir lieu du 1er au 10 septembre.

Parmi les pièces à fournir, il y a l'expédition d'une délibération du conseil municipal constatant l'insuffisance de ma fortune qui ne me permet pas de payer cette bourse.

Je viens, monsieur le Maire, vous prier de soumettre ma demande au conseil qui, je crois, doit se rassembler demain. J'espère qu'il l'accueillera favorablement, d'autant plus que ce n'est qu'une formalité car c'est pas que du service rendu à la patrie que j'ai droit à ce que mon fils obtienne une bourse ou demie bourse.

Cela ne peut d'ailleurs influer en rien sur l'intérêt de la commune. J'ai l'honneur d'être ..... considérations monsieur le Maire, votre très humble serviteur.

30.04.1850 au sous-Préfet

Conformément à votre lettre du 24 courant, j'ai l'honneur de vous adresser les pièces justificatives des droits de l'exemption du sieur BULET Jean, conscrit de la classe 1849 n°18 du tirage.

Quant aux pièces relatives à RABOT Jean, n°6 du tirage, la demande n'est pas fondée, attendu que son frère, lié au service en a déjà exempté un.

MARMIE Jean, n°52, sa réclamation ne peut être non plus fondée attendu que son père n'est que dans sa soixante neuvième année.

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Liste d’imposables en journées de prestatiosn en nature , vers 1850 ( état non daté )

PASQUET Anne Ratié ROBERT scieur de long Méllis

BALES Laborde MEZERGUE Melis

BARRAS Laborde TOURRET Gibert

DELCOUSTAL Laborde LEYMON dit ”.... ” L’église

DELCOUSTAL “ Betge ” Laborde LEYMON tisserand L’église

LAPOUJADE Laborde AUSTRUY Lacapelle

RIGAL Laborde AUGERE aubergiste La Sauvetat

TERRIEN Laborde LADEVEZE Joseph Capoulette

CANNAT St Front Melle BAYLE Roudigou

CANNET Bodge GARRIGOU aîné Calfour

TELENDIE Bodge GARRIGOU jeune Calfour

BARRAS Pusset TEYSSEDOU Calfour

LANDIE Peyrepeau BARATE Lagrèze

LEYMON Peyrepeau ESCANDE Pouget

SEROUGNE Bardoulet MATIFEILLE Coustalou

MARMIE “ Pouzet ” Péméja RAYNAL Petit Jean

RABOT La Jasse Mélis PERCILLE Cuzorn

DELAGE Péméja LAPORTE Cuzorn

Maître FEDAS Peyriquet RABOU frère Cuzorn

DELCOUSTAL jeune tisserand ... MARTINET “ gentille ” L’église

POUZET Rouquet JOBERT Tuquette

LEYMON Raymond La Tougnoune CABANNE La Gineste

GILIS Séjournet BLOT Jean Loubatière

BOUYE Séjournet RICARD Tesquet

BERGUE Pierre Pombié FROUMAINTY Tesquet

BERGUE fils Pombié BLOT “ Mauvési ” Tesquet

DELPECH Pombié BOUT Tesquet

BALLANDE Pombié AUGERE Bidou

FROUMEN Raymond Bélybas BRU Martial Bélyhaut

ANDRAC Adolphe Bélybas BERGUE Petit Jean

CASSAGNE La Jasse .... FRONTIN Bellecombe Guiraudel

BOUSQUET La Jasse .... ARDAILLOU Belarbre

GALBERT ... JAMBOU cadet ....

RABOU Cyprien ... SEROUGNE ...

MOUNIE ...

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04.05.1850 au sous-Préfe

Conformément à la circulaire de monsieur le Préfet du 12 janvier 1850, je m'empresse de vous adresser :

1 - l'acte de naissance de Marguerite, fille naturelle,

2 - un extrait du rôle des contributions directes indiquant le montant des impositions payées par Marie MARMIE, fille mère et par sa famille,

3 - un certificat délivré par moi et attesté par deux membres du Conseil Municipal, constatant la position de cette fille, tant sur sa conduite à l'époque de son établissement dans la Commune, ainsi que de ses père et mère et de leur profession.

Je vous prie, monsieur le sous-Préfet, de donner suite à cette demande, vu que cette famille est dans la plus grande indigence.

07.05.1850 au sous-Préfet

Conformément à la circulaire de monsieur le Préfet en date du 22 avril dernier, je me suis empressé d'examiner si parmi les jeunes gens qui ont subi le sort pour la classe 1849, il ne s'en trouvait pas qui fussent indispensable soutien de leur famille.

Il s'y en est trouvé un, fils unique, dont son père est dans sa soixante neuvième année et dont sa mère est infirme. J'ai fait les certificats que je m'empresse de vous adresser.

Délibération du 12.05.1850 réunion ordinaire

Objet : Vote des ressources pour les réparations des chemins vicinaux.

Le Conseil Municipal délibère que cette Commune sera imposée pour l'exercice 1851 de cinq centimes additionnels et trois journées de prestations.

25.06.1850 au juge de paix

J'ai l'honneur de vous accuser réception :

1 - de la lettre que vous avez bien voulu m'adresser le 20 du courant dans laquelle vous m'informez que par décision de ce même jour vous avez désigné pour m'assister dans la confection de la liste électorale de cette Commune monsieur VIVEZ, percepteur à Saint Front et BERBIGUIER aîné, propriétaire à la Salles ;

2 - et de celle que vous m'avez adressée le 22 du même mois par laquelle vous m'adressez quatre extraits des minutes de jugement de police constitutionnelle. Sur ces quatre extraits, je vous fais le renvoi de deux dont l'un est applicable au sieur SISCAN, garde champêtre particulier, résidant au château de Lastreilles, commune de Saint Front et qui n'habite plus cette Commune depuis bien longtemps.

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L'autre concernant le nommé François GILES. Il n'habite plus la Commune depuis quatre ou cinq ans. Il a pris sa résidence à Villeneuve depuis cette époque. On m'a même assuré qu'il est décédé.

27.07.1850 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser copie de la liste électorale formée en vertu de la loi du 31 mars 1850, ainsi que le procès verbal de dépôt de la dite liste à la Mairie. Quant au tableau de rectification, il n'en a pas été fait, aucune réclamation n'ayant eu lieu à la Mairie et la liste ne devant subir aucun changement depuis sa formation.

Délibération du 10.08.1850 16h00 réunion ordinaire

Objet : Vote de crédits pour la construction d'un pont sur la Lémance à Capoulette.

Le Conseil est réuni pour délibérer des différentes affaires soumises dans cette session du mois d'août.

Le Maire fait état d'une proposition de vote d'une somme de 300 francs à prendre sur la caisse communale pour l'établissement d'un pont sur le ruisseau de l'Alémance au lieu Le Pastural, à Capoulette, où un chemin vicinal venant de Sauveterre au chef-lieu de Cuzorn et au nord du chef-lieu de cette commune, vient à bout au chemin de grande communication n°2, tendant aussi de Sauveterre au chef-lieu de Cuzorn et Libos.

Il est souligné que, depuis l'établissement du chemin de grande communication, tous les habitants des villages et hameaux, formant plus d'un tiers de la population de Cuzorn placée au nord au dessus du dit chef-lieu, transportent leurs denrées, bois, minerais par ce chemin de grande communication, pour les transporter aux marchés de Fumel et au port de Libos. Pour y aboutir, ils sont obligés de traverser le dit ruisseau de l'Alémance au lieu où il convient de faire le dit pont, à l'endroit d'un gué si mauvais que dans les grandes pluies d'hiver, les eaux sont si élevées et forment un courant si rapide qu'il s'y creuse souvent des précipices où les boeufs et les mulets sont en grand danger de se noyer. D'ailleurs, les eaux excessivement froides de ce ruisseau occasionnent des maladies mortelles à ces bestiaux.

Il est rappelé qu'un pont en bois ne coûterait pas une grande somme, d'autant qu'il existe encore une pile à peu près au milieu de ce ruisseau et que les plus intéressés offrent de fournir les bois nécessaires.

Le Conseil Municipal

Reconnaissant la vérité et l'exactitude de cet exposé, après avoir délibéré, considère que les ressources de la Commune sont limitées et que les charges toujours croissantes qui pèsent sur elle nous font un devoir de ménager ces ressources ;

Vu que le devis estimatif de ce pont porte à 300 francs, non compris les bois nécessaires que les plus intéressés se sont engagés de fournir ou leur valeur ;

Considère qu'il est urgent, indispensable même d'établir ce pont au lieu indiqué, soit comme il a été exposé pour le transport des denrées des habitants du nord de la Commune, soit pour le transport des morts à l'église et pour les services religieux ;

Est d'avis de prendre la somme de 300 francs sur les fonds libres de la caisse communale.

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Délibération du 10.08.1850. 13h00 réunion extraordinaire

Objet : Avis favorable à l'attribution d'une bourse au profit de AUSTRUY fils.

En vertu de la circulaire du Préfet en date du 5 août et de la lettre du Maire du 12 août, il est rappelé que le Ministre de l'instruction publique a attribué au Lot et Garonne pour 1850 une bourse nationale pour les familles ne pouvant subvenir aux dépenses et que les conseillers municipaux doivent constater l'insuffisance de la fortune des parents des élèves qui se présenteront au concours.

Vue une lettre du 9 du mois adressée à Mr le Maire par Mr AUSTRUY Dominique, maître de forges de cette Commune, par laquelle il expose son intention d'envoyer son fils au concours et le prie de réunir le Conseil pour qu'il délibère sur sa position.

Considérant que Mr AUSTRUY laisse par temps sa forge au chômage et que les motifs sont pour ses gênes pécuniaires, le Conseil Municipal est d'avis que la position de fortune de Mr AUSTRUY ne lui permet pas de payer la pension de son fils et qu'il doit être admis à concourir pour solliciter la bourse nationale.

Délibération du 10.08.1850.. session d'août réunion ordinaire

Objet : Désignation de deux conseillers à la commission cantonale.

Par la circulaire du Préfet datée du 23 juillet ainsi qu'une autre du 7 août, sur le jury, il est demandé de nommer deux Conseillers pour faire partie de la commission chargée de fournir la liste annuelle des jurés.

Sont nommés :

BLOT Mauvési et Antoine CABANNE.

10.08.1850-

au sous-Préfet

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Conformément à votre lettre du 8 du courant, je m'empresse de vous adresser les certificats des publications et affiches de l'avis qui me fut adressé le 26 avril dernier en demande de construction d'usine à faire former par le sieur AUSTRUY, mon administré, tels qu'ils sont prescrits par l'article 5.

Comme ces placards ne m'avaient été adressés que le 26 avril et que les certificats portaient qu'ils ne devaient être affichés que pendant quatre mois consécutifs, j'avais cru ne pouvoir vous les adresser qu'à partir du 26 du courant.

Délibérations du Conseil Municipal en 1851

Délibération du 13.01.1851 réunion ordinaire

Par autorisation du sous-Préfet du 7 janvier 1851

absents : BERGUE et LABOUREL

Objet : Affectation des ressources pour les réparations des chemins vicinaux

Le Conseil Municipal délibère à propos de la répartition des ressources, 80 francs pour les chemins vicinaux de petite communication :

- 20 francs pour le chemin n°3

- 30 francs pour le chemin n°5

- 15 francs pour le chemin n°8

- 15 francs pour le chemin n°14

27.01.1851 au Procureur de la République

J'ai l'honneur de vous adresser les registres de l'Etat-civil de cette Commune, contenant les actes de naissances, mariages et décès survenus pendant l'année 1850.

02.02.1851 au Procureur de la République

Marie LAGARRIGUE, fille de Jean Pierre et de Marie PASQUET voudrait contracter mariage devant l'officier de l'Etat-civil de cette Commune, mais son acte de naissance ne se trouve point inscrit sur les registres de l'état-civil.

Et pour y suppléer, elle est obligée de faire procéder à une enquête. Je reçois de monsieur le juge de paix de ce canton une lettre dans laquelle il me dit que d'après la loi du 10 décembre dernier, n°334, que je n'ai encore, toutes les pièces nécessaires à l'enquête doivent être réunies à la Mairie où les parties ont déclaré vouloir se marier.

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Il ajoute en outre que d'après le troisième paragraphe de l'article 1er de la loi précitée, l'officier de l'Etat-civil doit s'adresser à monsieur le Procureur de la République pour avoir le certificat du greffier du tribunal civil.

Constatant que l'acte de naissance ne se trouve pas inscrit sur le double des registres déposés au greffe, je viens vous prier, monsieur le Procureur de la République, de vouloir bien avoir la bonté de le faire livrer et de me l'adresser au plus tôt possible afin que les parties aient le temps de faire procéder à l'enquête avant le Carême.

Délibération du 09.02.1851 session de février réunion ordinaire

Objet : Dépenses de l'enseignement primaire.

Le Maire donne connaissance des dispositions de la loi du 15 mars 1850 et du décret du 7 octobre 1850 relatifs aux dépenses de l'enseignement primaire et invite le Conseil Municipal à délibérer sur ces dépenses et sur les moyens d'y pourvoir pendant l'année scolaire 51-52.

Le Conseil Municipal prend les décisions suivantes :

- proposition de fixer le taux de la rétribution scolaire pour 51-52 à 1 franc 50,

- arrêter le traitement fixe de l'instituteur à la somme de 200 francs pour la dite année.

Il examine ensuite si conformément à l'article 38 de la loi du 15 mars il y a lieu d'allouer à l'instituteur un supplément de traitement afin d'élever son revenu au minimum de 600 francs.

A cet effet, il se fait représenter les rôles de la rétribution scolaire de 1850, lesquels s'élèvent, déduction faite des non valeurs à 440 francs.

Le Conseil Municipal alloue un supplément de traitement, ce qui amène le total des dépenses à 640 francs.

Pour acquitter cette dépense, le Conseil Municipal de prélever le montant des 206 francs 95, résultat de l'imposition spéciale de deux centimes additionnels au principal des quatre contributions directes que la loi autorise à voter.

En conséquence, il restera à fournir par le département et l'état, pour compléter les dépenses ordinaires et obligations de l'instruction primaire, une somme de ........... 00 franc.

27.02.1851 au Préfet

Dans le dernier certificat que vous m'avez adressé, relativement au secours de six francs par mois pour la nommée Marie CARLES, fille-mère de Joseph, il était dit en marge que c'était le dernier, attendu que l'enfant avait trois ans révolus.

L'article 4 de votre arrêté du 12 janvier dernier dit en effet que la durée des secours sera de trois mois, mais qu'il pourra être fait d'autres distributions après ce délai si la position et la bonne conduite des filles mères les recommandent à la bienveillance de l'administration.

Mes fonctions de Maire de cette Commune me font un devoir, monsieur le Préfet, de venir vous prier de vouloir bien consentir des secours à cette fille-mère. Elle les mérite à tous les égards. Je vais vous dépeindre sa conduite et sa position.

Elle était couturière et le voisinage faisait un plaisir, un devoir de l'occuper. Elle résidait avec ses père et mère septuagénaires, qui n'ont pour toutes ressources qu'une maisonnette et un petit

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jardin portés à la matrice cadastrale à un revenu de 5 francs, mais elle n'a cessé de leur porter en aide tout le fruit de son travail.

Dès qu'elle eut mis son enfant au monde, elle se consulta avec ses parents pour aviser au meilleur moyen pour pourvoir à leur subsistance. On décida de mettre l'enfant en nourrice et elle de continuer son état de couturière et avec le fruit de son travail, joint aux six francs de secours, elle pourvoyait aux besoins de l'enfant et des vieillards.

J'ajouterai que ces derniers ont sevré l'enfant, en ont et en ont eu le plus grand soin. Aussi vient-il en prospérité. Et si ce petit secours leur est retiré, je ne sais ce que deviendront et l'enfant et ces pauvres vieillards, les fruits du travail de la fille ne pouvant suffir à leurs besoins.

Quant à elle, depuis sa première faute, sa conduite a été irréprochable sous tous les rapports.

J'ose espérer, monsieur le Préfet, que vous prendrez ma demande pour cette pauvre famille en considération et que ce petit secours leur sera continué.

En marge, les mères MARMIE Marie, DELRIEU Catherine, RABOT Françoise et FLOISSAT Marie.

21.05.1851

Nous, soussigné BLOT Mauvési, Maire de la Commune de Cuzorn, canton de Fumel, certifions que le sieur Jean Baptiste ANDRAC, propriétaire cultivateur du village de Tesquet dans cette Commune, s'est livré depuis environ un mois à la recherche des renards qui faisaient depuis quelque temps de grands ravages dans la contrée. Qu'il est parvenu à découvrir la tanière d'une renardière, que lorsqu'il a reconnu qu'ils y étaient dedans, il a tendu à l'entrée de la tanière un ratier appelé vulgairement renardière pour les prendre en vie.

Qu'au bout de quatre jours il prit la femelle, que dans la nuit et la journée suivante il prit trois petits renardeaux et le sixième jour, le mâle.

Vu la circulaire n°29 de monsieur le Préfet en date du 11 juillet 1850, relative à la gratification pour la destruction de ces sortes d'animaux ;

Vu le troisième paragraphe de la circulaire précitée ;

Affirmons sous notre responsabilité personnelle que le dit ANDRAC nous a présenté un renard en vie et qu'au fur et à mesure de leur présentation, les oreilles leur ont été coupées. En foi de quoi, de ce avons fait le présent certificat le 21 mai 1851 à notre Mairie.

27.07.1851 au Procureur de la République

La nommée Jeanne JOBERT de ma Commune, fille des feux Pierre et Jeanne AUGERE, voudrait contracter mariage à notre Mairie, mais son acte de naissance ne se trouve pas inscrit sur les registres d'Etat-civil et elle est obligée de recourir à une enquête pour faire constater sa naissance.

Elle se trouve dans les cas prévus par la loi pour que son enquête doive être faite gratuitement, ainsi que l'acte de notoriété et l'homologation. D'après le deuxième paragraphe de l'article 10 de la loi du 10 décembre 1850, l'officier de l'Etat-civil doit s'adresser à monsieur le Procureur de la République pour avoir le certificat de greffe du tribunal.

Constatant que l'acte de naissance ne se trouve pas inscrit sur les doubles des registres de l'Etat-civil déposés au greffe, ainsi que votre autorisation pour faire l'enquête. Je viens donc vous prier, monsieur le Procureur de la République, de vouloir bien avoir la bonté de me faire adresser le plus tôt possible.

Vous trouverez ci-joint l'extrait du rôle des contributions payées par deux soeurs JOBERT qui restent encore à marier, dont leurs impôts ne sont encore divisés, dont le total ne se monte qu'à 13 francs 50 centimes, y compris même une note personnelle de telle sorte que sa moitié ne s'élèverait jamais qu'à 6 francs 52 centimes.

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Suivant l'article 6 de la dite loi n°334, page 739, le maire doit délivrer un certificat constatant l'indigence par double de la personne qui se marie et de ses parents.

Un extrait du rôle qui ne s'élève pas à 10 francs, le certificat d'indigence sera visé par monsieur le juge de Paix.

Nous, soussigné BLOT Mauvési, Maire de la Commune de Cuzorn ;

Vu la circulaire de monsieur le Préfet en date du 11 juillet 1850, relative aux gratifications pour la destruction des animaux nuisibles, certifions sous notre responsabilité personnelle, que le jour d'hier vers les dix heures du matin, Jean GLADY, notre administré, nous a présenté une renarde en vie avec trois renardeaux dont deux en vie, l'autre mort, ayant été tué par son chien.

Que depuis quelques jours, le voisinage se plaignait de l'enlèvement des poules et poulets et canards, et même en plein jour. Que son chien ayant rencontré cet animal l'a poursuivi jusqu'à sa tanière, qu'ayant placé au devant de l'entrée un grand ratier, appelé tout vulgairement renardière, il les y avait pris en deux jours.

Après nous les avoir présentés, leur avons fait couper les deux oreilles et avons fait le présent certificat pour être adressé à monsieur le sous-Préfet avec prière de lui faire obtenir la gratification due.

Délibération du 08.05.1851 réunion ordinaire

Objet : Vote des ressources pour les réparations des chemins vicinaux.

conformément à l'arrêté préfectoral du 25 avril, le Conseil Municipal décide une imposition de cinq centimes additionnels et trois journées de prestations en nature, en vue de couvrir les réparations des chemins vicinaux pendant l'exercice 1852.

Délibération du 08.05.1851. réunion ordinaire

Objet : Affectation des ressources aux réparations des chemins vicinaux.

absents : LADEVEZE et LABOUREL

Les ressources de l'année courante seront affectées aux travaux des trois catégories de chemins vicinaux selon les priorités suivantes :

- le chemin de Bélarbre à la route de grande communication,

- le chemin de la Forge à Gibert,

- le chemin de Fumel à La Capelle Biron,

- le chemin de Saint-Front à Gavaudun,

- le chemin de Buffevent à Botges.

Délibération du 15.06.1851 réunion extraordinaire

autorisation du sous-Préfet du 20 mai

Objet : Rectification du chemin vicinal de Fumel à Villefranche

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Le Maire porte à la connaissance du Conseil :

- la lettre du sous-Préfet autorisant la réunion,

- la lettre du voyer chef en date du 9 mai,

- l'état d'expertise de certaines parcelles de terrain nécessaires pour l'établissement du chemin vicinal de petite communication de Fumel à Villefranche,

- le plan des lieux dressé par Mr PRINETRE, agent voyer de 2ème classe.

La lettre du sous-Préfet invite à délibérer sur :

- la convenance du projet de rectification,

- l'estimation donnée aux terrains,

- l'utilité de la purge des hypothèques pour l'acquisition dont le prix ne dépasse pas 500 francs.

Le Conseil Municipal est d'avis :

- qu'il y a lieu de procéder à la rectification étudiée,

- que l'estimation du prix des terrains est correcte et qu'il y a lieu de la maintenir,

- qu'il n'y a pas lieu de purger les hypothèques pour l'acquisition des terrains concernés.

Délibération du 15.08.1851 réunion ordinaire

Objet : Nomination des membres du bureau de charité et comité de bienfaisance.

Le Maire, les membres du comité de charité et du bureau de bienfaisance se sont réunis à l'hôtel de la Mairie.

Présents : messieurs MIRABEL recteur prêtre de Cuzorn, Joseph LADEVEZE, Jean Baptiste FABRE, BROUSSE fils aîné, BERBIGUIER jeune et AUSTRUY Dominique, composant le bureau de charité ;

Et messieurs le Maire, AUSTRUY Dominique, MIRABEL recteur, BLOT Jean Jeune, ESCOURRE fils aîné et CABANNE fils aîné.

Le Maire a donné lecture de deux circulaires du préfet du 12 février et du 14 juillet, insérées au recueil des actes administratifs, pages 53 et 125, dans lesquelles sont développés les moyens pouvant être employés pour arriver à l'extinction de la mendicité dans le département.

Le Maire a donné lecture de l'arrêté préfectoral du 12 juin, décret de la formation à Cuzorn d'un comité de charité et un bureau de bienfaisance.

Le Conseil Municipal délibère

Pour faire partie du comité de charité : messieurs MIRABEL, recteur président, LADEVEZE Joseph Elie, FABRE Jean Baptiste, Conseillers Communaux, BARAS fils aîné, BROUSSE Pierre fils aîné, BERBIGUIER Jean, AUSTRUY Dominique.

Pour faire partie du bureau de bienfaisance : le Maire président, AUSTRUY Dominique, MIRABEL recteur, BLOT Jean jeune, ESCOURRE fils aîné, CABANNE fils aîné, Jean REBUFFEL "Boulon".

Il a déclaré ensuite le comité de charité installé. Cette opération terminée, il a procédé à l'installation du bureau de bienfaisance, laquelle a été également proclamée.

Le comité de charité a nommé pour secrétaire, à la majorité des suffrages, monsieur AUSTRUY Dominique. Le comité a ensuite désigné messieurs MIRABEL, prêtre, ESCOURRE, BERBIGUIER, BARRAS, BLOT, Maire, CABANNE, BROUSSE et FABRE, à l'effet de dresser les listes de souscription et de recueillir les dons volontaires.

Et de tout ce que dessus, le présent procès verbal a été dressé les jour, mois et an que dessus et a été signé par le Maire et les membres présents du comité de charité et du bureau de bienfaisance.

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Délibération du 10.11.1851 réunion ordinaire

Objet :

Le Conseil Municipal de la commune de Cuzorn, canton de Fumel, est réuni à la Mairie pour la session de ce mois.

Monsieur le Maire a soumis au Conseil une demande faite par le sieur MOULY Jean, propriétaire cultivateur du lieu du Vignal, en cette commune, ayant pour but le changement d'une partie du chemin rural classé sous le n°16, du Vignal à Tesquet, et sur le lieu appelé ... Las Vignes, sur une longueur de 66 mètres 40 centimètres, sous le prétexte que ce chemin lui partage une pièce de terre labourable en deux et que cela lui porte un préjudice notoire, et qu'il désirerait le changer au nord de la dite pièce, qu'au reste ce changement ne serait point nuisible à la commune, qu'au contraire le chemin serait plus sûr attendu qu'il offre de recevoir l'écoulement des eaux pluviales dans sa pièce de terre et par ce motif empêcher qu'elles ne suivent le nouveau.

Le Conseil, vu la demande et les faits exposés par le sieur MOULI, a été d'avis unanime de se transporter sur les lieux pour en vérifier l'exactitude et a reconnu qu'ils étaient sincères et véritables.

Le Conseil, ayant reconnu que la demande faite par MOULI n'était point préjudiciable à la Commune, lui permet et est d'avis qu'il lui soit accordé le changement qu'il sollicite, aux conditions suivantes :

1 - que ce changement sera fait à ses frais,

2 - qu'il le garantira du courant des eaux pluviales.

3 - qu'il sera fait un fossé au franc bord dans son terrain, toujours à ses frais et entendu de même du côté des propriétés bordant le nouveau chemin,

4 - que le nouveau chemin aura momentanément deux mètres au moins de large et que, soit l'administration municipale ou toute autre administration veut lui donner plus tard une plus grande largeur, il devra fournir, seul dans son terrain et gratuitement, la largeur qu'on voudra donner, tant que durera le nouveau chemin.

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Délibérations du Conseil Municipal en 1852

Délibération du 01.02.1852 réunion ordinaire

autorisation donnée par le sous-préfet par lettre du 15 janvier

présents : BLOT, maire, FABRE, adjoint, CABANNE, ROBERT, RABOT, LADEVEZE, TROUILLE, LABOUREL, DELCOUSTAL et BROUSSE

absents : CAILLAC, BERGUE

Objet : Décision de classement du chemin n°4, de Cuzorn à Lacapelle.

Réunion du Conseil à l'effet de donner son avis, en conformité de la loi du 21 mai 1836, sur le projet de classement du chemin d'intérêt commun de Cuzorn à Lacapelle, faisant partie du chemin vicinal compris au tableau des chemins vicinaux de la commune, sous le n°4, et notamment sur les quatre questions posées au bas de la première page de la présente formule.

Sur la première question, le Conseil Municipal répond ou estime et est d'avis que le chemin de Lacapelle à Cuzorn doit être classé d'intérêt commun.

Sur la deuxième question, que sa direction doit être maintenue au lieu où il existe maintenant, attendu qu'une grande partie est déjà confectionnée, que pour ce motif il n'y a pas lieu au changement de direction au lieu où l'indiquent messieurs les agents voyers, au moins dans la Commune de Cuzorn.

Sur les troisième et quatrième questions, il estime que la Commune devra contribuer pour le perfectionnement déjà commencé en prestations en nature et produits de centimes affectés aux chemins vicinaux, sous la réserve des ressources affectées pour les passages les plus impraticables des autres chemins.

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Délibération du 22.02.1852 session ordinaire de février réunion ordinaire

Objet : Fixation des dépenses de l'enseignement primaire pour l'année 1852-1853.

Monsieur le président donne connaissance des dispositions de la loi du 15 mars 1850 et du décrêt du 7 octobre, relatifs aux dépenses de l'enseignement primaire. Il invite le Conseil Municipal à délibérer sur ces dépenses et sur les moyens d'y pourvoir pendant l'année scolaire 1852-1853.

Le Conseil Municipal après avoir mûrement délibéré prend les décisions suivantes.

Il propose de fixer le taux de la rétribution scolaire pour l'année 1852-1853 à :

- un franc pour la lecture,

- un franc cinquante centimes pour lire et écrire,

- deux francs pour tous les autres cours.

Il arrête le traitement fixe de l'instituteur pour la dite année à la somme de 200 francs.

Il examine ensuite si, conformément à l'article 38 de la loi du 15 mars, il y a lieu d'allouer à l'instituteur un supplément de traitement afin d'élever son revenu au minimum de 600 francs.

A cet effet, il se fait présenter les rôles de la rétribution scolaire de 1851, lesquels s'élèvent, déduction faite des non valeurs, à la somme de 465 francs 50 centimes. Cette somme, prise pour base de la rétribution scolaire 1852-1853 et ajoutée au montant du traitement fixe arrêté ci-dessus, donne la somme totale de 665 francs 50 centimes.

Le Conseil Municipal alloue un supplément de traitement pour l'année 1852-1853, montant le total des dépenses à 665 francs 50 centimes.

Avisant ensuite au moyen d'augmenter cette dépense, le Conseil Municipal décide qu'il va être prélevé pour cet objet sur les ressources ordinaires de la commune la somme de 8 francs 42 centimes, laquelle somme, ajoutée à celle de 191 francs 58 centimes, montant de l'imposition spéciale de trois centimes additionnels au principal des quatre contributions directes que la loi autorise à voter, forme la somme de 200 francs.

En conséquence, il restera à fournir par le département et par l'état pour compléter les dépenses ordinaires et obligatoires de l'instruction primaire une somme de ......... , total général : 665 francs 50 centimes.

Note sur les écoles de la Commune de Cuzorn.

Nous, soussignés membres du comité communal, nous nous sommes transportés chez les dénommés ci-après et nous leur avons adressé les questions suivantes :

Ecole du sieur DELPON, instituteur communal

A quelle heure ouvrez-vous votre classe? à huit heures du matin

A quelle heure faites-vous sortir vos élèves? à quatre heures du soir

Quel temps de récréation donnez-vous à vos élèves? de midi à une heure

Ecole du sieur BERBIGUIER, instituteur privé

A quelle heure ouvrez-vous votre classe? à neuf heures du matin

A quelle heure faites-vous sortir vos élèves? à trois heures et demie

Quel temps de récréation donnez-vous à vos élèves? de midi à midi et demie

signé VIERGE

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Délibération du 22.02.1852. session ordinaire de février réunion ordinaire

Objet : révision du montant du taux de la rétribution scolaire.

Monsieur le président donne connaissance des dispositions de la loi du 15 mars 1850, du décrêt du 7 octobre suivant, de la circulaire de monsieur le Préfet du 22 janvier, le tout relatif au traitement des instituteurs communaux et au taux de la rétribution scolaire. Ce magistrat a mis en outre sous les yeux du Conseil le nota bene mis à la fin de la lettre circulaire de monsieur le Préfet en date du 3 février, n°6 du recueil administratif, dans lequel il est dit que le conseil académique a maintenu à 2 francs le taux unique de la rétribution mensuelle pour les années 1851 et 1852 et que dans les ans où ces chiffres ne seraient pas en rapport avec les habitudes des localités, et pour qu'un autre taux fut régulièrement établi, il faut que les conseils municipaux prennent une délibération spéciale pour cet objet.

Vu que le prix de 2 francs n'est point en rapport avec les habitudes de cette commune, qu'il n'a jamais été si élevé ;

Considérant que si le prix de 2 francs était maintenu, beaucoup de pères de famille seraient privés de faire instruire leurs enfants ;

Considérant qu'il existe dans la commune un instituteur privé en exercice dont le prix de ses rétributions scolaires est bien plus modique et que si le prix de 2 francs était maintenu pour l'école publique, les pères de famille n'enverraient plus leurs enfants qu'à l'école dont les prix seraient les plus modiques ;

Pour ce motif, le revenu fixe des instituteurs serait pour ainsi dire en entier soit à la charge de la Commune ou du département et qu'en maintenant les taux précédemment établis, l'instituteur communal dépasse le revenu que lui accorde la loi ;

Par ces motifs, le Conseil Municipal propose de fixer le taux de la rétribution scolaire pour l'année 1852-1853 pour la première catégorie, la lecture, 1 franc, pour la deuxième, lecture et écriture, 1 franc 50 centimes, et la troisième catégorie, comprenant tous les autres cours, 2 francs.

Délibération du 28.03.1852 réunion ordinaire

présents : BLOT, maire, FABRE, adjoint, CABANNE, ROBERT, TROUILLE, LABOUREL, BERGUE, CAILLAC, DELCOUSTAL et BROUSSE

absents : RABOT, LADEVEZE

Objet : Avis négatif au classement du chemin de Fumel à Villefranche.

En vertu de l'autorisation donnée par monsieur le sous-Préfet par lettre du 9 mars, à l'effet de donner son avis en conformité de l'article 6 de la loi du 21 mai 1836, sur le projet de classement du chemin d'intérêt commun de Fumel à Villefranche, faisant partir du chemin vicinal compris au tableau des chemins vicinaux de la Commune, sous le n°.., et notamment sur les quatre questions posées au bas de la première page de la présente formule.

Sur la première question, le Conseil Municipal répond qu'il n'y a pas lieu de déclarer d'intérêt commun le chemin vicinal de Fumel à Villefranche passant par le plateau de Pourquies, Lagrave et Saint Carbre, attendu que le chemin de grande communication n°2 avec embranchement par Fumel est pour ainsi dire si court que ce ne serait qu'accroître les dépenses des communes sans en retirer

102

aucun avantage. Au moins la commune de Cuzorn, que beaucoup d'autres chemins en très mauvais état et d'une plus grande importance doivent être classés et réparés avant.

Quant à la direction étudiée par les agents voyers et figurée sur les plans d'ensemble, ce chemin n'étant d'aucun intérêt pour la Commune de Cuzorn, le Conseil n'a examiné si cette direction est la plus convenable.

Que la Commune de Cuzorn ne doit contribuer en rien, ni à sa construction, ni à son entretien.

Ni en journées de prestations en nature, ni en centimes spéciaux.

Délibération du 09.05.1852 session de mai réunion ordinaire

Présents : BERGUE Pierre, CAILLAC Jean, RABOT Pierre, ROBERT Jean, CABANNE Antoine, BROUSSE Pierre, LABOUREL Jean, DELCOUSTAL Pierre, TROUILLE Jean, LADEVEZE Joseph Elie

Objet : Prestation du serment constitutionnel par le Conseil Municipal.

Monsieur le Maire a donné lecture d'une lettre circulaire de monsieur le Préfet en date du 21 avril, de laquelle il résulte que tous les fonctionnaires publics doivent prêter le serment prescrit par l'article 14 de la constitution et que les maires, adjoints et conseillers municipaux font partie de ces fonctionnaires.

Vu que d'après la dite circulaire, les maires et adjoints doivent le prêter les premiers,

Nous, BLOT Mauvési, Maire de la dite Commune, je jure obéissance à la constitution et fidélité au président,

Nous, Jean Baptiste FABRE, Maire adjoint, je jure ..........

Nous, membres du Conseil Municipal soussignés et ci-après nommés, jurons.........

Délibération du 30.07.1852 réunion ordinaire

Objet : Avis favorable à l'instauration de foires sur la commune de Salles.

Le Maire a mis sur le bureau la dite lettre du Préfet qui fait l'objet de la réunion de laquelle il résulte que le conseil municipal de la commune de Salles, par sa délibération du 9 mai dernier, demande qu'il soit créé dans sa commune quatre foires, lesquelles se tiendraient au chef-lieu les 10 mars, 10 juin, 10 septembre et 10 décembre.

Vu la susdite lettre du Préfet par laquelle il invite le Conseil Municipal de Cuzorn à donner son avis sur cette demande ;

Considérant que la demande faite par la commune de Salles ne peut être nuisible aux communes voisines, qu'au contraire ces foires faciliteraient la vente de leurs denrées et marchandises ;

Le Conseil Municipal de Cuzorn est d'avis que la demande faite par la commune de Salles doit être prise en considération et y être fait droit.

Délibération du 03.08.1852 réunion ordinaire

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Objet : Procès verbal de l'installation du Maire et de l'adjoint.

Vu l'article de l'arrêté de monsieur le Préfet en date du 28 juillet, par lequel il a nommé BLOT Mauvési Maire de la Commune et FABRE Jean Baptiste adjoint, avons en exécution de la loi précitée, des lois du 7 juillet de la présente année et du 21 mars 1831, des décrets du 7 juillet même jour, procédé à leur installation et ont prêté en notre présence le serment prescrit par l'article 14 de la constitution ainsi conçu : "je jure obéissance à la constitution et fidélité au président".

De tout quoi nous avons dressé le présent procès verbal qui a été signé par tous les membres présents à la réunion.

Délibération du 24.08.1852 réunion ordinaire

Objet : Election des membres de la commission cantonale chargée de désigner les jurés.

Conformément à la circulaire préfectorale du 12 juillet dernier et au décrêt du 7 août 1848, relatif à la formation du jury, desquels il résulte que chaque année les conseillers municipaux doivent désigner deux de leurs membres appelés à faire partie de la commission chargée de désigner les jurés qui doivent fournir la liste annuelle cantonale ;

Vu l'article 11, alinéa 3 du décrêt précité ;

Le Municipal désigne pour faire partie de la commission, messieurs LADEVEZE Elie Joseph et BLOT, maire.

Délibération du 04.10.1852 17h00 réunion ordinaire

Objet : Procès verbal de l'installation du Conseil Municipal.

Le Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn, canton de Fumel, département de Lot-et-Garonne, réuni à la Mairie, lieu ordinaire de ses séances, sur la convocation de monsieur le Maire, en vertu de l'autorisation de monsieur le Préfet contenue dans sa lettre du 30 septembre, à l'effet de l'installation du Conseil Municipal nouvellement élu, en vertu de la loi du 7 juillet dernier, du décrêt du même jour et de la loi du 31 mars 1831 ;

Vu les lois du 7 juillet dernier et du 31 mars 1831, le décrêt du 7 juillet aussi dernier, la circulaire de monsieur le Préfet en date du 21 août dernier et enfin sa lettre du 30 septembre ;

Vu le procès verbal de l'assemblée des électeurs de la Commune en date du 17 septembre dernier, duquel il résulte que messieurs FABRE Jean Baptiste, BERGUE Pierre, ROBERT Jean, BLOT Mauvési, CABANNE Antoine, CAILLAC Jean, BROUSSE Pierre, TROUILLE Jean, DELCOUSTAL Pierre, TOURET Jean, ESCOURRE Antoine et RABOT Pierre sont ceux qui ont réuni le plus de suffrages et obtenu la majorité absolue.

Nous BLOT Mauvési, Maire, avons en exécution des instructions ci-dessus énoncées procédé à leur installation après leur avoir fait prêter nous-même le serment prescrit par l'article 14 de la constitution ....

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Délibération du 23.11.1852 réunion ordinaire

absents à la séance : CAILLAC et TROUILLE

Objet : Affectation des ressources aux travaux des chemins vicinaux.

Le Conseil Municipal de la Commune, est réuni pour la session de ce mois, à l'effet de délibérer sur l'affectation des ressources de l'année courante aux travaux des trois catégories des chemins vicinaux, conformément aux prescriptions de l'article 7 du réglement du 25 août 1847.

Monsieur BLOT, Maire président ouvre la séance et propose d'employer la somme de 100 francs laissée à la disposition du Conseil pour réparer les passages les plus urgents des chemins :

1 - de Bélarbre à la route n°2,

2 - de Fumel à Lacapelle,

3 - de Ratié à Lastreilles,

4 - de Buffevent à Bodges

et sur celui de Monsempron à Cuzorn.

Le Conseil, considérant que les chemins proposés par monsieur le Maire sont ceux qui ont le plus besoin de réparer et les plus urgents ;

Délibère

Les ressources de toute nature de la commune de Cuzorn, applicables aux travaux des chemins vicinaux de petite communication pour l'exercice 1853 sont répartis sur les chemins ci-dessus désignés, laissant à monsieur le Maire le soin de répartir les ressources sur les dits chemins, suivant les besoins de ....

Délibération du 05.12.1852 réunion extraordinaire

Objet : Célébration de l'Empire par des actes de bienfaisance.

Le Conseil de la Commune est réuni extraordinairement en vertu de l'autorisation donnée par monsieur le Préfet dans sa circulaire du 29 novembre.

Monsieur le président a donné communication au Conseil de la susdite circulaire et d'une lettre de monsieur le sous-Préfet en date du 30 novembre, desquelles il résulte que la proclamation de l'Empire doit avoir lieu aujourd'hui, qu'elle doit être faite par le maire assisté de son conseil municipal à la sortie de la grande messe, sur la principale place publique.

Vu que Sa Majesté l'Empereur Napoléon III verrait avec plaisir que son avénement fut célébré par des actes de bienfaisance, délibère

Qu'il sera pris une somme de 38 francs sur les fonds libres de la caisse municipale, pour être distribués aux pauvres de cette Commune, en pain.

Délibération du 19.12.1852 réunion ordinaire

Objet : Rectification du chemin de Lacapelle à Cuzorn.

Monsieur le Maire président a développé au Conseil le motif de la réunion et donné communication de plusieurs pièces relatives à la réparation et rectification du chemin vicinal n°.. de Cuzorn à Lacapelle, qui sont :

1 - un plan parcellaire comprenant cette Commune,

2 - un profil en long,

3 - un état d'expertise avec un petit plan parcellaire des terrains à acquérir et à aliéner par suite des rectifications projetées suivant deux tracés dont l'un à la ligne rouge du plan et l'autre à la ligne bleue,

4 - la lettre de monsieur le sous-Préfet.

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Le Conseil Municipal, après avoir examiné attentivement les diverses pièces, s'est transporté sur les lieux soit pour se bien fixer sur la valeur des terrains, soit pour se renseigner sur les rectifications à faire sur les deux lignes proposées, soit pour le projet d'aliénation des parties de l'ancien chemin qui vont devenir inutiles.

Considérant que le chemin est de toute utilité, qu'il soit réparé, attendu que la Commune n'en a d'autre pour aboutir au chemin de grande communication n°2 ;

Considérant que les rectifications proposées à l'encre rouge, les terrains à acquérir sont moins coûteux mais que pour suivre cette ligne il y a un coude très brusque et les rampes plus fortes

Considérant que la ligne à l'encre bleue, les terrains sont meilleurs et par conséquent plus chers, mais que le chemin ne présente pas de coude aussi brusque, que les rampes sont plus douces et peut-être plus faciles à concession ;

Vu la susdite lettre de monsieur le sous-Préfet, delaquelle il résulte que le Conseil doit donner son avis :

1 - sur les estimations données aux terrains à acquérir,

2 - sur l'utilité de la purge des hypothèques avant le paiement des articles dont le prix de vente dépasserait 500 francs,

3 - sur le projet d'aliénation des parties d'ancien chemin qui seront inutiles,

Est d'avis :

1 - que la ligne à l'encre bleue doit être suivie et que la largeur doit avoir 6 mètres pour la voie et pour les fossés 1 mètre,

2 - que les estimations des terrains portés sur l'état d'expertise par l'expert de l'administration ont été faites suivant les valeurs locales de cette contréer et qu'il y a lieu de les maintenir, qu'il n'y a pas utilité de faire de purge pour le paiement des terrains,

3 - qu'il y a lieu à aliéner les parties de l'ancien chemin qui seront inutiles.

Extrait des registres de l'état-civil de Montpellier

En l'an 1852, le 2 août à midi, devant nous, Isidore AUDUSE, adjoint au maire ont comparu les sieurs Jean FALQUE, 45 ans et Pierre LAURENT, 43 ans, tous deux employés à l'hôtel Dieu Saint Eloi de cette ville et domiciliés à Montpellier. Lesquels ont déclaré que ce matin à 8 heures, dans le dit hôpital est décédé, par le certificat du secrétaire de l'administration, le sieur Bertrand DELONI, 2° sapeur à la 5ème compagnie du 1er bataillon du 3ème régiment du génie, immatriculé sous le n°3749, âgé de 27 ans, né à Saint Front, domicilié à Cuzorn, fils du sieur Sébastien DELONI et de feue madame Marguerite BONNEFON. Sans autre renseignement.

Délibérations du Conseil Municipal en 1853

Délibération du 13.02.1853 session ordinaire réunion ordinaire

tous les membres du Conseil sont présents

Objet : Evaluation des dépenses pour l'enseignement primaire pour 1853-1854.

Monsieur le président donne connaissance des disposition de la loi du 15 mars 1850 et du décret du 7 octobre suivant, relatifs aux dépenses de l'enseignement primaire et invite le Conseil Municipal à délibérer sur ces dépenses et sur les moyens d'y pourvoir pendant l'année scolaire 1853-1854.

Le Conseil Municipal, après en avoir mûrement délibéré, prend les décisions suivantes.

Il propose de fixer le taux de la rétribution scolaire pour l'année 1853-1854 à :

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- 1 franc pour la troisième classe,

- 1 franc 50 pour la deuxième,

- 2 francs pour la première.

Il arrête le traitement fixe de l'instituteur pour la dite année à la somme de 200 francs.

Il examine ensuite, conformément à l'article 38 de la loi du 15 mars, s'il y a lieu d'allouer à l'instituteur un supplément de traitement afin d'élever son revenu au minimum de 600 francs. A cet effet, il se fait représenter les rôles des rétributions scolaires de 1852, lesquels s'élèvent, déduction faite des non-valeurs, à la somme de 388 francs 50 centimes.

Cette somme, prise pour base de la rétribution de 1853-1854 et ajoutée au montant du traitement fixe arrêté ci-dessus, donnant la somme totale de 588 francs 50 centimes, le Conseil Municipal alloue un supplément de traitement pour l'année 1853-1854 de 11 francs 50.

Le total des dépenses est ainsi de 600 francs.

Avisant ensuite aux moyens d'acquitter cette dépense, le Conseil Municipal décide qu'il devra être prélevé pour cet objet sur les ressources ordinaires de la Commune la somme de 5 francs 39 centimes.

Cette somme, ajoutée aux 206 francs 11, montant de l'imposition spéciale de deux centimes additionnel au principal des quatre contributions directes que la loi autorise à voter, forme une enveloppe de 211 francs 50 centimes.

En conséquence, il restera à fournir par le département et par l'état, pour compléter les dépenses ordinaires et obligatoires de l'instruction primaire, une somme de ....00 francs

Délibération du 20.02.1853 réunion ordinaire

Objet : Procès verbal de la prestation du serment constitutionnel par le Conseil.

Nous, BLOT Mauvési, Maire de la commune

Vu le sénatus consulte en date du 23 décembre dernier, portant interprétation et modification de la constitution, appelant les fonctionnaires publics à prêter le serment politique ;

Vue la circulaire de monsieur le Préfet en date du 9 présent mois par laquelle le magistrat nous invite à lui adresser notre serment dans la forme d'une lettre et nous autorise à réunir le Conseil Municipal pour recevoir le serment de chaque membre ;

A cet effet, nous l'avons convoqué par écrit et par nos lettres en date du 17 du courant à se rendre ce jourd'hui afin de procéder à la réception du serment.

Se sont présentés messieurs FABRE Jean Baptiste, adjoint, BERGUE Pierre, ROBERT Jean, CABANNE Antoine, CAILLAC Jean, BROUSSE Pierre, DELCOUSTAL Pierre, ESCOURRE Antoine, RABOT Pierre, TOURRET Jean et TROUILLE Jean.

Après leur avoir donné lecture de tout ce qui précède et de la formule du serment en ces termes : "je jure obéissance à la constitution et fidélité à l'Empereur".

Chacun des membres a répondu séparément "je le jure".

De tout ce que dessus avons dressé le procès verbal, à l'hôtel de notre mairie, les jour, mois et an que dessus.

Délibération du 03.03.1853 réunion ordinaire

Objet : Prestation du serment par les fonctionnaires et agents publics.

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Nous, BLOT Mauvési, Maire de la dite Commune

Vu la circulaire de monsieur le préfet en date du 15 février dernier, de laquelle il résulte que les fonctionnaires et agents placés dans une sphère plus ou moins élevée, qui sont dépositaires d'une portion de l'autorité publique, doivent, d'après l'article 14 de la constitution, modifiée par le sénatus consulte du 23 décembre dernier, prêter le serment politique exigé par le dit article modifié;

Vus les diverses catégories de fonctionnaires ou agents mentionnés dans la susdite circulaire et de laquelle il résulte que c'est devant nous qu'ils doivent prêter le serment exigé.

A ce effet nous les avons convoqués devant nous, par écrit, par nos lettres du 28 du dernier à se rendre ce jourd'hui à notre Mairie, à 3 heures du soir, pour qu'il fut procédé à la réception de leur serment.

Ont été convoqués : messieurs AUSTRUY Dominique, MIRABEL Prêtre, BLOT Jean jeune, ESCOURRE fils aîné, CABANNE Jean fils aîné, membres du bureau de bienfaisance, Jean Rémi DELPON, secrétaire de la Mairie, Jean LEYMON, cantonnier et TERRIEN, aussi cantonnier.

Se sont rendus à notre convocation : messieurs BLOT Jean jeune, ESCOURRE fils aîné, DELPON Jean Rémi, LEYMON Jean, TERRIEN François.

Après leur avoir donné lecture du présent et de la formule du serment en ces termes ...., chacun des membres a répondu : "je le jure".

Délibération du 28.03.1853 réunion ordinaire

En vertu de la lettre du sous-Préfet en date du 17 mars

Objet : Appréciations sur le projet de création de foires à Sérignac (Lot).

présents : FABRE, BERGUE Pierre, ESCOURRE, RABOT, CAILLAC, CABANNE, BROUSSE.

Le Maire a donné connaissance de la susdite lettre du sous-Préfet, de laquelle il résulte que par délibération en date du 13 février le Conseil Municipal de Sérignac (Lot) demande la création de cinq foires qui se tiendraient au chef-lieu de cette commune les 12 janvier, 12 mars, 12 août, 12 septembre et 12 novembre de chaque année.

Monsieur le sous-Préfet invite le Conseil Municipal de Cuzorn à donner son avis sur les avantages ou les inconvénients qui lui paraîtraient pouvoir résulter des foires projetées.

Considérant que la commune de Sérignac (Lot) est très éloignée de celle de Cuzorn, que le Conseil Municipal, à peine s'il la connaît ;

Est d'avis que les foires projetées de la commune de Sérignac ne peuvent être nuisibles ni avantageuses pour la commune de Cuzorn, à cause de son éloignement.

Délibération du 15.05.1853 session de mai réunion ordinaire

Objet : Vote des ressources pour les réparations des chemins vicinaux en 1854.

Le Maire a mis sous les yeux du Conseil un arrêté de monsieur le Préfet en date du 26 avril, qui met la Commune en demeure de voter les ressources réalisables en 1854 pour les réparation des chemins vicinaux de grande et petite communication.

Vus les articles 2 et 13 de la loi du 21 mai 1836 ;

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Considérant qu'il est de la plus grande urgence de pourvoir à la réparation des chemins et que dès lors il y a lieu de s'imposer ;

Est d'avis que la Commune de Cuzorn doit être imposée, pour l'exercice 1854, de cinq centimes additionnels et de trois journées de prestations en nature, conformément à la loi précitée.

Délibération du 14.08.1853 réunion ordinaire

par autorisation du sous-Préfet

absents à la séance : CAILLAC, TOURRET et FABRE, adjoint.

Objet : Affectation des ressources aux différents travaux de réparation des chemins.

Le Conseil est réuni par autorisation du sous-Préfet en date du 2 août à l'effet de délibérer sur l'affectation des ressources de l'année courante aux travaux des trois catégories des chemins vicinaux, conformément aux prescriptions de l'article 27 du règlement du 25 août 1845.

Le Conseil Municipal

Considérant que le chemin n°4 de Cuzorn à Monpazier est très urgent ;

Est d'avis que les fonds destinés aux trois catégories des chemins soient employés sous la réserve du cinquième des dites ressources qui seront employées aux travaux urgents sur les chemins :

1 - de Bélarbre à la route n°2,

2 - de Fumel à Lacapelle,

3 - de Buffevent à Botge,

enfin, sur celui de Cuzorn à Monsempron, laissant à monsieur le Maire le soin de répartir les ressources pour chaque.

Lettre au Prince Napoléon, après son mariage. (donc après le 30.1.53)

A son Altesse impériale, l'empereur Napoléon, le Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn, canton de Fumel.

Sire, la France attendait avec impatience et a salué avec enthousiasme le grand acte qui doit assurer son bonheur. Le choix que votre coeur a fait en dehors des familles couronnées prouve une fois encore que la voix de son empereur, pour être puissanr au dehors, n'a pas besoin de l'influence éphémère des alliances et du reste, quel pouvoir et quelle famille pourrait être plus grande que l'empire avec huit millions de suffrages.

Le coeur de la France va confondre dans un même sentiment de dévouement son impératrice et son empereur. C'est dans ce sentiment que nous prions leurs majestés d'agréer les humbles hommages des membres du Conseil Municipal.

Délibérations du Conseil Municipal en 1854

Délibération du 27.02.1854 session ordinaire réunion ordinaire

absent : Pierre BROUSSE

Objet : Evaluation des dépenses de l'enseignement primaire pour 1854-1855.

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Le Maire donne connaissance des disposition de la loi du 15 mars 1850 et du décret du 7 octobre suivant, relatifs aux dépenses de l'enseignement primaire et invite le Conseil Municipal à délibérer sur ces dépenses et sur les moyens d'y pourvoir pendant l'année scolaire 1854-1855.

Le Conseil Municipal, après en avoir mûrement délibéré, prend les décisions suivantes.

Il propose de fixer le taux de la rétribution scolaire pour l'année 1854-1855 à :

- 1 franc pour la lecture,

- 1 franc 50 pour lire et écrire,

- 2 francs pour tous les autres cours.

Il arrête le traitement fixe de l'instituteur pour la dite année à la somme de 200 francs.

Il examine ensuite, et conformément à l'article 38 de la loi du 15 mars, s'il y a lieu d'allouer à l'instituteur un supplément de traitement afin d'élever son revenu au minimum de 600 francs. A cet effet, il se fait représenter les rôles des rétributions scolaires de 1853, lesquels s'élèvent, déduction faite des non-valeurs, à la somme totale de 462 francs.

Cette somme, prise pour base de la rétribution de 1854-1855 et ajoutée au montant du traitement fixe arrêté ci-dessus, donnant la somme totale de 662 francs, le Conseil Municipal alloue un supplément de traitement pour l'année 1854-1855 de 00 franc.

Le total des dépenses est ainsi de 662 francs.

Avisant ensuite aux moyens d'acquitter cette dépense, le Conseil Municipal décide qu'il va être prélevé pour cet objet sur les ressources ordinaires de la Commune la somme de 00 franc.

Laquelle somme, ci-ajoutée au montant de l'imposition spéciale de trois centimes additionnels au principal des quatre contributions directes que la loi autorise à voter, forme une enveloppe de .......

En conséquence, il restera à fournir par le département et par l'état, pour compléter les dépenses ordinaires et obligatoires de l'instruction primaire, une somme de ....00 francs.

Délibération du 06.05.1854 session ordinaire réunion ordinaire

Objet : Vote des ressources applicables aux réparations des chemins vicinaux.

Le Maire a mis sous les yeux du Conseil un arrêté de monsieur le préfet du mois d'avril dernier, constituant la mise en demeure pour la Commune de voter les ressources réalisables en 1855 pour la réparation des chemins vicinaux de petite et grande voiries.

Vus les articles ..... ;

Considérant qu'il est de la plus grande utilité de pourvoir à la confection et la réparation des dits chemins et que dès lors il y a lieu de s'imposer ;

Délibère

La Commune de Cuzorn doit être imposée pour l'exercice 1855 de cinq centimes additionnels et trois journées de prestations en nature.

Délibération du 24.06.1854 réunion extraordinaire

par autorisation du sous-Préfet en date du 13 juin

absents : BERGUE, CABANNE, BROUSSE, TROUILLE

Objet : Régularisation de l'emploi de crédits exceptionnels pour réparer l'école.

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Monsieur le Maire a donné au Conseil connaissance de la lettre de monsieur le sous-Préfet, de laquelle il résulte que le Conseil Municipal doit prendre une délibération demandant la régularisation de l'emploi d'un secours de 50 francs qui avait été accordé à cette Commune, sur les fonds départementaux, pour restaurer la maison d'école.

Vu que la susdite somme de 50 francs a été dépensée pour le plancher du rez-de-chaussée de la salle de classe de la dite maison, le Conseil Municipal est d'avis que l'emploi du dit secours soit régularisé afin que de cette dépense, déjà payée par monsieur le receveur municipal, il soit rendu compte de ses versements et dans son compte de gestion.

Délibération du 24.06.1854. réunion extraordinaire

absents : BERGUE, CABANNE, BROUSSE, TROUILLE

Objet : Avis quant au projet de création d'un marché à Libos.

Le Conseil est réuni sur convocation écrite de monsieur le Maire du 21 juin courant et en vertu de l'autorisation contenue dans la lettre de monsieur le sous-Préfet, datée du 13 juin.

Le Maire a donné communication au Conseil de la lettre du sous-Préfet, de laquelle il résulte que par délibération du 12 février dernier, le conseil municipal de la commune de Monsempron demande la création d'un marché à Libos, qui se tiendrait le jeudi de chaque semaine et que cette commune se trouvant sur la distance voulue, pour donner son avis sur cette demande.

Considérant que cette Commune se trouvant très rapprochée de Libos et ayant le chemin n°50 de grosse communication pour y aboutir, que par ces motifs, cet endroit se trouve le mieux situé pour y transporter les denrées ;

Est d'avis que le marché demandé par la commune de Monsempron ne peut qu'être avantageux à cette commune et aux communes limitrophes.

Délibération du 24.06.1854.. session ordinaire réunion ordinaire

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absents : BROUSSE, CAILLAC

Objet : Affectation des ressources aux travaux des catégories de chemins vicinaux.

Le Conseil Municipal, considérant que le chemin de Bardoulet est très urgent mais qu'il est en bonne voie de communication, que celui de Pourquiès n'est pas d'une très grande utilité à la Commune mais que néanmoins, à cause de son petit parcours qu'il nous traverse, il serait possible de le terminer pour s'en débarrasser et ne plus y penser ;

Délibère

Les ressources de toute nature de la Commune, applicables .... pour l'exercice 1855 seront réparties sur les deux chemins précités et désignés par messieurs les agents voyers, sous la réserve expresse du cinquième des dites ressources qui sera employé à réparer les plus mauvais pas et les plus urgents sur les chemins suivants :

1 - celui de Monsempron à Cuzorn,

2 - celui de la Forge à Lacapelle,

3 - celui de Bélibas à Bélarbre,

enfin celui de Ratié à Péméja, laissant à monsieur le Maire le soin de répartir les dites ressources ...

Délibérations du Conseil Municipal en 1855

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Délibération du 18.02.1855 session ordinaire réunion ordinaire

absent : Pierre BROUSSE, CAILLAC, TROUILLE

Objet : Vote des dépenses de l'enseignement primaire pour l'année 1856.

Le Maire a donné connaissance des dispositions de la loi ..... en vue de voter les dépenses de l'enseignement primaire pour l'année 1856.

Le Conseil Municipal, après en avoir mûrement délibéré, a pris successivement les décisions suivantes.

Il a fixé le taux de la rétribution scolaire pour l'année 1856 à 1 franc 50, 2 francs et 2 francs 50 centimes (donc une augmentation de 50 centimes par rapport aux années précédentes).

Il a arrêté le traitement fixe de l'instituteur pour la dite année à la somme de 200 francs.

Il a examiné ensuite si conformément à l'article ... il y a lieu d'allouer à l'instituteur la somme minimum de 600 francs. A cet effet, il s'est fait représenter les rôles de la rétribution scolaire de 1854, lesquels s'élèvent ...... à la somme de 544 francs.

Cette somme, ....., donnant la somme totale de 744 francs, le Conseil Municipal a alloué un supplément de traitement pour l'année 1856.

Avisant ensuite aux moyens d'acquitter cette dépense, le Conseil Municipal a décidé qu'il serait prélevé pour cet objet, sur les ressources ordinaires de la Commune, la somme de 100 francs. Laquelle somme, ajoutée au .......

En conséquence, le département et l'état auront à fournir, pour compléter les dépenses ordinaires et obligatoires de l'instruction primaire, une subvention de 00 franc.

Délibération du 13.05.1855 session ordinaire réunion ordinaire

absent : TROUILLE

Objet : Création et affectation des ressources pour les travaux des chemins vicinaux.

Le Conseil Municipal, considérant :

1 - que le chemin de Tesquet à la Jasse est dans le plus mauvais état et d'une grande utilité et d'une minime distance,

2 - que sur celui de la Forge à Pourquiès, certains endroits sont impraticables,

3 - que celui de Ratié à Péméja se trouve dans le même état,

4 - que celui de Pourquiès vers Pépeyrou n'est pas encore terminé, que quoi qu'il soit de peu d'importance pour la commune, il y a lieu de le finir à cause de son peu de parcours,

Les dépenses de toutes natures à faire sur les chemins vicinaux de petite communication pour l'année 1856 sont réparties comme suit :

1 - chemin de Tesquet à la Jasse : 15 francs,

2 - chemin de la Forge à Pourquiès : 15 francs,

3 - chemin de Ratié à Péméja : 30 francs,

4 - chemin de Pourquiès vers Pépeyrou : 200 francs.

Pour faire face tant à ces dépenses qu'à celles des chemins vicinaux de grande communication, le Conseil Municipal vote sur l'exercice 1856 :

- une imposition de cinq centimes spéciaux en addition au principal des quatre contributions directes,

- une imposition de trois journées de prestations en nature.

Délibération du 13.05.1855 session ordinaire réunion ordinaire

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absent : TROUILLE

Objet : Définition du tarif de conversion en tâches des prestations en nature.

Concernant le tarif de conversion en tâches des prestations en nature applicables aux travaux des chemins vicinaux pour l'exercice qui va suivre, conformément aux prescriptions de l'article 55 du règlement du 31 janvier 1855,

Le Conseil Municipal, considérant que les journées de prestation en nature converties en tâches seraient avantageuses pour la confection des chemins vicinaux, délibère et est d'avis que le tarif annexé à la présente délibération est approuvé.

Délibération du 13.05.1855 session ordinaire réunion ordinaire

Objet : Ouverture du chemin de la forge .

Monsieur le Maire expose qu'il a reçu d'un grand nombre de ses administrés, des demandes pressantes ayant pour objet de relier le chemin vicinal n°2 de Tesquet à Ratié au chemin ou route de grande communication de Montaigu à Villefranche, à la hauteur de la Forge à Cuzorn, point où ces deux voies de communication ne sont séparées que par une distance de 65 mètres.

Le Conseil, considérant que l'ouverture du chemin proposé est d'une utilité indispensable pour la Commune et particulièrement pour les hameaux de la Jasse, la Gineste, Tesquet, le Vignal, le Bret, le Peyrin, la Terrisse et Guiraudel, hameaux qui ont plus du quart de la population de la Commune et qui de temps immémorial en ont usé pour aller au bourg de Cuzorn et à l'église, que les habitants de cette partie de la Commune n'ont aucune autre voie pour communiquer à ces deux points, sièges des autorités civiles et religieuses ;

Considérant que la distance à acquérir n'est que de 65 mètres, que ce chemin existe en fait, que plusieurs propriétaires y ont un droit de servitude établi par titre, que dès lors le préjudice à éprouver par le propriétaire du terrain sur lequel il serait établi est peu sérieux ;

Considérant que l'utilité et la nécessité de ce chemin sont suffisamment démontrés par le procès que la commune a été autorisée à soutenir contre les précédents propriétaires de la Forge, procès qui n'a pu faire triompher les droits qu'elle prétendait sur ce chemin, par suite d'une négligence ou d'une confiance mal fondée de l'autorité d'alors, ainsi que le constate une lettre de monsieur le sous-Préfet de Villeneuve, en date du 1er juillet 1846 ;

Considérant que lorsque la Commune a soutenu ce procès, elle a été autorisée à construire un pont sur le ruisseau de la Lémance, à la hauteur de la Forge, pour relier sur ce point les deux chemins, pont qui existe encore et qui est la propriété de la commune ; que le public a toujours continué d'y passer, que ce n'est que depuis environ un an que le propriétaire actuel interdit ou permet le passage à telle ou telle personne ; que cet état de choses ne peut durer plus longtemps sans un préjudice qu'il est du devoir de l'autorité municipale de réparer ;

Considérant enfin que d'après l'examen des lieux fait par l'agent voyer de la circonscription de Montagnac sur Lède, ce n'est qu'au point indiqué que peut être convenablement ouvert le chemin de reliement des deux voies de communication ;

Décide à l'unanimité qu'il y a nécessité et urgence d'ouvrir le chemin dont il s'agit ;

Invite monsieur le Maire à faire dans le plus bref délai les diligences nécessaires pour parvenir à ce but.

Délibération du 01.07.1855 13h00 réunion ordinaire

114

Objet : Procès verbal d'installation et prestation de serment du Maire et de l'adjoint.

Le Maire et l'adjoint ont été nommés par arrêté préfectoral en date du 14 juin dernier.

Monsieur FABRE, adjoint, prend la présidence pour l'installation de monsieur BLOT Mauvési, nommé par l'arrêté ci-dessus mentionné aux fonctions de maire et la proclame en cette qualité et en présence du Conseil réuni au grand complet, maire de cette Commune, après qu'il eut prêté le serment prescrit par l'article 14 de la constitution ...

Immédiatement après cette formalité remplie, monsieur BLOT, Maire, prend la présidence et, conformément à l'arrêté de monsieur le préfet ci-dessus relaté, qui nomme monsieur Jean Baptiste FABRE, adjoint au maire de cette Commune, reçoit de lui le serment .... et le proclame adjoint de cette Commune.

élections communales du 15.07.1855 07h30

Le 15 juillet à sept heures trente du matin, à la salle de la maison d'école, se sont réunis les électeurs de la Commune de Cuzorn à l'effet de procéder, conformément à la loi du 5 mai dernier, du décrêt du 22 juin et de l'arrêté de monsieur le Préfet en date du 25 du même mois, à l'élection des Conseillers Municipaux de cette Commune.

Monsieur BLOT Mauvési, Maire président, déclare la séance ouverte.

Il dépose sur le bureau la liste des votants qui contient 431 électeurs. Il fait connaître sommairement l'objet de la réunion. Il appelle ensuite, pour remplir les fonctions de scrutateurs, les deux plus âgés et les deux plus jeunes des électeurs présents sachant lire et écrire.

Prennent place au bureau en cette qualité, messieurs BERGUE Pierre, âgé de 71 ans, RABOT Pierre, âgé de 59 ans, AUGERE Jean, âgé de 32 ans (ou 22 ?), GLADY Jean, 22 ans.

Le président et les scrutateurs désignent aussitôt monsieur .......... dit "Chabon", âgé de 29 ans, qui se place immédiatement au bureau et ouvre le présent procès verbal.

Le président fait connaître aux électeurs qu'ils ont douze Conseillers Municipaux à nommer. Il leur fait observer que, d'après l'article 8 de la loi, les suffrages ne peuvent se porter que sur des citoyens âgés de 25 ans accomplis. Il attire aussi leur attention sur les incompatibilités prescrites par l'article 9 de la même loi.

La présente Commune, ayant une population légale de 451 habitants, le président fait observer également aux électeurs que les parents établis au degré de père, fils ou frère et les alliés du même degré ne peuvent être à la fois membres du Conseil Municipal.

Le président déclare le premier scrutin ouvert et invite les électeurs à déposer leur bulletin de vote qui doit contenir douze noms, nombre égal à celui des Conseillers à nommer.

Le président fait l'appel de chaque électeur, reçoit son bulletin de vôte et le dépose dans l'urne préparée à cet effet. Après l'appel, le président fait le recipit de ceux qui n'ont pas voté et les admet au vôte.

Cette opération terminée et 1 heure du soir étant arrivée, personne ne se présentant plus pour voter, le président déclare le scrutin clos.

115

Immédiatement après, il ouvre le scrutin et constate que le nombre des bulletins est de 334, égal à celui des votants et par conséquent, la majorité absolue est de 168. Le dépouillement du scrutin donne les résultats suivants :

ROBERT Jean piqueur à Mélis 325 voix

BERGUE Pierre teinturier à Pombié 319

CAILLAT Jean forgeron à Cuzorn 313

CABANNE Antoine cultivateur à la Gineste 297

FABRE Jean Baptiste cultivateur à Rouby 198

TREUILLE Jean cultivateur à Lafurette 190

AUSTRUY Charles instituteur à Monsempron 183

ESCOURRE Antoine cultivateur à Grillères 181

RAUST François cultivateur au Peyrin 180

DELCOUSTAL Pierre cultivateur à la Borderie 178

ESCANDE Pierre cultivateur au Geruget 177

RABOT Pierre cultivateur à Tesquet 168

BERBIGUIER Antoine instituteur à Cuzorn 165

LAGARRIGUE Bernard cultivateur à Lagarde 163

AUSTRUY Dominique maître de forges à Cuzorn 162

RIGAL Jean cultivateur au Tournié 162

En conséquence, messieurs (les douze premiers), ayant obtenu la majorité absolue des suffrages et un nombre de suffrage égal au quart de celui des électeurs inscrits sont proclamés Conseillers Municipaux. De tout ce que avons établi le présent procès verbal, les jour, mois et an que dessus.

Délibération du 05.08.1855 réunion ordinaire

Objet : Procès verbal d'installation du nouveau Conseil Municipal.

Vu l'arrêté de monsieur le préfet en date du 25 juin ;

Vu le procès verbal de l'assemblée des électeurs de cette Commune, en date du 15 juillet dernier, duquel il résulte que :

ROBERT Jean, BERGUE Pierre, CAILLAC Jean, CABANNE Antoine, FABRE Jean Baptiste, TROUILLE Jean, AUSTRUY Charles, ESCOURRE Antoine, RAUST François, DELCOUSTAL Pierre, ESCANDE Pierre et RABOT Pierre sont les douze qui ont obtenu le plus de suffrages, réuni plus du quart des électeurs inscrits et la majorité absolue au premier tour de scrutin et proclamés Conseillers Municipaux par le président de l'assemblée électorale.

Nous, BLOT Mauvési, Maire de cette Commune, les avons convoqué à la Mairie afin de procéder à leur installation, après avoir reçu de chacun d'eux individuellement le serment prescrit par l'article n°14 .....

116

Délibération du 15.08.1855 session ordinaire réunion ordinaire

absent : FABRE, CAILLAC

Objet : Instauration d'une taxe sur les chiens.

Le président a ouvert la séance et a annoncé que, conformément aux instructions de monsieur le Préfet, datées du 6 août courant, le Conseil est réuni à l'effet d'installer et fixer la taxe municipale sur les chiens, conformément à la loi du 5 mai dernier.

Le Conseil, après avoir pris connaissance de la susdite loi, du décret impérial portant règlement de l'administration publique pour l'exécution de la dite loi et de l'instruction préfectorale précitée :

Délibère :

- les chiens de première classe, c'est à dire d'agrément ou servant à la chasse, sont taxés à cinq francs,

- les chiens de deuxième classe, c'est à dire de garde, sont taxés à un franc.

Délibération du 28.08.1855 réunion extraordinaire

Sur convocation du Maire en date du 24 août, en vertu d'une circulaire préfectorale du 9 août.

absent : TROUILLE, AUSTRUY

Objet : Vote de crédits pour le fonctionnement du commissariat de police du canton.

Le Maire expose le motif de la réunion. Il s'agit de voter les fonds que cette commune que cette commune doit fournir pour le traitement du commissaire de police, pour le dernier semestre de la présente année, mais aussi pour l'année 1856, conformément à l'arrêté préfectoral du 6 août.

Il donne connaissance au conseil de :

- la circulaire sus rappelée qui relate deux décrets daté le premier du 28 mars 1852 et le deuxième du 17 janvier suivant,

- des décrets des 17 février, 22 juin, 14 juillet 1855, tous relatifs au commissariat de police,

- de celui du 1er juillet, qui classe les dits commissaires et l'instruction ministérielle du 28 juillet aussi dernier,

- enfin de l'arrêté préfectoral du 9 août qui fixe la part que chaque commune doit contribuer, soit pour frais de bureau ou traitement du dit commissaire et qui met les communes en demeure de voter ou bien elles seront imposées d'office.

Le Conseil, vu l'instruction préfectorale et l'arrêté ci-dessus relaté, duquel il résulte que le traitement et frais de bureau du commissaire de ce canton sont élevés à 1440 francs et que cette Commune y est comprise pour une somme de 80 francs par année ;

Délibère

117

Il sera ajouté au budget supplémentaire de l'exercice courant de cette Commune une somme de 40 francs pour payer les six derniers mois de traitement et les frais de bureau du commissaire de police du canton, par ailleurs, une somme de 80 francs sera portée au budget de l'exercice 1856 pour payer le contingent que la Commune doit fournir pour le traitement et les frais de bureau du même commissaire, pour la dite année à venir.

Liste des souscripteurs de Cuzorn ayant donné quelque chose en faveur de l’armée d’orient établi le 1er Janvier 1856

Austruy Dominique La Forge Bensch Théophile Ratié

Barras fils aîné Laborde Bayle Grillère

Delrieu Laborde Cammas Grillère

Lapoujade Laborde Mazet Grillère

Rigal second Laborde Escande Grillère

Rigal aîné Laborde Bidou Grillère

Bales fils Laborde Frayssinoux La Polétie

Terrien Laborde Marmié aîné La Poulétie

Terrien plus jeune Laborde Bayle Piémon Lescarcelle

Andrac Adolphe Bélibas La la Marou

Foumen Bélibas Raust Augère

Bayle vve Ladevèze Capoulette Delcoustal Augère

Raynal fils aîné Petit Jean Tuille Augère

Raynal Peyrepeau Terrien cantonier LaVignasse

Calmel Peyrepeau Cabanne LaVignasse

Teyssedou Bret Tesquet Tourelle

Andrac Bret Garrigou Moulin Batan

Deuminjeu Bret Rabot Falure

Rigal Bret Sérougne Bardoulet

Coste Bret Berlinguier La Salle

Blot Bret Delpon Latapie

Gras Tournié Pradié Borie

Barras Pusset Raust Jean Borie

Robert aîné Mélis Escourre Jean Borie

Marmié Botge Bellut fermier Guiraudel

Lacombe Botge Mazel Canteperdrix

Canet Botge Pradié La gachou

Lagarrigue La Jasse Mélis Laymon dit Guilou Peyreblanc

Bebingut La Furette Terrien Bélihaut

Blot dit Mars La Furette Escourre Bélihaut

Lagarrigue aîné Lagarde Bru Bélihaut

Lagarriguefrère Lagarde Coulonge Bélihaut

Lacombe tisseran Belarbre Fromenti Tesquet

Ardaillou Belarbre Sérougne dit Justin Tesquet

Pradié Belarbre Calbert tailleur Tesquet

Bouyer vve Belarbre Vinsnot Tesquet

Andrac dit fédéré Belarbre Ricard Tesquet

Tourret Gibert Pouzet Tesquet

Missiouniè Gibert Blot dit petit Tesquet

Pouzet Péméja Glady dit Béluche La Borderie

Marmié Péméja Brassié La Borderie

Martinet Rigou Viguier Lasserre

Liana Rigou Raynal jeune Petit Jean

Marmié Rout maçon Rigou Greffoul La Jasse

118

Laporte Pierre sabotier Cuzorn Nouaille La Jasse ...Coury cordonnier Cuzorn Rabot La Jasse

Bayle Raymond Cuzorn Gipoulou Jean La jasse

Fabre François Cuzorn Brousse Sébastien La jasse

Marcenac Cuzorn Terrien La jasseTesquet Delpech charpentier Pombié Bayen Hypolite Séjournet

Teyssedou Calfour Brousse Jacques Buffevent

Jourdane Calfour Laymon Raymond La Tougnoune

Martinet Denis La Jasse Mélis Benoit Vignal

Rabot Jeune La Jasse Mélis Blot aîné Vignal

Rastel Péméja Blot fille Vignal

Escande dit Vignalou Marcenac maçon Vignal

Souciel Rigou Marcenac père Vignal

Despeyrieres Jeune Mélis Raynal Vignal

Serre Pierre Mélis Cot Vignal

Moulinié Galinat Sérougne Vignal

Fauvel Lascombes Mezergue Baradi

Belleden Lascombes Delong Pierre La Crabe

Escande Lascombes Augère Bidou

Sérougne Pierre Lou Letgeen Darquier Jean du Besa

Laymon Lèze Blot maire

Dufour métayer de Fauville Fabre adjoint au maire

Gulhem métayer de Massiny Rabot Pierre conseillé municipal

Lagreze Laurent Caillac conseillé municipal

Cavalier Bertrand Trouille conseillé municipal

Tesquet retraité Raust conseillé municipal

Pasquet menuisier Cabanne conseillé municipal

Augère Miquel Bergue Pierre conseillé municipal

Bayen chevrier Escourre conseillé municipal

Duffa aubergiste Robert conseillé municipal

Cure Aubergiste Escande conseillé municipal

Marmié Marie Delpon Jean Rémy instituteur

Cavalier aîné Leymon cantonier

Marmié plus jeune Vierge Jacques

Bayle charpentier Coussel Paul

Couderc Jacques Garrigou aîné

Lapeze tailleur Dusserre menuisier

119

Délibérations du Conseil Municipal en 1856

Délibération du 28.02.1856 session ordinaire réunion ordinaire

absent : FABRE, CABANNE, CAILLAC, AUSTRUY

Objet : Achat de nouveaux timbre et cachet pour la Mairie.

Le Maire ouvre la séance et dépose sur le bureau une circulaire du Préfet en date du 28 janvier qui relate un décret, en date du 2 décembre 1852, prescrivant l'usage dans les diverses administrations publiques, de nouveaux timbres et cachets en harmonie avec les institutions impériales et invite les conseils municipaux à délibérer pour que les communes en fassent l'achat.

Vu que celui de cette Commune a besoin d'être renouvelé et que par ailleurs les nouveaux ne sont côtés que cinq francs, délibère

Il sera pris sur les fonds libres de la caisse du Conseil Municipal la somme de 5 francs pour l'achat du nouveau timbre et du cachet.

Délibération du 28.02.1856. session ordinaire réunion ordinaire

absent : FABRE, CABANNE, CAILLAC, AUSTRUY

Objet : Vote des dépenses de l'enseignement primaire pour 1857.

Le Conseil Municipal fixe le taux de la rétribution scolaire à 2 francs et arrête le traitement fixe de l'instituteur à 200 francs.

Il examine ensuite s'il y a lieu d'allouer à l'instituteur un supplément de traitement afin d'élever son revenu à 600 francs.

Il se fait représenter les rôles de 1855 qui font état d'une somme de 628 francs laquelle, prise pour base de la rétribution scolaire de 1857 et augmentée du montant du traitement fixe, s'élève à 828 francs.

Pour ce qui est du moyen d'acquitter cette dépense, le Conseil Municipal décide qu'il sera pris pour cet objet sur les ressources ordinaires de la Commune, la somme de 200 francs. Ajoutée au montant de l'imposition spéciale de trois centimes additionnels au principal des quatre contributions directes, cette somme forme un total de 200 francs.

En conséquence, le département et l'état auront à fournir pour compléter les dépenses ordinaires et obligatoires de l'Instruction primaire uns subvention de 200 francs.

Délibération du 28.02.1856.. session ordinaire réunion ordinaire

120

absent : FABRE, CABANNE, CAILLAC, AUSTRUY

Objet : Etat de viabilité des chemins vicinaux de petite communication.

Le Conseil Municipal, réuni pour statuer tant sur l'état de viabilité des chemins vicinaux compris dans le tableau, que sur les réclamations auxquelles aurait pu donner lieu la publication de ce document, délibère

Monsieur le Maire est autorisé à arrêter, conformément à l'état, la liste des chemins vicinaux de petite communication susceptibles de recevoir des subventions spéciales, en exécution de l'article 14 de la loi du 21 mai 1836.

121

Proclamation à l'Empereur. à Cuzorn le 22 mars 1856

A sa Majesté l'Empereur,

Sire, la France, par ses acclamations, vous avait appelé au trône. Vous lui aviez donné en échange le repos, la sécurité et la grandeur. La providence, en vous donnant un fils, assurait la continuation de votre oeuvre et la durée des institutions impériales qui ont porté si haut la gloire et la prospérité de notre Patrie.

En présence de cet événement, qui comble vos désirs comme ceux de la nation toute entière, le Maire et le Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn s'empressent d'offrir à votre Majesté leurs très respectueuses félicitations ainsi que leurs voeux les plus ardents pour la continuation des jours de votre Majesté et de son illustre rejeton.

Vive l'Empereur, vive l'Impératrice, Vive le Prince impérial.

Délibération du 11.05.1856 session ordinaire réunion ordinaire

absent : TROUILLE

Objet : Avis sur le projet de déclassement d'une section du chemin n°2.

Le Maire ouvre la séance et dépose sur le bureau:

- un rapport de l'agent voyer principal de Villeneuve, approuvé par monsieur l'agent voyer chef, concernant le déclassement de la section de Montaigu à Tournon du chemin de grande communication n°2, de Montaigu à Villefranche,

- le plan d'ensemble de la section de Montaigu à Tournon,

- un arrêté de monsieur le sous-Préfet de Villeneuve daté du 21 avril, qui met le Conseil Municipal en demeure de donner son avis sur le dit projet.

Le Conseil Municipal n'ayant aucune connaissance de la dite section du chemin n°2 ne peut donner un avis en connaissance de cause, mais attendu que messieurs l'agent voyer principal et l'agent voyer chef, qui connaissent parfaitement la section du chemin dont il vient d'être parlé, estime qu'il n'y a pas d'inconvénient à ce que le déclassement ait lieu, attendu que cette partie de chemin a été remplacée par une route départementale classée sous le n°18.

Le Conseil Municipal de Cuzorn est d'avis que la partie ou section de chemin de grande communication n°2 entre Tournon et Montaigu soit déclassée.

Délibération du 11.05.1856. session ordinaire réunion ordinaire

absent : TROUILLE

Objet : Règlement définitif du budget de l'exercice 1855.

Après s'être fait représenter le budget 1855 et les autorisations supplémentaires qui s'y rattachent, les titres définitifs des créances à recouvrer, le détail des dépenses effectuées et celui des mandats délivrés par monsieur le Maire ordonnateur, le compte d'administration de l'exercice 1855 accompagné de l'état de situation des revenus et de l'état des restes à payer rapportés sur 1856.

122

Vu les diverses ordonnances et instructions sur la comptabilité des communes et notamment celles des 24 avril 1834 et 10 avril 1835 ;

Procédant au règlement définitif du budget 1855, le Conseil propose de fixer ainsi qu'il suit les recettes et dépenses du dit exercice, savoir :

Recettes.

Les recettes tant ordinaires qu'extraordinaires de l'exercice 1855, évaluées par le budget à 5070 francs 97, ont du s'élever d'après les titres définitifs des créances à recouvrer à la somme de 5815 francs 61, de laquelle il convient de déduire celle de 225 francs 42 pour non valeur, du compte du receveur et 00 franc pour reste à recouvrer également justifié et qui seront portés en recept du prochain compte. Pour restes à recouvrer non justifiés, mettre à la charge du contribuable et qui en sera forcé en récept au prochain compte 00 franc.

Au moyen de quoi la recette de 1855 demeure définitivement fixée à la somme de 5590 francs 19 centimes.

Dépenses.

Les dépenses créditées au budget de 1855 s'élèvent à 3426 francs 69.

Il faut y joindre celles qui ont été l'objet d'un crédit supplémentaire accordé dans le cours de l'exercice, soit 744 francs 93.

Le total des dépenses présumées est donc de 4171 francs 21, dont il faut déduire 791 francs 68 centimes, savoir :

- crédit ou portion de crédit resté sans emploi comme excédent le montant réel des dépenses : 23 francs 30,

- dépenses faites mais non ordonnancées avant le 15 mars 1856 et à rapporter au budget suivant : 768 francs 38,

- dépenses ordonnancées mais non payées avant le 31 mars 1856 et à rapporter au budget de 1856 : 00 franc.

Au moyen des déductions ci-dessus, les dépenses de l'exercice 1855 sont définitivement fixées à 3379 francs 53.

Les recepts de toutes natures étant de 5590 francs 19 et les dépenses de 3379 francs 53, il reste par conséquent pour excédent définitif la somme de 2210 francs 66 centimes. Cet excédent sera porté au chapitre des recettes supplémentaires du budget de l'exercice 1856.

Toutes les opérations de l'exercice 1855 sont déclarées définitivement closes et les crédits annulés.

Délibération du 11.05.1856 session ordinaire réunion ordinaire

absent : TROUILLE

Objet : Affectation des ressources aux travaux des chemins vicinaux.

Le Conseil Municipal considérant qu'il y a dans la commune un grand nombre de chemins où il se trouve des mauvais pas impraticables, qu'elle est intéressée également à faire terminer celui de Bardoulet, délibère

Les dépenses pour 1857 sont réparties ainsi : le crédit réserve à la réparation des mauvais pas impraticables est laissé au soin de monsieur le Maire pour le répartir sur les endroits les plus urgents et sur la demande qui lui en sera faite par les propriétaires intéressés, sur leur offre de fournir le terrain et de doubler le crédit qui leur sera accordé et le restant devra être employé sur celui de Bardoulet n°4.

123

Pour faire face tant à ces dépenses qu'à celles des chemins vicinaux de grande communication, le conseil municipal vote sur l'exercice 1857 :

1 - une imposition de 5 centimes spéciaux à l'addition au principal .....

2 - une imposition de 3 journées de prestation en nature....

Délibération du 11.05.1856.. session ordinaire réunion ordinaire

absent : TROUILLE

Objet : Approbation du tarif de conversion en tâches.

Le Conseil Municipal, considérant que le tarif de conversion en tâches est avantageux et plus uniforme, délibère

Le tarif annexé à la présente délibération est approuvé avec les modifications indiquées à la suite de la colonne des observations.

Délibération du 28.09.1856 réunion extraordinaire

absent : AUSTRUY, FABRE, DELCOUSTAL, CABANNE, TROUILLE

Objet : Avis sur les nouvelles dates de foires à Frayssinet le Gélât.

Le Maire ouvre la séance et communique la lettre du sous-Préfet datée du 19 septembre qui relate une délibération du conseil municipal de Frayssinet le Gelât, en date du 17 juin 1855, par laquelle il demande que les foires qui se tiennent au chef-lieu de cette commune les 9 mars, 9 mai, 9 juillet et 9 octobre de chaque année soient désormais fixées au premier jeudi de chacun de ces mêmes mois.

Monsieur le sous-Préfet invite ensuite monsieur le Maire à faire délibérer le Conseil Municipal pour avis sur les avantages qui pourraient résulter pour l'agriculture et le commerce avec les changements projetés.

Le Conseil Municipal de Cuzorn, vue la grande distance qu'il y a de cette Commune à Frayssinet le Gelât, considérant que ces foires ne sont fréquentées par les gens de cette contrée à cause du grand parcours qu'il y a d'un lieu à l'autre, estime que le changement n'est nuisible ni aux commerces, ni à l'agriculture au moins pour cette Commune, que par ces motifs il n'y a pas à s'y opposer.

124

Délibérations du Conseil Municipal en 1857

Délibération du 20.02.1857 session ordinaire réunion ordinaire

absents : FABRE, ESCOURRE, CAILLAC, AUSTRUY

Objet : Dépenses de l'enseignement primaire.

Le Maire a invité le Conseil Municipal à délibérer sur ces dépenses et sur les moyens d'y pourvoir pendant l'année 1857.

Après avoir délibéré, le Conseil Municipal a pris les décisions suivantes :

Il a fixé le taux de la rétribution scolaire à 2 francs pour l'année 1857. Il arrête le traitement fixe de l'instituteur à 200 francs.

Il examine ensuite s'il y a lieu d'allouer à l'instituteur un supplément de traitement afin d'élever son revenu au minimum de 600 francs.

Il se fait représenter les rôles de la rétribution scolaire de 1856. Le montant s'élève à 708 francs, somme prise pour base de la rétribution scolaire de 1857 et ajoutée au montant du traitement fixe arrêté ci-dessus donne la somme totale de 828 francs.

Le Conseil Municipal n'a pas alloué de supplément de traitement pour l'année 1857.

Total des dépenses : 908 francs.

Avisant ensuite au moyen d'acquitter cette dépense, le Conseil Municipal a décidé qu'il serait prélevé pour cet objet sur les ressources ordinaires de la Commune, la somme de 200 francs. Cette somme, ajoutée au montant de l'imposition spéciale de trois centimes additionnels au principal des quatre contributions directes, forme un total de 200 francs.

Délibération du 20.02.1857. session ordinaire réunion ordinaire

absents : FABRE, ESCOURRE, CAILLAC, AUSTRUY

Objet : Etat de viabilité des chemins vicinaux compris dans le tableau.

Le Maire est autorisé à arrêter conformément à l'état la liste des chemins vicinaux de petite communication susceptibles de recevoir des subventions spéciales en exécution de ...

Délibération du 03.05.1857 session ordinaire réunion ordinaire

absents : FABRE, TROUILLE, DELCOUSTAL

Objet : Elargissement du chemin vicinal de Monflanquin à Lacapelle.

125

Vu une lettre de monsieur le sous-préfet, en date du 30 avril dernier, adressée à monsieur le Maire,

Vu l'état et plan des contenances du terrain à occuper par mesure d'élargissement sur la propriété de madame LAFAGE, née DELZAIE, propriétaire à Pombié, pour servir à l'assiette définitive du chemin vicinal de grande communication n°50 de Monflanquin à Lacapelle, avec embranchement sur Fumel, le Conseil Municipal est d'avis que le projet d'élargissement indiqué sur le plan par deux raies rouges est convenable et qu'il y a utilité et urgence de l'amener à exécution.

Le Conseil fait observer en outre qu'il est à sa connaissance que le mur de la cour de l'usine de madame LAFAGE, entre les deux ponts, a été construit depuis peu d'années bien avant dans la voie publique et que si l'on doit faire passer les eaux du coteau sur le pont de la desuite comme semblent le demander les usiniers, il serait nécessaire d'élargir le chemin actuel entre ces deux ponts, aux dépens de la cour de madame LAFAGE, de manière à restituer au chemin la largeur qu'il avait autrefois, le long de cette cour.

Délibération du 10.05.1857 session ordinaire réunion ordinaire

absents : FABRE, BERGUE, DELCOUSTAL

Objet : Décision d'attribution d'une bourse pour AUSTRUY Jean Emile.

Monsieur le président expose que Mr AUSTRUY Jean-Emile, fils de Mr AUSTRUY Dominique, propriétaire à Cuzorn, se disposerait à entrer à l'école polytechnique, mais que les ressources pécuniaires de son père étant loin d'être en rapport avec celles qu'il faudrait pour payer les frais de pension et d'entretien d'un jeune homme à cette dite école, le jeune AUSTRUY d'ailleurs rempli de mérite, devrait renoncer à son projet s'il ne pouvait être autrement pourvu aux frais de son entretien à cette pension.

Le Conseil, considérant que la famille de Mr AUSTRUY Dominique se compose de quatre enfants dont trois en bas âge, considérant que Mr AUSTRUY Dominique possède à la vérité une forge à hauts fourneaux depuis huit ans, mais que le prix d'achat de cette usine étant loin d'être liquidé, la position actuelle de Mr AUSTRUY n'est due qu'à la confiance dont il jouit à son industrie et à son activité.

Considérant enfin que les revenus que Mr AUSTRUY retire de son industrie sont à peine suffisants pour faire face et pourvoir aux premiers soins de sa famille, délibère :

Les ressources pécuniaires de Mr AUSTRUY Dominique, propriétaire à Cuzorn, sont insuffisantes pour pourvoir aux frais de pension et d'entretien de son fils aîné AUSTRUY Jean à l'école polytechnique à laquelle il se destine et, appréciant le mérite du dit AUSTRUY Jean, appelé Emile, il émet le voeu que ce Jean Emile soit admis boursier à l'école polytechnique, dans le cas où il serait reconnu avoir les capacités requises.

Délibération du 24.05.1857 session ordinaire réunion ordinaire

absents : CABANNE, RABOT, ESCANDE, TROUILLE, CAILLAC

Objet : Affectation des ressources aux travaux des chemins vicinaux.

Le Maire communique au Conseil le tableau de l'appréciation sommaire des dépenses relatives pendant la dite année sur les chemins vicinaux d'intérêt commun ou de petite

126

communication désignés pour être réparés, sur ceux qui sont entretenus à l'état de viabilité et en outre pour divers travaux urgents.

Ces dépenses seront couvertes par le produit de trois journées de prestations et cinq centimes additionnels.

Le Conseil Municipal, sur l'exposé qui précède, vote pour l'exercice 1858 et pour faire face aux dépenses des chemins vicinaux de grande communication et à celles des chemins vicinaux d'intérêt commun ou de petite communication :

1 - une imposition de 5 centimes spéciaux à l'addition au principal .....

2 - une imposition de 3 journées de prestation en nature....

Délibération du 24.05.1857 session ordinaire réunion ordinaire

absents : CABANNE, RABOT, ESCANDE, TROUILLE, CAILLAC

Objet : Financement des travaux des chemins vicinaux pour 1858.

Le Conseil délibère sur la création et l'affectation des ressources de l'année qui va suivre aux travaux des trois catégories des chemins vicinaux, conformément aux prescriptions des articles 27 et 50 du règlement des 25 août et 31 janvier 1855.

Le Maire ouvre la séance, donne communication de l'évaluation des crédits proposés pour la réparation des chemins vicinaux et des propositions faites pour leur affectation aux trois catégories des travaux déterminés par le règlement du 27 août 1847.

Le Conseil, considérant qu'il ne peut connaître de ce moment les mauvais pas les plus pressants à réparer, laisse à Mr le Maire le soin de répartir les ressources effectuées.

Délibère :

Les dépenses de toute nature à faire sur les chemins vicinaux de petite communication pour l'exercice 1858 sont réparties conformément aux propositions des agents voyers, sauf les modifications suivantes : travaux urgents, travaux d'entretien, travaux neufs.

Pour faire face tant à ces dépenses qu'à celles des chemins vicinaux de grande communication, le Conseil vote pour 1858 une imposition de :

- chemins de petite et moyenne communications, 1 centime 2/3,

chemins de grande communication, 3 centimes 1/3,

en tout cinq centimes spéciaux.

- chemins de petite et moyenne communications, 1 journée de prestation en nature,

chemins de grande communication, 2 journées,

en tout trois journées de prestation en nature.

Délibération du 24.05.1857 session ordinaire réunion ordinaire

absents : CABANNE, RABOT, ESCANDE, TROUILLE, CAILLAC

Objet : Création des ressources aux réparations des chemins vicinaux pour 1858.

Il s'agit d'une nouvelle délibération concernant l'affectation des ressources à effectuer pour 1858 pour les travaux des trois catégories de chemins et sur l'emploi de ces ressources.

Sachant qu'il y a des mauvais pas impraticables sur des chemins de petite communication de la commune, le Conseil délibère :

127

Les dépenses de toute nature à faire sur les chemins vicinaux de petite communication pour l'exercice 1858 sont réparties conformément aux propositions de Mr l'agent voyer. Pour faire face tant à ces dépenses qu'à celles des chemins vicinaux de grande communication, le Conseil vote sur l'exercice 1858 :

- une imposition de cinq centimes spéciaux,

- une imposition de trois journées de prestations en nature.

Délibération du 24.06.1857 session ordinaire réunion ordinaire

absents : CABANNE, RABOT, ESCANDE, TROUILLE, CAILLAC

Objet : Conversion en taches des prestations en nature.

Conversion en taches des prestations en nature applicables aux travaux des chemins vicinaux pour l'exercice qui va suivre, conformément aux prescriptions de l'article 55 du règlement du 31 janvier 1855.

Considérant que le tarif de conversion des prestations en nature en tâches est avantageux, le Conseil délibère :

Le tarif annexé à la présente délibération est approuvé avec les modifications indiquées à la suite des observations.

Délibération du 08.11.1857 session ordinaire réunion ordinaire

présents : Le Maire, CABANNE, ESCANDE, ESCOURRE, FABRE, ROBERT, BLOT

Objet : Révision du prix de terrains à acquérir par la commune.

Vu l'état estimatif des terrains à acquérir par la commune de Cuzorn au sieur SEROUGNE pour la rectification du chemin vicinal n°4 de Bardoulet tendant à Cuzorn vers Lacapelle, adoptant les motifs de l'agent voyer, le Conseil est d'avis que le prix des parcelles n°735 et 734 soit élevé à 225 francs 62 centimes.

128

Délibérations du Conseil Municipal en 1858

Délibération du 14.02.1858 session ordinaire réunion ordinaire

absents : FABRE, TROUILLE, RAUST

Objet : Etat de viabilité des chemins vicinaux.

Délibération pour statuer tant sur l'état de viabilité des chemins vicinaux compris dans le tableau que sur les réclamations auxquelles a pu donner lieu la publication de ce tableau.

Délibère :

Mr le Maire est autorisé conformément à l'état, d'autre part, la liste des chemins vicinaux de petite communication susceptibles de recevoir les subventions, etc...

Délibération du 14.02.1858 session ordinaire réunion ordinaire

absents : FABRE, TROUILLE, RAUST

Objet : Dépenses de l'enseignement primaire pour 1859.

Le taux de la rétribution scolaire est fixé à 2 francs, le traitement de l'instituteur à 200 francs.

Les rôles de la rétribution scolaire de 1857 s'élèvent à la somme de 794 francs, somme prise pour base pour la rétribution scolaire de 1859, ce qui donne la somme totale de 994 francs.

Le Conseil Municipal décide qu'il sera prélevé sur les ressources ordinaires de la commune la somme de 0 franc.

Délibération du 09.05.1858 session ordinaire réunion ordinaire

absents :

Objet : Octroi d'une bourse à AUSTRUY Dominique candidat à Polytechnique.

Le Maire expose que AUSTRUY Jean, nommé en famille Emile, fils de AUSTRUY Dominique, propriétaire à Cuzorn, se disposerait à entrer à l'école polytechnique, mais que les

129

ressources pécuniaires de son père étant loin d'être en rapport avec celles qu'il faudrait pour payer les

frais d'entretien et de pension d'un jeune homme à cette dite école, le jeune AUSTRUY, d'ailleurs

rempli de mérite, devrait renoncer à son projet s'il ne pouvait être autrement pourvu aux frais de son

entretien dans cet établissement.

Le Conseil, considérant que la famille de Mr AUSTRUY Dominique se compose de quatre

enfants dont trois en bas âge, que Mr AUSTRUY possède à le vérité une forge à hauts fourneaux,

mais que le prix d'achat de cette usine est loin d'être liquidé, que la position actuelle de Mr

AUSTRUY n'est due qu'à la confiqnce dont il jouit à son industrie et à son activité,

Considérant enfin que les revenus que Mr AUSTRUY retire de son industrie sont à peine

suffisants pour faire face à ses affaires et pourvoir aux premiers soins de sa famille,

Délibère :

Les ressources pécuniaires de Mr AUSTRUY Dominique, propriétaire à Cuzorn, sont

insuffisantes pour pourvoir aux frais de pension et d'entretien de son fils aîné AUSTRUY Jean,

nommé en famille Emile, à l'école polytechnique à laquelle il se destine ;

Et, appréciant le mérite du dit AUSTRUY Jean, il émet le voeu que ce jeune homme soit

admis boursier à l'école polytechnique dans le cas où il serait reconnu avoir les capacités exigées.

Délibération du 24.05.1858 session ordinaire réunion ordinaire

absents :

Objet : Règlement définitif du budget de l'année 1857.

Après s'être fait présenter le budget de l'exercice 1857 et les autorisations supplémentaires

qui s'y rattachent, les titres définitifs des créances à recouvrer, le détail des dépenses effectuées,

etc..., de l'exercice 1857, accompagné de l'état de situation du receveur et de l'état des restes à payer

reportés sur 1858 ;

Vu l'état des diverses ordonnances et instructions ministérielles sur la comptabilité des

communes et notamment de celles du 24 avril 1834 et du 10 avril 1835 ;

Procédant au règlement définitif du budget de 1857.

Le Conseil Municipal propose de fixer ainsi qu'il suit les recettes et les dépenses du dit

exercice, à savoir :

Recettes :

Les recettes tant ordinaires qu'extraordinaires de l'exercice 1857, évaluées par le budget à

5876 francs et 90 centimes, ont dû s'élever, d'après les titres définitifs des créances à recouvrer, à la

somme de 6 923 francs et 57 centimes. De (cette somme) laquelle il convient de déduire 269 francs

et 80 centimes, savoir pour non valeurs justifiées au compte du receveur.

Pour restes à recouvrer également justifiés et qui seront portés en recettes au prochain

compte, donc 269 francs et 80 centimes.

Pour restes à recouvrer non justifiés, à mettre à la charge du comptable qui en sera forcé en

recettes au prochain compte, une somme égale à 269 francs 80 centimes. Au moyen de quoi la

recette de 1857 demeure définitivement fixée à la somme de 6 653 francs 77 centimes.

Dépenses :

Les dépenses créditées au budget de 1857 s'élevant à 3971 francs 44 centimes, il faut y

joindre celles qui ont été l'objet d'un crédit supplémentaire accordé dans le cours de l'exercice, soit

926 francs 30 centimes. Total des dépenses présumées : 4 897 francs 74 centimes.

De cette somme il faut déduire celle de 1 142 francs 28 centimes, savoir :

130

1 - crédits ou portions de crédits restés sans emploi comme excédent le montant réel des

dépenses : 59 francs 30,

2 - dépenses faites mais non ordonnancées avant le 15 mars 1858 et à reporter au budget

suivant : 1 082 francs 98 centimes,

3 - dépenses ordonnancées mais non payées avant le 31 mars 1858 et à reporter au budget de

1858 : 1 142 francs 28 centimes.

Au moyen des déductions ci-dessus, les dépenses sont définitivement fixées à 3 755 francs et

4 centimes.

Les recettes de toute nature étant de 6 653 francs 77 centimes, et les dépenses à 3 755 francs

4 centimes, il reste par conséquent pour excédent définitif la somme de 2 898 francs 31 centimes.

Laquelle sera portée au chapitre des recettes supplémentaires et du budget de l'exercice 1858.

Toutes les opérations de l'exercice 1857 sont déclarées définitivement closes et les crédits

annulés. La présente délibération sera jointe comme pièce justificative au budget de 1859.

Délibération du 24.05.1858. session ordinaire réunion ordinaire

absents :

Objet : Création, affectation des ressources 1859 aux travaux des chemins vicinaux.

Délibération semblable aux précédentes ....

Par rapport aux propositions des agents voyers, les modifications apportées concernent :

1 - les travaux urgents,

2 - les travaux d'entretien,

3 - les travaux neufs.

Pour faire face tant à ces dépenses .... pour l'exercice 1859, .... :

- chemins de petite et de moyenne communication, 1 centime additionnel 2/3,

- chemins de grande communication, 3 centimes 1/3.

total, 5 centimes spéciaux en additions au principal des 4 contributions directes.

- chemins de petite et moyenne communication, 1 journée de prestations en nature,

- chemins de grande communication, 2 journées. Soit au total, 3 journées.

Délibération du 24.05.1858 session ordinaire réunion ordinaire

absents :

Objet : Création, affectation des ressources 1859 aux travaux des chemins vicinaux.

Mêmes données et même délibération que pour le 24 mai 1857.

Délibération du 24.05.1858 session ordinaire réunion ordinaire

absents :

131

Objet : Projet de conversion en tâches de prestations en nature.

Mêmes données et même délibération que pour le 24 mai 1857.

Lettre à leurs Majestés impériales, l'empereur et l'impératrice des Français.

Non datée, mais sans doute consécutive à "la machine infernale", attentat auquel a échappé

l'empereur.Attentat d'ORSINI le 14.1.58

Sire, Madame, la Commune de Cuzorn, s'associant aux manifestations spontanées de la

France entière, s'empresse de déposer au pied du trône l'expression de l'horreur profonde qu'elle a

éprouvée à la nouvelle de la criminelle tentative dirigée contre les jours de vos majestés. Tout en

déplorant le nombre des victimes, elle remercie la divine Providence d'avoir, par une protection

évidente, conservé des existences qui ont assuré la gloire et la prospérité de notre Patrie en la dotant

d'institutions auxquelles son avenir est lié d'une manière indissoluble.

La France le proclame avec vous. Sire, désormais l'empire ne repose plus que sur la tête d'un

seul homme. C'est à jamais le gouvernement de notre pays.

Vive l'empereur. Vive l'impératrice. Vive le prince impérial.

Délibérations du Conseil Municipal en 1859

A l'empereur, après les victoires de Magenta et Solférino - le 31 juillet 1859.

Les populations des campagnes, toujours si dévouées à l'empire, ont salué avec enthousiasme

les magnifiques victoires de Magenta et Solférino.

Leur coeur battait d'admiration pour le grand capitaine qui a si vaillamment conduit nos

armées. Ils ont trouvé leur dévouement à la hauteur de tous ces sacrifices.

Mais, quand l'honneur de la France et de la civilisation bien entendu sont satisfaits, qu'il leur

soit permis de déposer au pied du trône leur respectueuse gratitude pour la paix glorieuse que nos

victoires ont imposée.

Daignez agréer, Sire, avec les félicitations du Conseil Municipal, l'hommage de son respect et

de son dévouement.

132

Délibérations du Conseil Municipal en 1860

04.08.1860 à monsieur le Procureur impérial

J'ai l'honneur de vous adresser en communication deux extraits des registres de l'Etat-civil de

cette Commune pour une erreur de nous, qui existe sur l'un d'eux. Une jeune fille voudrait contracter

mariage mais sur son acte de naissance, on a porté le nom de sa mère Mary au lieu d'Anne

TERRIEN, comme à son acte de décès.

C'est à dire qu'on lui donna le nom de sa mère qui était Clary.

Cette erreur existant, peut-on passer outre au mariage? Du contraire je vous prie de vouloir

bien me dire les formalités qu'il y a à remplir.

Dans cette attente, je vous prie d'agréer ...

04.06.1860. à monsieur LAVOISAL, ingénieur de la ligne de chemin de fer de Limoges à Agen.

Monsieur l'Ingénieur,

133

Lorsqu'on fit le rigolage du chemin de fer, les propriétaires n'y consentirent qu'à la condition

que si le jury chargé d'estimer les propriétés et les dommages causés n'étaient passés avant la

maturité des récoltes, la Compagnie ferait estimer ces dommages.

Aujourd'hui, le moment est arrivé de faire procéder, puisqu'on a déjà commencé à couper les

foins. Aussi, un grand nombre de propriétaires sont venus pour demander à ce qu'on procède le plus

tôt possible.

Je vais donc vous prier, monsieur l'Ingénieur, d'envoyer un de vos agents, afin de donner

satisfaction aux propriétaires à traverser. Ce qui du reste est de toute équité et qu'on leur a fait cette

promesse.

En attendant de vous cette bonté, monsieur l'Ingénieur, je vous prie d'agréer l'assurance de

ma considération la plus distinguée.

16.07.1860 au sous-Préfet

En réponse à votre lettre du 13 courant, j'ai l'honneur de vous dire qu'à la session de mai j'ai

convoqué le Conseil Municipal et les plus fort imposés pour faire prendre la délibération pour assurer

le traitement et la dépense d'équipement du garde champêtre pour 1862.

A la première réunion, ils ne furent au nombre compétent et une seconde convocation fut

faite à huit jours d'intervalle.

A cette seconde réunion, il ne s'en rendit que cinq ou six, et encore les une après les autres, y

compris même qu'une majeure partie aurait refusé de voter ou aurait voté contre.

Dans ce cas, j'ai pensé qu'il était inutile de faire d'autres convocations parce que probablement

personne ne se serait rendu et que monsieur le Préfet devrait voter d'office.

30.08.1860 au Préfet

Je m'empresse de vous renvoyer l'ordre de route que vous m'avez adressé le 27 du courant et

vous donner les renseignements que j'ai pu avoir sur ce jeune conscrit.

Il est arrivé à Cuzorn le 21 juin. Il s'est fait inscrire chez son logeur sous le nom de Jean

Louis, ainsi que chez monsieur MARIN, entrepreneur, et reparti le 1er du courant. Dans l'intervalle

de temps qu'il est resté à Cuzorn, il reçut une lettre adressée à PIGEON Jean.

Voilà ce qui nous fait présumer que ce doit être le jeune conscrit.

En partant, il devait 82 francs à sa pension. Il alla se faire régler, mais au lieu d'aller chez son

logeur régler la dépense, il prit la fuite.

On le poursuivit et on le joint à quatre ou cinq kilomètres et, sur la menace qu'on lui fit de

s'arrêter, il paya 70 francs au logeur et on le laissa.

Le jeune homme était le 11 du courant à Larzac, canton de Belvès, Dordogne. Il logeait chez

ROLE, cantonnier, et travaillait à la tranchée. Ce qui fait présumer que ce jeune conscrit déguiserait

son nom pour se trouver quelque temps, c'est qu'il écrivit une lettre en juillet à sa mère et il lui disait

qu'il avait subi le sort et avait été exempté.

Voila, monsieur le Préfet, tous les renseignements que j'ai pu avoir sur l'identité de ce jeune

homme.

12.10.1860 au sous-Préfet (en italique les termes existant dans un deuxième exemplaire)

134

Je viens répondre à votre lettre du 21 septembre dernier et vous donner les renseignements

que j'ai pu recueillir sur cette affaire.

La maison d'école de cette Commune ne se trouvant pas assez vaste à cause du grand nombre

d'élèves qui la fréquentent, le Conseil Municipal trouve à propos de l'agrandir.

Nous avons fait (fîmes) venir monsieur l'architecte de l'arrondissement qui en leva le plan, fit

le cahier des charges et devis qui s'éleva à la somme de 2 404 (2400) francs 2 centimes.

Le reliquat de l'exercice clos de 1858 fourni par monsieur le receveur municipal était de 2709

(2705) francs 23 centimes, somme qui fut portée en recette au budget supplémentaire de 1859.

D'après le devis fourni par monsieur l'architecte, le Conseil Municipal réuni

extraordinairement le 9 avril 1859 pour cet objet délibéra qu'il serait pris sur les fonds disponibles

(libres) de la Commune la somme de 2 400 francs pour faire face à ces dépenses. Toutes ces pièces

furent approuvées par monsieur le Préfet le 8 juin de la même année (1859) et vous me les (avez)

adressez (adressées) avec votre lettre du 27 du même mois, avec invitation que j'en fisse faire

l'adjudication le plus tôt possible.

Ce qui eut lieu le 17 juillet suivant et sur les rabais, elle fut adjugée (portée) à 1 770 francs.

Mais (et) j'avais demandé sur le (les) devis que les rabais pourraient être employés au besoin,

ce qui fut aussi approuvé. La dépense ne s'élève qu'à 2 035 francs 89 centimes, sur laquelle

l'adjudicataire a touché 1 200 francs, ce qui fait qu'il lui est encore dû (qu'il reste à payer) 835 francs

89 centimes.

Lorsque le Conseil Municipal a fait le vote (a voté), il voyait un excédent de 2 705 francs 23

centimes qui fut réduit à sa colonne à 2 486 francs 39 centimes, et par vous, monsieur le Préfet à

2144 francs 79 centimes, au chapitre additionnel du budget de 1859.

D'après ce qui précède, il devrait nous rester (en caisse) 108 francs 87 centimes, après la

dépense payée. J'ai demandé à monsieur le receveur municipal l'état de situation que je vous adresse

avec la présente lettre.

(Et) D'après ses comptes (ses carnets) , il ne resterait plus que 738 francs 32 centimes. Je lui

ai demandé d'où venait ce déficit de recettes. Il m'a répondu que c'était erreur de calcul, que

l'excédent (les restes) de 1858 ne devait (devaient) s'élever qu'à 2 200 francs au lieu de 2 705 francs

23 centimes.

Voila, monsieur le sous-Préfet, tous les renseignements que je puis vous fournir.

08.11.1860 au Préfet

J'ai l'honneur de vous renouveler que par la délibération du 5 août dernier, le Conseil

Municipal de cette Commune vous priait de nous faire accorder une somme de 400 francs pour

renouveler un entier de mobilier de l'école, vu que celui qu'il y a est insuffisant et tombe en vétusté.

Et qu'aujourd'hui que la Commune a réparé et agrandi le local, les élèves ne peuvent en profiter qu'en

partie.

Et la Commune ne peut faire face à cette dépense attendu que nous avons épuisé nos fonds et

sommes même en déficit pour payer les travaux exécutés. Je viens donc vous prier, monsieur le

Préfet, d'avoir la bonté de remettre sous vos yeux la délibération sus rappelée et nous faire languir le

moins possible, vu que les élèves sont rentrés ou le seront à la fin du mois.

03.12.1860 au sous-Préfet

Monsieur le sous-Préfet, j'ai communiqué en temps voulu à monsieur HENRY, ou ses

représentants à Ratier, la lettre

que vous m'avez adressée le 30 août dernier avec le plan qui y était joint avec la demande qu'il vous

avait adressée le 4 du même mois, tendant au changement d'une partie du chemin de Péméja à Ratier.

135

Le commis vient de me remettre une lettre dans laquelle il dit qu'il accepte toutes les

conditions que vous lui imposez sauf le changement de pont qu'il ne veut que réparer et améliorer.

J'ai lieu de penser et croire que s'il répare ce pont et qu'il y fasse le chemin dans les conditions

imposées, la Commune n'aura qu'à y gagner et je serais d'avis que ses propositions fussent acceptées.

J'ai l'honneur de vous adresser sa lettre, le plan et sa demande pour que vous avisiez s'il y a

lieu d'accepter. Veuillez agréer ......

10.11.1860 à monsieur le général

Le sieur RUAUD Jacques, fusilier au 70ème de ligne que vous avez fait réformer et donner

un congé à Agen le 28 juin 1860 pour cause de maladie, attendait tous les jours de recevoir la

médaille d'Italie, comme ses camarades. Voyant qu'elle n'arrive pas, il vient par mon intermédiaire

vous prier d'avoir la bonté de la lui faire obtenir.

Délibérations du Conseil Municipal en 1861

03.02.1861 cession ordinaire de février réunion ordinaire

Objet : Dépenses de l'enseignement primaire pour l'année 1862.

Le Conseil Municipal, après avoir mûrement délibéré, apris successivement les décisions

suivantes :

Il a fixé le taux de la rétribution scolaire pour 1862 à 2 francs.

Il a arrêté le traitement fixe de l'instituteur pour la dite année à la somme de 200 francs.

Il a alloué à l’instituteur un supplément de traitement afin d’élever son revenu de 600 francs.

A cet effet, il s’est fait représenter les rôles de la rétribution scolaire pour 1860, lesquels

s'élèvent, déduction faite des non valeurs à la somme de 812 francs.

Total des dépenses : 1012 francs

Avisant ensuite au moyen d’acquitter cette dépense, le Conseil Municipal a décidé qu’il serait

prélevé pour cet objet sur les ressources ordinaires de la Commune la somme de 0 franc.Laquelle

somme, ajoutée au montant de l’imposition spéciale de trois centimes additionnels au principal des

quatre contributions directes, ci ................................................ 200 francs,

forme la somme de ....................................................... 200 francs

En conséquence, le département et l’Etat auront à fournir pour complêter les dépenses

ordinaires obligatoires de l’instruction primaire, une subvention de ............................... 0 franc

Total égal à ............................. 200 francs

06.02.1861 au sous-Préfet

136

Monsieur le sous-Préfet, j'ai la réception de la lettre que m'avez fait l'honneur de m'adresser le

8 novembre dernier.

Je la fis transmettre à monsieur le receveur municipal afin qu'il me fournisse les

renseignements que vous demandez, relatifs aux fonds disponibles de la Commune.

Il me répondit que ce ne serait qu'au 31 décembre qu'il pourrait me fournir ces

renseignements. Après cette époque j'y ai envoyé deux fois le garde champêtre et enfin, le 1er février,

il m'a envoyé le bordereau de dépenses et recettes que j'ai l'honneur de vous transmettre.

Comme je ne comprenais moi-même quels étaient réellement les fonds disponibles, j'ai voulu

en avoir une explication verbale avec lui, ce qui a eu lieu aujourd'hui. Il m'a répondu que les fonds de

la Commune placés au trésor sont de 1 920 francs 71 centimes et les fonds disponibles en sa caisse

14 francs 67 centimes.

Qui, joints avec les 18 francs pour avances faites aux filles-mères, font un total de 32 francs

67 centimes. En tout 1 353 francs 38 centimes. Et qu'avec le bordereau de recettes et dépenses qu'il

joignitavec son état de situation, l'autorité supérieure se convaincra facilement des fonds qui sont

réellement disponibles.

Je vous prie, monsieur le sous-Préfet, de faire examiner ces pièces le plus tôt possible et faire

approuver la délibération du 5 août dernier afin que je puisse faire solder l'entrepreneur et me

débarrasser de cette affaire.

07.02.1861 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser les bulletins de statistiques de l'industrie de notre Commune.

Tous les chefs d'usines se sont empressés de déférer aux voeux du gouvernement et de les remplir

avec exactitude.

En signalant ces bonnes dispositions à votre bienveillance, je regrette, monsieur le sous-

Préfet, d'avoir à vous faire remarquer que monsieur AUSTRUY, maître de forges à Cuzorn, malgré

nos prières réitérées, s'est refusé avec une mauvaise grâce systématique à remplir son bulletin ou à

me fournir les renseignements nécessaires pour les remplir convenablement.

28.02.1861 par autorisation du sous-Préfet réunion extraordinaire

Objet : Observations présentées au sujet du tracé de la voie ferrée dans Cuzorn.

Il expose que dans l’intérêt de la Commune il a examiné avec toute l'attention possible le dit

plan de traverse dans la Commune de Cuzorn. Il a remarqué que le chemin latéral de la rive droite de

la Lémance n'était point continué du chemin de grande communication n°50 jusqu'au chemin de

grande communication n°2.

Considérant que ce sont les deux points les plus importants pour l'arrivée de presque toute la

Commune à la station et des fabriques à papier, forge, foulons et plusieurs lavoirs de minerai,

notamment pour l'arrivée des communes de Montagnac, Paulhiac, Dévillac, Biron, Lacapelle Biron,

Gavaudun, Salles, etc... où il existe aussi dans ces contrées plusieurs usines de toutes espèces ;

Que si le chemin latéral n'était continué dans tout ce parcours du côté du couchant, il en

résulterait que le chemin qu'offre la compagnie serait deux fois plus long que celui qu'on réclame. On

éviterait en outre de très fortes rampes ;

Considérant que le chemin d'accès de la station à Bélybas n'offre aucun avantage puisque

aucun chemin n'aboutit à ce point, émet le voeu que la compagnie supprime l'avenue projetée de

Bélybas à la gare et prolonge le chemin latéral indiqué au plan jusqu'au point de rencontre du chemin

n°2 à la hauteur de la forge de Cuzorn.

137

Ce prolongement servira d'avenue pour toute la rive gauche de la Lémance et complètera la

possibilité d'accès à la station pour les habitants du versant de la rive droite.

Considérant en outre que la voie percée dévie le chemin public de Tesquet au chef-lieu de

Cuzorn au point n°59 de la voie ferrée et qu'il deviendra impraticable par les deux fortes rampes que

nécessitera ce contour et qu'il n'y aura plus moyen d'arriver au chef-lieu de Cuzorn si on n'ouvre pas

le chemin latéral demandé ;

Le Conseil forme le voeu à l'unanimité que la commission d'enquête porte son attention sur

cette réclamation, espérant qu'elle lui sera favorable, ainsi que la compagnie.

Considérant que le pont des tertres construit aux frais des habitants de la rive droite de la

Lémance en amont de Capoulette, est le seul par lequel les dits habitants puissent arriver à l'église

paroissiale de Cuzorn en suivant le chemin qui traverse diagonalement la propriété de madame veuve

LADEVEZE ;

Considérant que la déviation qui est donnée à ce chemin est trop disgracieuse et offre un trop

fort parcours que les dits habitants ne peuvent accepter ;

Considérant qu'à cause des débordements fréquents de la Lémance un pont sur ce ruisseau est

indispensable pour qu'en tout temps les fidèles puissent se rendre à l'église paroissiale ;

Considérant enfin que le susdit pont détruit de fait ne peut être avantageusement reconstruit

pour les habitants préjudiciés qu'en étant placé en face du passage à niveau de Capoulette ;

Est d'avis à l'unanimité que la compagnie rendant le pont existant impraticable doit le

remplacer au lieu demandé.

Vu que le chemin de Cuzorn à Capoulette est détourné, que la déviation que présente la

compagnie n'est pas acceptable, émet le voeu que deux embranchements passant du passage supérieur

n°59 du chemin de fer soient faits en amont et en aval, pour de là être remis dans l'ancienne voie

aussitôt que l'état des lieux le permettra.

12.05.1861 réunion ordinaire

Objet : Règlement définitif du budget de l'exercice 1860.

Le Conseil propose de fixer ainsi qu'il suit les recettes et les dépenses du dit exercice, savoir

:Recettes :Les recettes tant ordinaires qu'extraordinaires de l'exercice 1860, évaluées par le budget à

4649 francs 54 centimes ont dû s'élever à titre définitif des créances

à recouvrer à la somme de ................................................... .6 010 francs 6 centimes.

De laquelle il convient de déduire celle de ..............................205 francs 12 centimes

Au moyen de quoi, la recette de 1860 est de..........................5 804 francs 94 centimes.

Dépenses :Les dépenses accréditées s'élevant à ................ ...4 005 francs 20 centimes.

Il faut y joindre un crédit supplémentaire accordé de .......... 1 899 francs 32 centimes.

Total des dépenses .................................................... 5 904 francs 92.

De cette somme il faut déduire celle de ....................... 899 francs 66 centime

Il reste par conséquent pour excédent définitif la somme de....800,8 francs08 centimes.

Toutes les opérations de 1860 sont déclarées définitivement closes et les crédits annulés.

.

12.05.1861. réunion ordinaire

138

Objet : Prise en compte du traitement du garde champêtre.

Présents messieurs Bergue, Raust, Fabre, Robert, Delcoustal, Rabot, Escourre et Blot.

Monsieur le Président a donné connaissance des instructions de monsieur le Préfet qui met la

Commune en demeure d'assurer le traitement du garde champêtre pour l'année 1862 ;

Le Conseil, reconnaissant la nécessité d’un garde champêtre, vote au budget de 1862 une

somme de 400 francs pour le salaire du garde champêtre appariteur, pour l'exercice 1862.

12.05.1861.. réunion ordinaire

Objet : Création et affectation des ressources aux travaux des chemins vicinaux.

Absents au nombre de deux, messieurs Caillac et Martinet

Monsieur le Maire a ouvert la séance et a donné communication de l'évaluation des crédits

proposés pour la réparation des chemins vicinaux et des propositions faites pour leur affectation aux

trois catégories de travaux déterminés par le règlement du 25 août 1847.

Le Conseil Municipal, considérant que le chemin n°14 n'est point classé et est très praticable

de Bélarbre à la route n°2, il n'y a pas lieu d'accepter la souscription et aucun crédit ne doit être

accordé pour ce chemin sur l'exercice 1862.

Vu que le chemin n°2 de Monsempron à Cuzorn est d'une utilité notoire et en très mauvais

état ;

Délibère.

Les dépenses de toutes natures à faire sur les chemins vicinaux de petite communication pour

l’exercice 1862 sont réparties conformément aux propositions des agents voyers, sauf les

modifications suivantes, que toutes les ressources seront employées :

1° - Travaux urgents au dit chemin n°2 entre le chemin de grande communication n°50 jusqu'au point

de rencontre du chemin de gare du chemin de fer, et qu'une somme de 50 francs serait prise sur les

fonds du chemin n°4 dit de Bardoulet pour être employée à réparer quelques mauvais pas sur le

chemin n°20, de la Jasse à Bardoulet, en doublant cette somme par les intéressés.

2° - Pas de travaux d’entretien ou de travaux neufs.

Pour faire face à ces dépenses ainsi qu'à celles des chemins vicinaux de grande

communication, le Conseil Municipal vote sur l ’exercice 1862 une imposition de :

1° - chemins de petite et moyenne communications, 1 centime 2/3,

chemins de grande communication, 3 centimes 1/3, en tout, 5 centimes spéciaux.

2° - chemins de petite et moyenne communication, 1 journée,

chemins de grande communication, 2 journées, en tout, 3 journées de prestations en

nature.

12.05.1861 réunion ordinaire

Objet : Création et affectation des ressources aux travaux des chemins vicinaux.

Le Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn s’est réuni au lieu ordinaire de ses éances, à

l’effet de délibérer sur la création et l’affectation des ressources de l’année qui va suivre aux travaux

des trois catégories des chemins vicinaux, conformément aux prescriptions des articles 27 et 50 des

règlements des 25 août 1845 et 31 janvier 1855.

Se sont trouvés présents à la séance au nombre de douze, messieurs Bergue, Raust, Escourre,

Robert, Trouillé, Ballande, Rabot, Fabre, Delcoustal, Austruy et Blot, maire.

139

Absents au nombre de deux : messieurs Caillac et Martinet.

Monsieur Blot, Maire, président, a ouvert la séance et a exposé au Conseil Municipal que la

réparation et l'entretien des chemins vicinaux pendant l’année 1862 ne pouvant être assurée aux

moyens des revenus ordinaires de la Commune, il est indispensable de recourir à l'imposition

autorisée par l’article 2 de la loi du 21 mai 1836, de centimes spéciaux et journées de prestations en

nature.

Monsieur le Maire communique en même temps au Conseil le tableau de l'appréciation

sommaire des dépenses à effectuer pendant la dite année sur les chemins vicinaux d'intérêt commun

ou de petite communication désignés pour être réparés, sur ceux qui sont entretenus à l'état de

viabilité et en outre pour divers travaux urgents.

Ces dépenses seront couvertes par le produit de une journée de prestation en nature et un 2/3

centime additionnels sur les quatre contributions.

Enfin, Mr le Maire notifie au Conseil un arrêté de monsieur le Préfet en date du 10 avril

dernier, qui fixe pour la même année à deux journées de prestations et trois 1/3 centimes spéciaux le

contingent à fournir par la Commune dans les dépenses des chemins de grande communication

auxquels elle est intéressée.

12.05.1861… réunion ordinaire

Objet : Etablissement du taux des conversion en tâches

1° - une imposition de 5 centimes spéciaux en addition au principal des quatre contributions directes

2° - une imposition de trois journées de prestations en nature.

28.05.1861 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser les diverses pièces délibérations à la session de mai, au nombre

de quinze pièces :

- budget 1862, quatre,

- chapitre additionnel au budget 1861, quatre,

- compte administratif du Maire, quatre,

- états de situation du receveur municipal, un,

- tarif de conversion des prestations, deux,.

- délibérations pour les chemins vicinaux, trois,

- règlement des dépenses pour 1860, trois,

- examen du compte de gestion de 1860, quatre.

12.05.1861 réunion ordinaire

Objet : Prise en compte du traitement du garde champêtre.

Présents messieurs Bergue, Raust, Fabre, Robert, Delcoustal, Rabot, Escourre et Blot.

Monsieur le Président a donné connaissance des instructions de monsieur le Préfet qui met la

Commune en demeure d'assurer le traitement du garde champêtre pour l'année 1862 ;

Le Conseil, reconnaissant la nécessité d’un garde champêtre, vote au budget de 1862 une somme de

400 francs pour le salaire du garde champêtre appariteur, pour l'exercice 1862.

15.08.1861 réunion ordinaire

140

Objet : Procès verbal d’instation du Maire de la Commune.

Monsieur Jean Baptiste Fabre, adjoint à cette Mairie, a convoqué et réuni les membres du

Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn.

La séance ayant été ouverte, monsieur le Président a déclaré que l’objet de la réunion était

l’installation du Maire. Il a donné ensuite lecture de la lettre de monsieur le sous-Préfet qui autorise

la convocation du Conseil Municipal.

Monsieur BARRAS Jean, nommé Maire par arrêté préfectoral en date du 12 août courant,

s’est levé et a prononcé le serment suivant :

"Je jure obéïssance à la constitution et fidélité à l'empereur."

03.11.1861 4ème cession de 1861 réunion ordinaire

Objet : Vote de crédits pour paiement de travaux faits à l'école.

Présents : Delcoustal, Raust, Rabot, Ballande, Fabre, Robert, Escourre, Bergue.

Monsieur le président expose que les travaux de réparation de la maison d'école sont terminés

;

Que par délibération du Conseil Municipal en date du 10 avril 1859, il fut voté une somme de

2 404 francs 2 centimes pour ces réparations, que Mr l'architecte a remis le décompte de ces travaux

s'élevant à la somme de 2 160 francs 88 centimes, ainsi que le certificat de réception des travaux.

Monsieur le Maire expose en outre que le drédit ouvert pour ces réparations n'a été que de 2

035 francs 29 centimes, qu'il resterait encore à l'entrepreneur, pour solde, la somme de 125 francs

59.

Monsieur le Maire dépose sur le bureau les pièces ci-dessus relatées concernant les faits par

lui exposés

Le Conseil, après les avoir examinées, en reconnaît l’exactitude et l’équité ;

Délibère :

Qu'il sera pris sur les fonds disponibles de la caisse municipale et porté au budget municipal

de 1862 la somme de 125 francs 59 centimes, pour solder l'entrepreneur des travaux faits à la maison

d'école.

01.12.1861 autorisation du sous-Préfet en date du 20 novembre réunion extraordinaire

Objet : Détermination de l'emplacement de la station de la voie ferrée.

Présents : messieurs Ballande, Fabre, Robert, Rabot, Delcoustal, Bergue, Caillac, Raust,

Throuillé, Escourre, Austruy et Baras, maire

Absent, monsieur Martinet.

Monsieur le Préseident met sous les yeux du Conseil les pièces de projet de station à établir

dans la Commune sur le réseau central du chemin de fer, ligne de Limoges à Agen, qui sont :

1° - un arrêté du Préfet en date du 3 novembre dernier,

141

2° - une notice explicative,

3° - la carte ou plan en profil en travers et en long,

4° - le plan des abords,

5° - le cahier des enquêtes spéciales sur les stations.

Le Conseil, après avoir pris connaissance des dites pièces et les avoir examinées avec

attention ;

Estime que la station ne saurait être mieux placée dans les intérêts de la Commune ailleurs

que sur l'emplacement déjà projeté, à cause des difficultés qu'il y aurait eu à l'établir vis à vis le cheflieu

de la Commune que par les chemins latéraux aboutissant au chemin de grande communication

n°2, que la compagnie fait établir à ses frais, toute la commune y trouvera ses avantages par la

commodité de ces chemins pour arriver à cette station.

Cependant, messieurs FABRE, adjoint et AUSTRUY, Conseiller, observent que la partie

Nord de la Commune produit en abondance du vin et du minerai, que cette même partie en amont du

bourg chef-lieu représente la majeure partie de la population de la Commune.

Par ces motifs, ils sont d'avis que la station serait plus avantageusement établie dans les

champs de Capoulette, en amont de Cuzorn, comme étant plus centrale et répondant à de plus

grands intérêts pour la Commune.

CAILLAC estime et observe que la station serait bien plus centrale au lieu dit "le Camp-dela-

ville", vis à vis de Cuzorn, chef lieu qui est le véritable centre de réunion des habitants de la

commune et le séjour des voyageurs étrangers (voilà sans doute l'origine du nom de ce lieu dit !);

que par ces motifs, ce serait le lieu le plus avantageux dans les intérêts de la Commune pour que

chaque habitant pût y rendre ses produits.

Monsieur BALLANDE, aussi conseiller, estime que le lieu le plus avantageux dans l'intérêt

du commerce serait de l'établir sous le village de Tesquet, aboutissant au chemin de grande

communication n°50.

Fait et délibéré en séance les jour, mois et an avant dits

Délibérations du Conseil Municipal en 1862

06.01.1862 à monsieur le contrôleur

J'ai l'honneur de vous renvoyer les pièces contenant l'exposé des pétitions des sieurs

LAGARRIGUE et AUSTRUY, après y avoir inscrit mon avis qui est le même, qui fut donné par

mon prédécesseur, écrit en ma présence sous la dictée du contrôleur, lors de sa tournée pour les

mutations en 1861, ce fonctionnaire ayant vérifié au préalable les usines.

Si je me trouvais à l'époque à l'avis qui fut donné à ces pièces, c'est que j'étais répartiteur et

que nous étions tous réunis comme d'usage.

Agréez, monsieur le contrôleur, l'assurance de mes sentiments distingués.

09.01.1862 au sous-Préfet

142

J'ai l'honneur de vous adresser d'autre part les indications nécessaires pour faire insérer sur les

tableaux de recensement de la classe 1861, les jeunes gens qui, nés dans cette Commune, ont leur

domicile légal dans d'autres.

Quant à ceux qui sont nés et qui doivent être inscrits sur le tableau de cette, ils sont au

nombre de onze.

09.02.1862 réunion ordinaire

Objet : Priorités à affecter aux réparations des chemins vicinaux.

présents : Fabre, Baras, Delcoustal, Escourre, Rabot, Emile Ballande, Ch. Austruy, Robert.

absents : CAILLAC

Le Conseil Municipal, réuni pour statuer tant sur l'état de viabilité des chemins vicinaux

compris dans le tableau d'autre part que sur les réclamations auxquelles a pu donner lieu la

publication de ce document ;

Délibère

Monsieur le Maire est autorisé à arrêter conformément à l'état d'autre part la liste des chemins

vicinaux de petite communication susceptibles de recevoir des subventions spéciales en exécution de

l'article 14 de la loi du 21 mai 1836.

09.02.1862. réunion ordinaire

Objet : Dépenses de l'enseignement primaire pour l'exercice 1862.

Présents : Fabre, Delcoustal, Escourre, Rabot, Raust, Ballande, Robert, Bergue, Martinet,

Austruy et Baras, maire.

Monsieur le Président a donné connaissance des dispositions de la loi du 15 mars 1850 et des

décrets des 7 octobre suivant et 31 décembre 1853, relatifs aux dépenses de l'enseignement primaire

et a invité le Conseil Municipal à délibérer sur ces dépenses et sur les moyens d'y pourvoir pour

1862:

Il a fixé le taux de la rétribution scolaire pour 1862 à 2 francs.

Il a arrêté le traitement fixe de l'instituteur pour la dite année à la somme de 200 francs.

Il a alloué à l'instituteur un supplément de traitement de 868 fran

total des dépenses .................. 1 068 francs.

Laquelle somme, ajoutée au montant de l'imposition spéciale de 3 centimes additionnels au

principal des quatre contributions directes, ci ................303 francs.

16.03.1862 par autorisation du sous-Préfet, du 5 mars réunion extraordinaire

Objet : Modification du passage supérieur sur la voie ferrée.

Présents : Rabot, Delcoustal, Bergues, Robert, Baras, Raust, Emile Ballande, Escourre,

Troullei.

Ce Magistrat (le Maire) expose que, lors du projet de construction du chemin de fer, le

chemin vicinal de Monsempron, ou plutôt de Tesquet à Cuzorn était détourné et transporté de 40

(dix surchargé 40) mètres en amont et traversait le chemin de fer par un passage supérieur.

Le chemin de Lacapelle à Cuzorn était aussi détourné et transporté sur le même passage

supérieur.

143

Aujourd'hui, la compagnie ayant changé ses projets, a fait un tunnel qui par suite de ce le

chemin de Lacapelle est maintenu tel qu'il était, ce qui fait que le passage supérieur est de peu

d'importance du moins dans l'intérêt commun ;

Attendu qu'il n'y a que 120 mètres de distance de plus pour arriver au chemin de Lacapelle, et

meilleur puisqu'il serait presque sans rampe ;

Le Conseil, après avoir examiné par lui-même l'exposé de Monsieur le Maire, en reconnaît la

sincérité et demande que le passage supérieur soit supprimé et que le chemin de Tesquet à Cuzorn

aille s'embrancher à celui de Lacapelle et que la compagnie fasse en compensation du pont supérieur,

le pont sur la rivière de la Lémance au lieu dit de Laforge, pour faire communiquer le chemin latéral

de la gare au chemin de grande communication n°2 de Montaigut à Villefranche, dont la compagnie a

pris à sa charge de faire faire le chemin de gare jusqu'au ruisseau de la Lémance, mais dont la

construction du pont restait à la charge de la Commune.

Si mieux, la compagnie n'aime donner à la Commune une indemnité de 8 000 francs, chiffre

qui paraîtrait sauvegarder tous les intérêts.

Au reste, le Conseil autorise le Maire à traiter avec la compagnie à telles conditions que ce

magistrat croira utiles dans l'intérêt de la Commune.

Le Conseil demande en outre que la compagnie fasse abandon des terrains acquis du côté du

levant pour arriver au pont supérieur, soit du chemins de Tesquet et de Lacapelle pour pouvoir les

faire communiquer sur le tunnel. Terrain aujourd'hui de très peu de valeur par suite des débris de

matériaux que la compagnie y a fait déposer.

22.03.1862 au sous-Préfet

Antoine CABANNE, mon administré, vient de me remettre une demande de déviation sur le

chemin vicinal de Monsempron à Cuzorn, afin que je l'approuve et que je vous la fasse parvenir avec

le plan des lieux qu'il a joint à sa demande.

Après avoir examiné attentivement ces pièces, j'ai remarqué que la demande écrite était loin

d'être conforme à la demande verbale dont il m'avait déjà entretenu et dont je lui avais promis mon

approbation. Son premier projet était qu'il devait prendre le chemin au point D et le conduire

jusqu'au point E.

D'après sa demande et le plan, il doit s'arrêter à C. A cet endroit, il y a un fort emprunt dont

on ne connaît les bornes et qui peut rendre le chemin dangereux, ce qui fait que je ne puis donner

mon approbation à son projet.

S'il ne s'engage à conduire le chemin jusqu'au point E, il serait peut-être même prudent

d'attendre qu'on eut terminé ou du moins borné les empruns qu'on fait pour le chemin avant de

statuer dans cette affaire.

13.04.1862 par autorisation du sous-Préfet réunion extraordinaire

absents : CAILLAC

Objet : Accord entre la commune et la compagnie du chemin de fer.

Monsieur le Maire présidant expose que, par délibération du 16 mars dernier, le Conseil

Municipal a demandé que le pont supérieur qui devait être fait sur le chemin de fer, au lieu du "Camp

de la ville", fut supprimé et remplacé par un autre pont sur la rivière de Lalémance, à la Forge, à

l'aval du chemin de fer.

144

Vu la réponse qu'a faite monsieur LAVOISOT, ingénieur du réseau central, à la délibération

sus mentionnée ;

Vu la lettre de monsieur le Préfet du 4 du courant, adressée à Monsieur le Maire avec une

copie de la lettre que monsieur l'ingénieur lui a adressée le 31 mars dernier, par laquelle il répond aux

demandes faites par la Commune ;

Le Conseil Municipal, après avoir pris connaissance des pièces ci-dessus relatées ;

Vu que la compagnie est disposée à accepter la demande faite par le Conseil dans sa

délibération du 16 mars, par suite supprimer le pont supérieur et le remplacer par un autre pont en

pierre sur la rivière de Lalémance, à l'aval du passage inférieur, au lieu de Laforge.

Après enquête et que l'autorité supérieure l'y aura autorisée et quelle livrera sur la côte

gauche du chemin de fer un sentier de piétons entre le chemin de Lacapelle et les terres du Camp de

la ville pour arriver sur le tunnel et au chemin de Tesquet à Cuzorn, ce qui raccourcirait le parcours.

Considérant que les offres faites par la compagnie sont d'un grand intérêt pour la Commune

puisque cela économise les frais d'un pont qui coûterait fort cher ;

La Commune accepte les offres faites et prie monsieur le Préfet de provoquer l'enquête au

plus tôt possible.

21.04.1862 par autorisation du sous-Préfet réunion extraordinaire

absents : CAILLAC

Objet : Installation du nouvel adjoint au Maire.

La séance étant ouverte, Mr le Maire donne connaissance d'un arrêté du Préfet en date du 12

avril, qui nomme adjoint de cette Commune, en remplacement de Mr FABRE, décédé, Mr BERGUE

Pierre, conseiller municipal.

L'installation du nouveau adjoint étant l’objet de la réunion, il s’est levé et a prononcé le

serment prévu par la loi ainsi conçu :

“ Je jure obéïssance à la constitution et fidélité à l’Empereur. ”

24.04.1862 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous adresser la délibération que le Conseil Municipal a prise le 16; du

courant, relative au recouvrement des fonds du pont supérieur que la Compagnie du Chemin de fer

devait faire construire à Cuzorn et qui aujourd'hui, par suite de certaines modifications, devient

presque inutile, du moins pour l'intérêt commun.

Je vous prie, monsieur le sous-Préfet, d'y donner suite et me donner les indications

nécessaires pour arriver au but demandé.

25.04.1862 au Préfet

Le 14 du courant, j'ai eu l'honneur de vous adresser deux extraits de la délibération que le

Conseil Municipal a prise le 13, relative au changement du pont supérieur que devait faire la

Compagnie sur le chemin de fer, au Camp de la ville et le remplacer par un autre sur le ruisseau de la

Lémance, à l'aval du passage inférieur, au lieu de la Forge.

145

La Compagnie ayant adhéré à cette proposition, le Conseil Municipal vous priait dans sa

délibération, et ainsi que moi dans ma lettre d'envoi, de vouloir bien nous provoquer l'enquête au plus

tôt possible, vu que sous peu l'entrepreneur allait être en mesure de construire le pont supérieur.

J'ai vu de nouveau monsieur LAVOISAL, ingénieur à Fumel, qui m'a dit que si n'étions

autorisés à faire l'enquête sous peu, nous ne serions plus à temps vu que l'entrepreneur les pressait

pour terminer ces travaux d'art.

Si l'on construit le pont supérieur, c'est un préjudice d'au moins 8 000 francs et je ne sais à

quelle époque nous serons en mesure de faire cette dépense. Le chemin latéral ne peut cependant

communiquer au chemin de grande communication n°2 que par le pont sur la Lémance.

Ce qui fait, monsieur le Préfet, que je viens de nouveau vous prier de ne pas nous retarder

davantage cette enquête.

11.05.1862 réunion ordinaire

absents :

Objet : Création et affectation des ressources à l'entretien des chemins vicinaux.

Présents : Austruy, Caillac, Rabot, Bergue adjoint, Raust, Robert, Delcoustal, Emile

Ballande, Escourre, Baras.

Monsieur BARAS, Maire président, a ouvert la séance et a exposé au Conseil Municipal que

la réparation et l’entretien des chemins vicinaux pendant l’année 1863, ne pouvant être assurés au

moyen des ressources ordinaires de la Commune, il est indispensable de recourir à l’imposition

spéciale autorisée par l’article 2 de la loi du 21 mai 1836, de centimes spéciaux et de journées de

prestations.

Le Conseil Municipal

Sur l’exposé qui précède, vote sur l’exercice 1863, pour faire face aux dépenses des chemins

vicinaux de grande communication et à celles des chemins vicinaux d’intérêt commun ou de petite

communication..

1°) une imposition de cinq centimes spéciaux en addition au principal des quatre

contributions indirectes,

2°) une imposition de trois journées de prestations en nature.

11.05.1862. réunion ordinaire

Objet : Répartition des ressources aux travaux d'entretien des chemins vicinaux

Les dépenses de toute nature à faire sur les chemins vicinaux de petite communication pour

l’exercice 1863 sont réparties conformément aux propositions des agents voyers sauf les

modifications suivantes :

1°) Chemins de petite ou de moyenne communication, 1 centime 2/3,

Chemins de grande communication, 3 centimes 1/3,

En tout cinq centimes spéciaux au principal des quatre contributions directes.

2°) Chemins de petite ou de moyenne communication, 1 journée,

Chemins de grande communication, 2 journées,

En tout trois journées de prestations en nature.

11.05.1862.. réunion ordinaire

Objet : Evaluation du tarif de conversion en tâches de prestations en nature.

Le tarif en vigueur prescrit par la préfecture est approuvé.

146

Fait en mairie les jour, mois et an que dessus et ont signé au registre :

MM Austruy Ch., Caillac, Rabot, Escourre, Bergue adjoint, Raust, Robert, Delcoustal, Emile

Ballande, Baras.

11.05.1862… réunion ordinaire

Objet : Réclamations d'habitants n'ayant plus de voie de communication en état.

Le Maire donne connaissance d'une lettre des habitants du village de Bélalbre et hameaux

voisins dans laquelle ils exposent que le chemin n°14, dit de Bélibas, n'étant terminé, ils ont fait une

nouvelle souscription d'une somme de 65 francs et demandent qu'il leur soit accordé un faible

secours.

Les habitants des villages de la Borderie, Péméja, Rigou, la Polétie et hameaux voisins font

exposer par quelques membres du Conseil qu'ils n'ont aucune voie de communication praticable pour

aboutir au chemin de grande communication n°2 et par suite à la gare du chemin de fer. Demandent

qu'il leur soit accordé un secours pour pouvoir mettre en bonne voie de viabilité un chemin le plus

convenable que croira l'administration, dans l'intérêt des dits villages.

Le n°5 se trouve dans cette contrée.

Le Conseil, vu les exposés des faits ci-dessus, reconnaît que le chemin n°14 est en bonne voie

de communication jusqu'à Bélalbre, point le plus important, mais qu'il n'est point ferré dans tout son

parcours ;

Est d'avis qu'il soit accordé à ce chemin une somme de 20 francs pour encouragement, pour

être ajoutés aux 65 francs de souscriptions.

Le Conseil reconnaît que les réclamations faites par les habitants des divers villages et

hameaux sont de toute équité, propose qu'il leur soit accordé une somme de 80 francs à la condition

que les sacrifices qu'ils feront pour être joints seront au moins de la même somme.

Les secours accordés devront être pris spécialement sur les fonds affectés au chemin n°4, dit

de Bardoulet, attendu que les fonds accordés au chemin n°2, de Tesquet à la gare de Cuzorn sont

très minimes, quoique cette partie de chemin soit la plus urgente à réparer, à cause de l'importance

de la gare, pour la faire communiquer au chemin n°50, à Tesquet.

Les travaux des deux chemins seront surveillés par un agent commis par monsieur l'agent

voyer et cet agent devra s'entendre avec le Maire pour désigner les endroits les plus urgents.

29.05.1862 au sous-Préfet

La Dame née BEL, épouse LADEVEZE et Elie LADEVEZE, son fils, viennent de me transmettre

une demande parce que le plan des lieux, par laquelle ils exposent que le chemin vicinal de l'église à

Bardoulet, faisant suite au chemin n°4, traverse leur propriété et que par la construction du chemin

de fer, les intéressés à ce chemin auront un parcours beaucoup plus long à faire pour arriver à

l'église.

Tant dans leur intérêt particulier que dans l'intérêt commun, ils offrent en échange de rapport

un autre chemin qui raccourcirait et serait meilleur. De plus une somme de 2 000 francs, les terrains

nécessaires et matériaux qui se trouvent sur place pour la confection d'un pont et du chemin à faire.

Je suis d'avis et même convaincu que leur exposé est d'un grand intérêt commun puisque ce

pont et chemin demandés serviraient à la moitié des gens de la Commune. Aux uns pour aboutir au

chemin de grande communication n°2 et aux autres pour se rendre à l'église.

147

Ce nouveau chemin est tellement utile que le Conseil Municipal avait déjà projeté de le porter

en réparation et aujourd'hui que de nouvelles ressources s'offrent, je crois que nous ne devons pas les

refuser.

Je m'empresse, monsieur, de vous faire parvenir ces pièces avec prière d'en faire faire les

études nécessaires et par suite, accepter l'offre s'il y a lieu, comme le disent les demandeurs. Si cette

affaire était inscrite de suite, il y aurait lieu à s'entendre avec l'entrepreneur du Chemin de fer pour

certains travaux qui seraient encore de l'intérêt public ou communal.

.

15.08.1862 par autorisation du sous-Préfet, du 5 août réunion extraordinaire

Objet : Vote d'un impôt extraordinaire pour alimenter la caisse communale.

L’an 1862, le 15 août, le Conseil Municipal de la Commune de Cuzorn, réuni avec les plus

forts imposés au lieu ordinaire de ses séances en session extraordinaire en vertu de l’autorisation

contenue dans la lettre de monsieur le sous-préfet en date du cinq du courant au nombre de 15.

Le Maire donne lecture de la lettre de monsieur le sous-Préfet, de laquelle il résulte que

l'équipement du garde champêtre doit être renouvelé en 1863 et que des fonds n'ont été votés pour

cette dépense qui doit s'élever à la somme de 75 francs. et invite le Conseil Municipal à voter cette

somme sur les fonds disponibles et que dans le cas où la Commune n'en posséderait pas, de voter un

impôt extraordinaire pour y faire avec les plus imposés.

Vu que la Commune n'a rien en caisse, que ses fonds ont été épuisés soit pour les réparations

de la maison d'école, dont le solde n'a encore pu être fait, faute de fonds, soit sur quelques fonds

qu'elle a pris pour solder le traitement du même garde ;

Délibère

Qu'il y a lieu de voter et votent un impôt extraordinaire de la somme de 75 francs pour

l'exercice 1863, pour solder les dépenses ci-dessus relatées.

Signé : Raust, Bergue, Lagarde, Troullet, Rabot, Delcoustal, Baras, Ballande aîné, Escourre,

Berbiguie aîné, Blot, Robert, Tourret, Caillac, Delpon.

07.09.1862 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous donner avis que le 26 avril dernier, entre cinq et dix heures du soir, il

est tombé une trombe d'eau suivie de grêle qui ont occasionné dans la Commune de grandes pertes.

Deux maisons ont été démolies par l'eau, une troisième a été fortement endommagée, d'autres dont

les rez-de-chaussée ont été envahis et comblés de sable ou gravier. Le moulin à blé dans le bourg de

Cuzorn ou l'étang comblé, ainsi que le canal de Fuite.

La grêle a emporté la moitié de la récolte en vin. Les terres fortement endommagées à

certains endroits. J'ai parcouru les parties de la Commune qui ont le plus souffert pour m'en

convaincre par moi-même. Néanmoins, les dommages causés sont si nombreux que je n'ai pu évaluer

les pertes.

Je vous prie, monsieur le sous-Préfet, de vouloir bien me passer la marche à suivre dans ce

cas.

148

09.11.1862… réunion ordinaire

Objet : Agrément sous conditions de la demande de construction d'un pont.

Présents : Raust, Delcoustal, Trouille, Bergue, Robert, Escourre, Rabot, Martinet, Ballande,

Baras maire, Caillac.

Le Président donne communication au Conseil d'une demande faite par la dame LADEVEZE,

veuve, et son fils, dans laquelle ils exposent que le chemin vicinal de Bardoulet à Gibert, ou l'église,

classé sous le n°4 au dernier classement, par suite des travaux du chemin de fer est devenu d'un

parcours plus long et moins facile.

Ils demandent qu'il leur soit accordé de le changer par un autre d'un parcours moins long et

meilleur, attendu qu'il serait empierré dans tout son parcours et suivant les indications données au

plan des lieux qu'ils ont joints à leur demande.

Le Conseil, après avoir examiné avec soin les dites pièces, reconnaît que la demande est de

toute équité et qu'il est d'intérêt commun de faire droit à la demande.

Le Conseil est d'avis qu'il doit être fait droit à cette demande aux conditions suivantes :

1 - Le nouveau chemin devra avoir six mètres de voie plus la base du talus nécessaire au

remblai. L'ouverture du pont entre culées devra être portée de 8 à 9 mètres, comprise l'épaisseur

moyenne de la pile, comptée de 1 mètre.

2 - En prévision du recurement de la vieille sole de la Lémance, ainsi que l'exposent les

demandeurs, les maçonneries des fondations devront avoir un mètre 50 centimètres au lieu d'un, en

contrebas du lit actuel de la Lémance. Cette profondeur de 1,50 mètre devra être en bonne

maçonnerie de moellons ordinaires avec mortier hydraulique. Le socle devra être parementé en

libages sur 0,50 mètre de hauteur.

3 - Tous les bois devront être en coeur de chêne. Les madriers du plancher devront avoir 10

cm d'épaisseur. Les poutres devront être au nombre de quatre et avoir au moins 0 m 30 centimètres

de tombant sur 0 m 27 centimètres de dessus. La main courante devra être reliée aux principales

pièces du plancher par six contrefiches extérieures et six chasse-roues intérieures.

4 - Pour l'écoulement des eaux d'inondation, il devra être construit deux aqueducs en

maçonnerie de un mètre d'ouverture entre culées sur 1 m 50 centimètres de hauteur sous dalle, un sur

le fossé à l'est de la Lémance, l'autre sur le fossé à l'ouest, aux emplacements indiqués au profil en

long ci-annexé.

La dame veuve LADEVEZE et son fils devront prendre l'engagement de faire ratifier à leur

risque, l'échange par la fille mineure lorsqu'elle sera majeure.

Délibération suivie de ceci :

Nous, soussignés dame Antoinette Adèle BEL, veuve LADEVEZE, et Elie Joseph

LADEVEZE, après avoir pris connaissance de la délibération du Conseil Municipal de la Commune

de Cuzorn, écrite ci-dessus, déclarons adhérer aux clauses y mentionnées.

09.11.1862. réunion ordinaire

Objet : Instauration d'une cotisation pour la création de la bibliothèque scolaire.

Monsieur le président donne lecture de la circulaire de monsieur le Préfet du 25 septembre

dernier et de l'arrêté ministériel du 1 juin précédent, concernant la création de bibliothèques scolaires,

et invite l'assemblée à exprimer son opinion sur le taux de la cotisation volontaire à fournir par les

familles des élèves payants, conformément à l'article 7.5 de l'arrêté.

Le Conseil est d'avis que la cotisation dont il s'agit soit être fixée à la somme de 1,50 franc.

149

09.11.1862 réunion ordinaire

Objet : Impossibilité, faute de fonds, d'acquérir la bibliothèque scolaire.

Le Maire donne lecture d'une circulaire de monsieur le Préfet, en date du 25 septembre

dernier et de l'arrêté ministériel du 1 juin aussi dernier, prescrivant la création d'une bibliothèque

scolaire dans chaque école primaire publique, dont elle sera la propriété et, placée sous la

surveillance de l'instituteur, deviendra le fond commun des élèves indigents et une source

d'instruction pour les campagnes.

Le Préfet invite le Conseil à voter la somme de 60 francs pour l'acquisition de la bibliothèque.

Le Conseil Municipal, après avoir pris connaissance de la circulaire et arrêté, reconnaît toute

l'utilité et les bienfaits qui pourront subvenir de cette nouvelle mesure de création pour l'instruction

primaire et voit avec le plus grand regret de ne pouvoir voter la somme nécessaire à l'achat de cette

bibliothèque ;

Vu que la Commune n'a de fonds disponibles, qu'elle est même en déficit pour solder les

travaux de réparation qu'elle a faits à la maison d'école ;

Vu qu'il est encore dû à l'entrepreneur des travaux exécutés une somme de 125 francs qu'on

ne peut encore payer, faute de fonds.

Le Conseil Municipal, vu l'état pécuniaire où se trouve la Commune, prie monsieur le Préfet

d'intervenir en sa faveur auprès de monsieur le Ministre pour qu'il vienne à son aide.

150

Délibérations du Conseil Municipal en 1863

13.01.1863 autorisation spéciale de monsieur le sous-Préfet réunion ordinaire

Objet : refus d'accéder à la demande d'AUSTRUY d'établir une voie ferrée privée.

Présents : Caillac, Bergue, Raust, Delcoustal, Rabot, Ballande, Austruy et Baras maire.

Sur la demande de Mr AUSTRUY, maître de froges à Cuzorn, tendant à la déviation des

chemins vicinaux n°2 de Tesquet à Cuzorn et n°18, dit "du Bret", dans le but d'établir entre la forge

et la station de Cuzorn, une voie ferrée pour le service de la forge et l'entreprise des minerais de Mr

AUSTRUY ;

Vu le plan et l'avis de monsieur l'agent voyer de Villeneuve ;

Vu les observations et réclamations contenues dans le procès verbal d'enquête et l'avis du

commissaire enquêteur ;

Le Conseil, considérant que la demande de Mr AUSTRUY a un caractère purement privé,

qu'il est de toute justice de faire application aux communes des principes qui régissent les

transactions entre particuliers ;

Que dès lors en cédant une propriété communale, il convient d'en déterminer la valeur, non

seulement par rapport à la commune, mais encore à cause des avantages qu'elle procure à celui qui la

sollicite ;

Qu'en ouvrant une voie ferrée sur cette ligne, Mr AUSTRUY réalise d'immenses avantages ;

Que dès lors il est de toute convenance d'en tenir compte à la Commune ;

Que monsieur le commissaire enquêteur paraît ne s'être préoccupé en rien de ces

considérations ; que cependant dans des circonstances semblables et dans des communes voisines il a

été fait application de ces règles dans des questions analogues ;

Notamment pour la commune de Fumel lors de l'établissement de la forge, la compagnie a

payé à la commune, pour suppression d'un chemin à pied allant de la route impériale à la rivière et

parfaitement inutile, une indemnité excédant plusieurs fois la valeur du terrain cédé.

Récemment encore, monsieur TRENTY, ayant voulu rectifier un chemin public et offrant

pour cette rectification une abréviation du parcours et une amélioration et de construire un pont en

pierre sur le ruisseau de la Thèze, près son usine de l'Esquibat, en compensation, non pas du

préjudice causé à la Commune, puique la rectification était avantageuse pour elle, mais des avantages

qu'il en retirerait pour l'exploitation de son industrie.

Considérant que la distance de la forge à la station est de 550 mètres ;

Qu'il est constant, ainsi que les messieurs AUSTRUY l'ont affirmé en plusieurs reprises que le

service sera fait par une machine à vapeur et non par des chevaux ; que dès lors tous les dangers

prévus et signalés au procès verbal d'enquête ne peuvent être conjurés même en se référant à l'avis du

commissaire enquêteur ;

Considérant enfin qu'il existe à côté de la forge de monsieur AUSTRUY un chemin sur lequel

la Commune a cru devoir réserver des droits, que le chemin par rapport à la forge de Cuzorn a un

caractère presque public, parce que les droits de servitudes ont été concédés à un très grand nombre

de personnes, qu'en abandonnant complètement ce chemin à la Commune, la position de monsieur

AUSTRUY n'en serait point aggravée, tandis que celle-ci serait à l'abri de tous les inconvénients et

dangers que présente le projet d'établissement de la voie ferrée de monsieur AUSTRUY.

Par ces motifs, le Conseil est d'avis que cette demande soit rejetée, à moins qu'il ne convienne

à monsieur AUSTRUY de céder à la Commune, à titre d'indemnité, le chemin près la forge pour

aboutir au chemin de grande communication n°2 ;

151

Et dans tous les cas, il demande que les parapets et murs à élever, selon l'avis du commissaire

enquêteur, et notamment sur le point où le chemin vicinal est côte à côte avec la voie ferrée, soient

élevés à une hauteur suffisante pour que les animaux ne soient pas effrayés par le passage de la

machine et que le nouveau chemin soit empierré.

Cette délibération a été prise à l'unanimité moins messieurs BALLANDE et AUSTRUY, ainsi

désignés sur leur demande, et dont l'avis rédigé par eux est ainsi conçu : Ils reconnaissent que les

réclamations des propriétaires n'offrent aucun caractère sérieux, ils sont d'avis que monsieur

AUSTRUY, maître de forges, soit autorisé à faire la rectification qu'il demande. Pour leurs seules

observations, ils les résument dans celle de Mr CAHUZAC, commissaire enquêteur, c'est-à-dire qu'il

soit établi un mur en garde-fou le long du chemin longeant la défuite venant de la forge, à l'endroit

seulement où il paraîtrait y avoir du danger.

07.02.1863 au sous-Préfet

J'ai l'honneur de vous envoyer le dossier relatif à la demande de monsieur AUSTRUY pour la

rectification des chemins n°4 et 18, avec procès verbal de l'enquête, l'avis du commissaire enquêteur

et la délibération du Conseil Municipal.

Je vous prie, monsieur le Préfet, de porter votre attention à cette dernière pièce, d'y donner

un avis favorable car elle est de toute équité. Le retard que vous avez éprouvé de ces pièces a été

causé par des copies qu'a demandées monsieur AUSTRUY, dont j'ai du envoyer l'original à monsieur

l'agent voyer à Montagnac, et sur une absence de quelques jours que j'ai été obligé de faire.

08.02.1863 réunion ordinaire

Objet : Dépenses de l'enseignement primaire pour l'exercice 1864.

Présents : Austruy, Escourre, Raust, Rabot, Bergue, Robert et Baras maire.

Le Conseil municipal, après avoir mûrement délibéré a pris successivement les décisions

suivantes :

Il a fixé le taux de la rétribution scolaire pour l'année 1864 à 200 ;

Il a arrêté le traitement fixe de l'instituteur pour la même année à deux cents francs ;

Il a alloueé à l'instituteur un supplément de traitement afin d'élever son revenu ade 600 francs.

la rétribution scolaire de 1863 s'élève à la somme de . 1042 francs.

Total des dépenses ........... 1242

17.03.1863 autorisation spéciale du sous-Préfet du 9 mars réunion ordinaire

Objet : Majoration par le Conseil de l'indemnité proposée par Mr AUSTRUY.

Présents : Bergue, Martinet, Caillac, Ballande, Delcoustal, Raust, Escourre, Trouillié, Rabot

et Baras.

Monsieur le Maire met sous les yeux du Conseil la lettre de M le sous-Préfet et une

soumission de monsieur AUSTRUY, maître de forges, par laquelle il offre à la Commune une somme

de deux cents francs à l'effet d'obtenir l'autorisation d'établir sur une partie de l'ancien chemin de

Tesquet, une voie ferrée.

Le Conseil Municipal, considérant que l'offre faite par monsieur AUSTRUY, maître de forge,

est trop minime pour pouvoir être acceptée par une commune, soit par les inconvénients fréquents,

soit par le prolongement de parcourt qu'occasionnera le nouveau chemin et surtout par des avantages

152

immenses que monsieur AUSTRUY retirera pour sa forge et son entreprise de minerai de cette

nouvelle voie.

Le Conseil ne disconvient pas que cette nouvelle entreprise de Mr AUSTRUY n'occupe un

certain nombre d'ouvriers ; mais d'un autre côté, il reconnaît que si la gare, au dépôt de minerai, que

la compagnie de chemin de fer avait projeté de faire à Capoulette, avait eu lieu, aurait été bien plus

avantageuse, attendu qu'elle est plus centrale pour y rendre le minerai et qu'elle n'a été détournée que

par les intrigues de monsieur AUSTRUY, maître de forges.

Le Conseil Municipal reconnaît et délibère qu'une indemnité de 600 francs est due pour

l'échange proposé à la Commune et pour les motifs ci-dessus mentionnés et que monsieur

AUSTRUY sera tenu de payer dans tout le courant de 1863 et que cette somme sera exclusivement

employée à la construction du pont sur la Lémance, pour faire communiquer le chemin latéral de la

station au chemin de grande communication n°2, en aval du passage inférieur près la forge.

Sous la réserve des autres clauses contenues dans la délibération du 13 janvier dernier : cette

délibération a été prise à l'unanimité moins Mr BALLANDE ainsi désigné sur sa demande, qui

accepte l'offre de 200 francs faite par Mr AUSTRUY et maintient les observations qu'il a faites à la

délibération du 13 janvier.

03.04.1863 autorisation spéciale du sous-Préfet du 30 mars réunion ordinaire

Objet : Assouplissement de la position de la Commune vis à vis de Mr AUSTRUY.

Présents : Bergue, Ballande, Austruy, Martinet, Caillac, Delcoustal, Raust, Escourre et Bars,

maire.

Vu la lettre de monsieur le sous-préfet en date du 30 mars dernier, de laquelle il résulte que

ce magistrat trouve exagérée la somme de 600 francs que le Conseil municipal a cru devoir demander

par sa délibération du 17 mars à monsieur AUSTRUY, maître de forge, pour l'échange d'un chemin

qu'il avait demandé à l'occasion de l'embranchement projeté entre la forge et la station du chemin de

fer.

Le Conseil, en demandant cette somme de 600 francs à monsieur AUSTRUY, a cru qu'elle

était due à la Commune, soit par les inconvénients et prolongement de parcours que peut

occasionner le nouveau chemin, soit par les avantages immenses que monsieur AUSTRUY retirera

de cet échange pour sa forge et pour son entreprise de minerai.

Que le Conseil de disconvient pas de ce que cette entreprise n'occupe un certain nombre

d'ouvriers mais d'un autre côté, il reconnaît que si la gare au dépôt de minerai que la compagnie du

chemin de fer avait projeté de faire à Capoulette avait eu lieu, elle aurait été bien plus avantageuse,

attendu qu'elle aurait été beaucoup plus centrale pour le dépôt de minerai et qu'elle n'a été arrêtée

que par les intrigues de monsieur AUSTRUY, maître de forges.

Considérant que monsieur le sous-Préfet manifeste par sa dite lettre le désir que le Conseil

borne l'indemnité de l'échange à la somme de 400 francs, au lieu de 600 francs ;

Le Conseil, adhérant au désir de monsieur le sous-Préfet, délibère à l'unanimité que

l'indemnité dont vient d'être parlé sera réduite à la somme de 400 francs au lieu de 600 francs portés

dans sa délibération du 17 mars et que cette somme sera exclusivement employée à la construction

d'un pont sur la Lémance pour faire communiquer le chemin latéral de la station au chemin de grande

communication n°2, en aval du passage inférieur, près la forge.

Considérant que ce pont est de la plus grande urgence, attendu que monsieur AUSTRUY a

défendu et defend tous les jours à certaines familles de passer sur son chemin privé pour arriver au

chemin de grande communication et que probablement il sera fait la même défense à un plus grand

nombre d'habitants dès que sa voie ferrée sera établie ;

Considérant encore que, pour arriver à l'église et au chef-lieu de Cuzorn, cela occasionne un

grand prolongement de parcours ; par ces motifs, le Conseil, toujours à l'unanimité, est d'avis que

la somme de 400 francs soit payée dans le courant de l'année 1863, afin de pouvoir faire la

153

construction du pont dans cette même année, pour donner le plus tôt possible satisfaction aux gens

auxquels ce passage est pour ainsi dire indispensable.

Sans préjudice des autres clauses contenues dans la délibération du 13 janvier dernier.

10.05.1863 réunion ordinaire

Objet : Approbation du tarif de conversion en tâches des prestations en nature.

Présents : Delcoustal, Robert, Bergue, Escourre, Raust, Austruy, Trouillié, Rabot, Baras

10.05.1863 réunion ordinaire

Objet : Création et affectation des ressources pour l'entretien des chemins vicinaux.

Le Maire a ouvert la séance et a exposé au Conseil municipal que la réparation et l'entretien

des chemins vicinaux pendant l'année 1864, ne pouvant être assuré au moyen des revenus ordinaires

de la Commune, il est indispensable de recourir à l'imposition autorisée par l'article 3 de la loi du 31

mai 1836, de centimes spéciaux et de journées de prestations.

Le Conseil municipal ;

Sur l'exposé qui précède, vote sur l'exercice 1864, pour faire face aux dépenses des chemins

vicinaux de grande communication et à celle des chemins vicinaux d'intérêt commun ou de petite

communication

Une imposition de cinq centimes spéciaux en addition au principal des quatre contributions

indirectes ;

Une imposition de trois journées de prestations en nature.

10.05.1863 réunion ordinaire

Objet : Répartition des ressources aux réparations des chemins vicinaux.

Présents : Escourre, Austruy, Bergue, Baras, Robert, Rabot, Delcoustal, Raust, Trouillié.

Conformément aux prescriptions des articles 27 et 50 des règlements des 25 août 1847 et 31

janvier 1855.

Monsieur Baras, Maire Président, a ouvert la séance et a donné communication de

l'évaluation des crédits proposés pour la réparation des chemins vicinaux et des propositions faites

pour leur affectation aux trois catégories de travaux déterminés par le règlement du 25 août 1847.

Le Conseil municipal ;

Considérant ;

Délibère ;

Les dépenses de toute nature à faire sur les chemins vicinaux de petite communication pour

1864 sont réparties conformément aux propositions des agents voyers, sauf les modifications

suivantes :

Qu'il sera pris sur les fonds des chemins n°2 de Tesquet à la Jasse et n°4 dit "de Bardoulet",

une somme de cent vingt francs, moitié sur chacun, pour réparer le chemin du bourg de Cuzorn à

l'église et celui de Capoulette au même endroit, qui sont devenu impraticables par suite des dernières

inondations et sur lesquels les trois quarts de la Commune sont obligés de passer pour se rendre à

l'église, soit pour les offices divins, mariages, baptèmes, enterrements.

Ces travaux seront exécutés sous la surveillance des agents voyers et de Mr le Maire, ou de

leurs délégués.

Pour faire face tant à ces dépenses qu'à celles des chemins vicinaux de grande

communication, le Conseil municipal vote sur l'exercice 1864 une imposition de :

1 - chemins de petite ou moyenne communications, 1 2/3 centime,

chemins de grande communication, 3 1/3 centimes,

154

en tout 5 centimes spéciaux en addition au principal des quatre contributions directes ;

2 - chemins de petite ou moyenne communications, 1 journée de prestation,

chemins de grande communication, 2 journées,

en tout 3 journées de prestations en nature.

10.05.1863 réunion ordinaire

Objet : Traitement du garde champêtre pour 1864.

Présents : Austruy, Delcoustal, Robert, Bergue, Raust, Troullet, Baras, Escourre, Rabot.

Le Conseil municipal de la Commune de Cuzorn au nombre de neuf membres, et les plus

imposés de la dite Commune au nombre de sept, se sont réunis au lieu ordinaire des séances du

Conseil, sous la présidence de Mr Baras, maire.

Monsieur le Président a donné connaissance des instructions de monsieur le Préfet qui

mettent la Commune en demeure d'assurer le traitement du garde champêtre pour l'année 1864.

L'assemblée, reconnaissant la nécessité de la dépense dont il s'agit et l'impossibilité où se

trouve la Commune d'y faire face avec les ressources disponibles de son budget ordinaire ;

Délibère ;

Il y a lieu d'autoriser la Commune de Cuzorn à s'imposer extraordinairement pour 1864, ou

marc (?) le franc de la contribution foncière, une somme de quatre cents francs destinée à assurer le

salaire du garde champêtre appariteur.

Signé par les plus imposés : Escande, Bergue, Blot, Delpon, Tourret, Ardaillou, illisible

155

Courrier divers inserré en fin de registre

Extrait des registres de l'état-civil de Montpellier

En l'an 1852, le 2 août à midi, devant nous, Isidore AUDUSE, adjoint au maire ont comparu

les sieurs Jean FALQUE, 45 ans et Pierre LAURENT, 43 ans, tous deux employés à l'hôtel Dieu

Saint Eloi de cette ville et domiciliés à Montpellier. Lesquels ont déclaré que ce matin à 8 heures,

dans le dit hôpital est décédé, par le certificat du secrétaire de l'administration, le sieur Bertrand

DELONI, 2° sapeur à la 5ème compagnie du 1er bataillon du 3ème régiment du génie, immatriculé

sous le n°3749, âgé de 27 ans, né à Saint Front, domicilié à Cuzorn, fils du sieur Sébastien DELONI

et de feue madame Marguerite BONNEFON. Sans autre renseignement.

Forge de Cuzorn, le 9 avril 1850 : lettre de AUSTRUY

Monsieur le Maire,

Depuis quelque temps, j'ai demandé au ministre de l'Instruction publique une bourse gratuite

pour mon fils, dans un lycée. Cette demande avait été basée sur le droit acquis par le service militaire

de feu mon père.

Une lettre du ministre m'a envoyé la note indicatrice des pièces à fournir, afin que mon fils

puisse passer son examen au concours qui doit avoir lieu du 1er au 10 septembre.

Parmi les pièces à fournir, il y a l'expédition d'une délibération du conseil municipal constatant

l'insuffisance de ma fortune qui ne me permet pas de payer cette bourse.

Je viens, monsieur le Maire, vous prier de soumettre ma demande au conseil qui, je crois, doit

se rassembler demain. J'espère qu'il l'accueillera favorablement, d'autant plus que ce n'est qu'une

formalité car c'est pas que du service rendu à la patrie que j'ai droit à ce que mon fils obtienne une

bourse ou demie bourse.

Cela ne peut d'ailleurs influer en rien sur l'intérêt de la commune. J'ai l'honneur d'être .....

considérations monsieur le Maire, votre très humble serviteur.

Lettre du sous-préfet de Villeneuve en date du 14 novembre 1837

Monsieur le Maire,

Vous m'avez adressé une délibération du 7 mai dernier par laquelle le conseil municipal de

Cuzorn demande que le ruisseau de la Lémance soit curé aux frais des propriétaires riverains.

Cette délibération, que je vous renvoie, est irrégulière en ce qu'elle ne constate pas, comme

cela est prescrit par le n°16 du recueil administratif de 1827, page 84 et suivantes. ...... bail suivi pour

l'exécution des travaux de curage du cours d'eau de la Lémance.

De notre côté, elle contient des dépositions qui sont inadmissibles en ce qu'elles sont

contraires aux lois et règlements généraux sur la matière.

156

Je vous autorise à convoquer le conseil municipal pour qu'il prenne sur cet objet une nouvelle

délibération, afin de constater d'une manière bien précise que toutes les fois que le curage du ruisseau

sus-indiqué a été opéré et notamment à quelles époques, il l'a été aux frais des propriétaires riverains.

Après que cet usage aura été établi, le conseil municipal demandera par la même délibération

que ce ruisseau soit curé à vieux bords et vieux sol, suivant le mode déterminé par le dit curage.

Ensuite, vous dresserez une double expédition en joignant un tableau conforme au modèle

inséré à la page 87 du n° du recueil précité et vous le déposerez pendant le délai de huit jours au

secrétariat de la mairie en ayant soin de prévenir vos administrés de ce dépôt par un avis que vous

ferez publier et afficher.

A l'expiration de ce délai, vous certifierez au pied du tableau l'accomplissement des formalités

que je viens d'indiquer et constaterez, s'il y a lieu, qu'il ne s'est élevé aucune réclamation de la part

des habitants. Dans le cas contraire, vous y joindrez celles qui auraient été faites.

Toutes ces pièces me seront envoyées avec deux expéditions de la délibération qui aura été

prise et je soumettrai le tout à l'approbation de monsieur le préfet.

Recevez, monsieur le Maire, l'assurance de mes sentiments très distingués.

Promesse de mariage

entre Pierre LAGARRIGUE, en famille, cultivateur, veuf de Marie LAGARRIGUE,

demeurant à la forge de Cuzorn, fils majeur de Bernard LAGARRIGUE et Marie RASTEL,

tous deux décédés,

et Marie MARMIE, en famille aussi, au terroir de Capdelbosc, commune de Montayral,

fille majeure et légitime de Jean MARMIE et Marie MARMIE, mariés, cultivateurs,

demeurant ensemble à Gaillardel, commune de Fumel.

Lettre concernant le différend entre la commune et GIGNOUX

Cuzorn, le 17 mars 1847

Messieurs, j'ai soumis à monsieur le sous-préfet la proposition d'échange qui a été faite entre

nous. S'il était question d'une transaction, soit sur le procès déjà jugé entre monsieur GIGNOUX et

la commune pour le pont et le chemin de la forge, soit sur le procès que la commune serait en droit

de nous faire, en démolition des constructions faites il y a quelques années par anticipation sur le

chemin vicinal de Tesquet à Cuzorn, passant derrière la forge, ainsi que monsieur GIGNOUX l'a

reconnu dans le rapport du juge commissaire qui se transporta sur les lieux pour les vérifier et les

décrire lors du procès.

Il faudrait obtenir une ordonnance royale au terme de l'article 59 de la loi du 18 juillet 1837

sur l'administration municipale, tandis que si nous ne faisons qu'un simple échange de chemin, un

simple arrêté de monsieur le préfet suffira, selon l'article 46 de la même loi.

Dans le premier cas un an suffira à peine pour terminer nos accords, tandis que dans le

second, nous pourrons les avoir terminé dans un mois.

J'ai donc l'honneur de vous proposer de vous abandonner, à titre d'échange au nom de la

commune, toute la partie du chemin vicinal de Tesquet à Cuzorn situé derrière la forge, entre les

lettres A et B marquées sur le plan, contre un nouveau chemin que vous céderez à la commune pour

communiquer du chemin vicinal précité au chemin de grande communication 122 (ou n°2), soit sur

l'emplacement où il existait déjà à l'époque du procès, soit en dessous, et où vous trouveriez le plus

convenable, de la forge au moulin BALLANDE, mais alors à vos frais.

Vous savez qu'il a été convenu aussi que les syndics ne réclamaient pas à la commune les 150

francs de dommages et intérêts auxquels elle a été condamnée. Monsieur GIGNOUX lui-même n'en

avait pas l'intention.

Mais par motif précité, nous ne pouvons pas en établir l'abandon dans nos accords, à titre de

transaction. Il faut donc que cela soit à titre de soulte de l'échange. La commune demandera en outre

157

qu'au même titre vous fassiez l'abandon des frais exposés par monsieur GIGNOUX, auxquels elle a

été condamnée.

Veuillez, messieurs, vous concerter comme vous le jugerez convenable avec les créanciers de

la faillite et me faire savoir de suite si vous acceptez cette proposition. Dans ce cas, ayez la

complaisance de marquer par des lettres, sur le plan ci-joint, que vous voudrez bien me renvoyer et

que je vous renverrai ensuite, si vous en avez besoin, l'emplacement sur lequel vous entendez céder

le nouveau chemin.

Nous aurons alors à faire dresser, pour former un rapport d'expertise du morceau de chemin

AB que vous cédera la commune et de l'emplacement que vous lui abandonnerez en échange,

moyennant la soulte de 150 francs et les frais à cet effet.

Veuillez désigner l'expert qui vous représentera et lui écrire pour l'en charger. De mon côté je

ferai nommer .... Monsieur le sous-préfet, je convoquerai le conseil municipal et je remplirai toutes

les formalités administratives qui me sont prescrites pour obtenir l'arrêté définitif de monsieur le

préfet.

Veuillez aussi en même temps remplir tous les préalables qui vous sont également nécessaires

pour être autorisé à passer régulièrement l'échange dont il s'agit avec la commune.

Je n'ai pas cru, messieurs, devoir vous faire signifier un acte par huissier comme vous le

désiriez, pour vous faire cette proposition, parce qu'un acte de cette nature n'aurait pas été

susceptible de contenir toutes les explications que comporte ma lettre et qui pourtant me paraissent

indispensables.

D'ailleurs, la présente lettre a tout autant d'importance et de force qu'un acte d'huissier.

cette lettre n'est pas signée

Lettre concernant le différend entre la commune et GIGNOUX

le 5 mai 1847

Monsieur, je viens de recevoir une lettre de monsieur MEDIEU, avoué de la commune dans

le procès qu'elle avait avec monsieur GIGNOUX, dans laquelle il me dit que monsieur FABRE .....

contre la commune, lui réclame le montant des frais.

N'ayant reçu de réponse concernant l'échange de chemin, je n'ai rien pu proposer à monsieur

le sous-préfet. Je viens donc, par la présente, vous prier d'y répondre afin que de concert avec

monsieur le sous-préfet avisions aux moyens à prendre.

Lettre envoyée (à priori en avril 1849) par le préfet au maire en vue de voter les ressources pour

l'année à venir applicables aux réparations des chemins vicinaux.

158

Par un arrêté en date de ce jour, j'ai mis les communes en demeure de voter dans les limites

déterminées par la loi du 21 mai 1836, les ressources destinées aux dépenses des chemins vicinaux de

grande et de petite communications pendant l'année prochaine.

Le nombre de centimes additionnels et de journées de prestations en nature qui devra être

imposé sur votre commune, soit d'après le vote favorable du conseil municipal, soit d'office en cas de

refus, est déterminé dans cet arrêté dont j'ai l'honneur de vous envoyer un extrait.

Veuillez bien le communiquer au conseil pendant sa session du mois de mai et insister sur la

nécessité d'une délibération immédiate.

Si les ressources communales ordinaires disponibles représentaient une somme égale au

produit, soit des centimes, soit des prestations énoncés dans mon arrêté, le conseil municipal devrait

voter l'affectation de cette somme aux dépenses des chemins vicinaux et il se trouverait alors

dispensé de demander l'imposition soit des centimes additionnels soit des prestations en nature, ou

des deux choses à la fois, suivant que les fonds disponibles égaleraient l'un ou l'autre produit.

Quelles que soient les délibérations adoptées, je vous prie d'en faire l'envoi immédiatement, à

moi pour l'arrondissement d'Agen et au sous-préfet pour les autres arrondissements. Ces

fonctionnaires me les transmettrons de suite.

Toute commune dont le vote ne me parviendrait pas avant le 31 mai serait considérée comme

ayant refusé de voter et elle serait imposée d'office, conformément à la loi.

Je suis convaincu dès lors que vous ne perdrez pas un seul instant pour l'envoi des

délibérations précitées.

Agréez, monsieur le maire, l'assurance de ma considération distinguée.

En pièce jointe, l'extrait du registre des arrêtés du préfet.

en date du 24 avril 1849

Nous, préfet du département de Lot et Garonne, vu les rapports des agents voyers sur la

situation et sur les besoins des chemins vicinaux de grande et petite communications, indiquant les

ressources qu'il serait nécessaire de réaliser en 1850 pour l'exécution des travaux neufs ou les

ouvrages d'entretien ;

vu les articles 2, 5 et 8 de la loi du 21 mai 1836, les règlements préfectoraux des 10 février

1837 et 25 août 1847 et les instructions y relatives ;

arrêtons :

Article premier - les communes ci-après dénommées sont mises en demeure de voter sur les

ressources ordinaires ou à défaut en centimes additionnels et en prestations, les sommes

correspondant au nombre ci-dessous indiqué de centimes et de journées de prestations pour servir à

solder en 1850 la dépense des chemins vicinaux de grande et de petite communications.

Article deux - des extraits du présent seront notifiés par les soins de messieurs les maires aux

conseils municipaux des communes ci-dessus désignées.

Lettre à leurs Majestés impériales, l'empereur et l'impératrice des Français.

Sire, Madame, la Commune de Cuzorn, s'associant aux manifestations spontanées de la

France entière, s'empresse de déposer au pied du trône l'expression de l'horreur profonde qu'elle a

éprouvée à la nouvelle de la criminelle tentative dirigée contre les jours de vos majestés. Tout en

déplorant le nombre des victimes, elle remercie la divine Providence d'avoir, par une protection

évidente, conservé des existences qui ont assuré la gloire et la prospérité de notre Patrie en la dotant

d'institutions auxquelles son avenir est lié d'une manière indissoluble.

La France le proclame avec vous. Sire, désormais l'empire ne repose plus que sur la tête d'un

seul homme. C'est à jamais le gouvernement de notre pays.

Vive l'empereur. Vive l'impératrice. Vive le prince impérial.

159

Non datée, mais sans doute consécutive à "la machine infernale", attentat auquel a échappé

l'empereur.

Lettre au Prince Napoléon, après son mariage.

A son Altesse impériale, l'empereur Napoléon, le Conseil Municipal de la Commune de

Cuzorn, canton de Fumel.

Sire, la France attendait avec impatience et a salué avec enthousiasme le grand acte qui doit assurer

son bonheur. Le choix que votre coeur a fait en dehors des familles couronnées prouve une fois

encore que la voix de son empereur, pour être puissant au dehors, n'a pas besoin de l'influence

éphémère des alliances et du reste, quel pouvoir et quelle famille pourrait être plus grande que

l'empire avec huit millions de suffrages.

Le coeur de la France va confondre dans un même sentiment de dévouement son impératrice

et son empereur. C'est dans ce sentiment que nous prions leurs majestés d'agréer les humbles

hommages des membres du Conseil Municipal.

A l'empereur, après les victoires de Magenta et Solférino - le 31 juillet 1859.

Les populations des campagnes, toujours si dévouées à l'empire, ont salué avec enthousiasme

les magnifiques victoires de Magenta et Solférino.Leur coeur battait d'admiration pour le grand

capitaine qui a si vaillamment conduit nos armées. Ils ont trouvé leur dévouement à la hauteur de

tous ces sacrifices.Mais, quand l'honneur de la France et de la civilisation bien entendu sont satisfaits,

qu'il leur soit permis de déposer au pied du trône leur respectueuse gratitude pour la paix glorieuse

que nos victoires ont imposée.

Daignez agréer, Sire, avec les félicitations du Conseil Municipal, l'hommage de son respect et

de son dévouement.

22.12.18-- au sous-Préfet

La délibération du Conseil Municipal que j'ai l'honneur de vous envoyer en double expédition

n'est pas conforme à l'annoncer que je vous ai fait par ma lettre du 25 novembre dernier. Voici

l'explication de ce fait.

Ayant soumis au Conseil votre lettre du 28 octobre au sujet de la modification demandée par

monsieur LANGSDORF, la majorité des membres dirent que le village de Gibert, où est située

l'église, gagnerait au tracé sur la rive gauche s'il suivait la côte appelée "de la fontaine Dauphine" que

les habitants de la partie Nord et Nord-Ouest de la Commune aboutiraient dans ce cas avec facilité à

l'église, tandis que dans l'état actuel du chemin communal, il était impossible de la pratiquer aisément.

La majorité ajoutant que la Commune n'étant pas assez riche pour faire toute seule cette

amélioration,, il fallait offrir à l'administration une certaine quantité de journées. On me prie de vous

écrire en ce sens.

Plus tard, lorsque j'ai demandé la signature des Conseillers pour cette délibération rédigée

dans ce système, la majorité eut changé d'avis et dit qu'ils ne disconvenaient pas que si en premier

l'on avait suivi cette ligne, le chemin aurait été mieux pour la Commune, mais qu'aujourd'hui que le

chemin était presque fini, sur son territoire de la rive droite et que les propriétés avaient été

dégradées, il ne convenait pas de les dégrader encore sur la rive gauche et que par ces motifs, la

Commune n'avait nul intérêt que le chemin fût changé, qu'au contraire ils étaient d'avis de le

maintenir où il est. Cependant, monsieur le sous-Préfet, je ne puis me taire de vous dire que la

première idée du Conseil était la meilleure et que la Commune et le département gagneraient si le

changement avait lieu encore, que le chemin serait plus court et que si quelques membres ont changé

d'avis, ce n'est que par l'influence de deux ou trois Conseillers.

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28.07.1862 lettre du maire de Meisseix (Puy de Dôme)

Nous, soussigné Barthélémy Auguste REINGOU, adjoint de la commune de Meisseix,

canton de Bourg Lastic, arrondissement de Clermont Ferrant, département du Puy de Dôme, pour le

maire absent, certifions à tous ceux qu’il appartiendra que Jacques BATTUT, âgé de 41 ans, ouvrier

terrassier domicilié au chef-lieu de cette commune, époux de Marie LABERINE, travaillant

actuellement à Cuzorn, canton de Fumel (Lot et Garonne) est de bonne vie et moeurs, qu’il ne nous

est jamais parvenu de plainte sur son compte et qu’il peut lui être délivré un livret par les autorités

locales de l’endroit où il habite actuellement.

En foi de quoi nous lui délivrons de grand coeur le présent pour lui servir et valoir ce que de

droit.

En mairie, à Meisseix, le 28 juillet 1862